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  • Associations : le tour de passe-passe d'Anne Hidalgo

    A Qui profite des millions alloués par la mairie de Paris aux associations ? La droite et les Verts soupçonnent de petits arrangements entre amis.

    Modifié le 06/11/2015 Le Point.fr

     

    L'ambiance est électrique dans l'hémicycle de l'hôtel de ville de Paris en cette rentrée de septembre. Les élus doivent délibérer d'une subvention de 150 000 euros que la municipalité veut allouer à l'association Yes We Camp pour la réhabilitation de l'hôpital Saint-Vincent-de-Paul. Jean-Baptiste de Froment, membre de l'opposition, s'apprête à la contester lors d'une prise de parole. L'élu a pressenti que quelque chose ne tournait pas rond. Mais les équipes d'Anne Hidalgo lui ont coupé l'herbe sous le pied : la délibération a été retirée à la dernière minute de l'ordre du jour. Ce que Jean-Baptiste de Froment n'a pas eu le temps de dire, c'est que le président de Yes We Camp, un certain Jean-Michel Guénod, est un compagnon de longue date du Parti socialiste.

    "Le parachutage d'un copain"

    Cet architecte, qui a fait ses preuves dans les plus grands projets d'urbanisme marseillais, figure comme consultant dans un rapport remis en 2010 à l'Atelier parisien d'urbanisme (Apur). Hasard, sans doute, Anne Hidalgo en présidait le conseil d'administration. Pour Jean-Baptiste de Froment, il ne s'agit ni plus ni moins que du "parachutage d'un copain". Et de dénoncer un "détournement de marché public". Contactée par Le Point.fr, la mairie de Paris fait volte-face. Elle reconnaît que "le projet relevait davantage d'un appel d'offres que d'une subvention à une association".

    Depuis la fin de l'ère Tiberi, l'enveloppe des subventions accordées aux associations a explosé de plus de 60 % ! Anne Hidalgo suit le mouvement engagé par son prédécesseur Bertrand Delanoë. Elle a ainsi distribué 242 millions d'euros en 2014. L'addition pour 2015 s'annonce encore plus salée en atteignant 246 millions, admet la mairie de Paris. Les écoles, les crèches, les clubs sportifs et les associations culturelles bénéficient de la majorité de l'aide publique de la ville. Mais difficile pour les Parisiens de savoir avec précision comment cet argent est utilisé.

    NKM réclame des contrôles systématiques

    Une opacité qui dérange Nathalie Kosciusko-Morizet. La numéro deux des Républicains dénonce "le manque de transparence du modèle Hidalgo" et "le caractère politique" de certaines aides. Elle réclame que toutes les sommes accordées puissent être consultées sur Internet et exige davantage de contrôles. NKM n'est pas la seule à condamner les méthodes de la mairie. Le système des subventions a mauvaise réputation jusqu'au sein même de la majorité.

    Yves Contassot, conseiller EELV de Paris, regrette, lui, certaines aides versées à des associations ayant "des liens organiques avec le PS", ce qui devrait être impossible avec la mise en place du code de déontologie voulu par Anne Hidalgo. Voté à l'unanimité des élus, il est censé garantir l'impartialité des conseillers de Paris et éviter les conflits d'intérêts. Mais, à en croire Danielle Simonnet, conseillère de Paris affiliée au Parti de gauche, mieux vaut se montrer fidèle envers la majorité : "Les militants associatifs me disent qu'ils ont la trouille d'afficher leur couleur politique par crainte de perdre leurs subventions."

    Dans un droit de réponse adressé au Point, Jean-Michel Guénod, président de l'association Yes We Camp, précise qu'il n'est pas "seulement un compagnon de route du PS”, mais qu'il lui est "même arrivé d'y être encarté et actif". Sur le projet de rénovation de l'hôpital Saint-Vincent-de-Paul, il assure que "la subvention en question n'était pas destinée à l'association" qu'il préside, "mais au judicieux projet d'aménagement et d'animation temporaire du site de l'ancien hôpital Saint-Vincent-de-Paul". Nous n'avons jamais écrit le contraire.

    Au vu des innombrables associations dont chacun de nous a entendu parler, à l'objet parfois des plus saugrenus, et qui sont pourtant "subventionnées" sur fonds publics, quand elles ne sont pas créées de toutes pièces avec le soutien de quelques élus pour servir d'alibis électoraux ou de pourvoyeuses d'électeurs, il serait grand temps qu'on applique à ces associations ce qu'on a exigé des élus : un fichier où figureraient en toute transparence : chaque association recevant des fonds publics, avec mention de son objet, de ses actions, des fonds reçus, du nombre de ses salariés et autres membres "dédommagés", ou recevant de quelconques avantages en nature, de qui attribue les fonds et en fixe le montant, etc.

    Je pense qu'on pourrait avoir quelques surprises ! Notamment à Paris.

  • les fausses visites surprise de Hollandes

    François Hollande s'est invité jeudi chez une retraitée de Vandoeuvre, en Lorraine, pour y prendre le café. Une visite minutieusement préparée.

    Le café était préparé par la mairie, les tasses prêtées par la mairie, tout comme les chaises et les fleurs. Jeudi 29 octobre, à l'occasion d'un déplacement en Lorraine, François Hollande en a profité pour faire une pause-café chez Lucette Brochet, ancienne infirmière à la retraite, résidant à Vandoeuvre-lès-Nancy.

    Sauf que cette visite aux allures improvisées, relevaient en réalité d'une véritable mise en scène. La journaliste de BFMTV Salhia Brakhlia est allée voir Lucette Brochet, qui lui a raconté la préparation de cette rencontre. "Une dame de la mairie est venue avant, pour faire mon ménage", évoque ainsi Lucette, proche du maire socialiste de la ville. Elle ajoute:

    "Mardi, des gens sont venus, de l'Elysée, pour me poser des questions, pour savoir ce que je devais dire et ne pas dire. Je voulais dire qu'il s'occupait beaucoup d'immigrés et pas beaucoup des clochards qui crèvent dans la rue, mais ça, il ne fallait pas que je le dise".

    Tasses à café de la mairie

    Lors de sa visite, le président lui a posé les mêmes questions que les conseillers de l'Elysée qui avaient préparé la rencontre. Le matin même, des employés de la mairie étaient venus apporter des chaises. Le café servi à François Hollande avait été préparé à la mairie "dans des thermos", précise encore Lucette Brochet.

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    Même les tasses provenaient de la mairie, qui avait également apporté un bouquet, à poser sur la table de la salle à manger. Cette visite demeure pourtant pour la retraitée une belle expérience. "C'était génial, je suis tombée sous le charme de monsieur le Président", sourit-elle.

    http://www.bfmtv.com/politique/lucette-brochet-raconte-les-coulisses-de-sa-rencontre-avec-francois-hollande-926719.html

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