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Dray dénonce "l'amateurisme et l'incapacité à entendre" de Martine Aubry

PARIS, 19 juil 2009 (AFP) - Le député socialiste Julien Dray dénonce sur son blog "l'impuissance, l'amateurisme et surtout une étonnante incapacité" de Martine Aubry "à entendre ce qui se passe et dans son parti et dans la société".

Julien Dray fustige ainsi les deux lettres de la numéro un du PS, celle adressée aux partenaires de l'ex gauche plurielle les invitant à bâtir une "maison commune" de la gauche et celle envoyée au député PS Manuel Valls lui enjoignant de se taire ou de quitter le parti.

"Deux lettres, deux fautes", estime le député de l'Essonne, pour qui cela révèle "un enkystement dans l'archaïsme, un entêtement dans l'impasse, proprement désespérants".

S'agissant de la lettre aux partis de gauche, Julien Dray juge que c'est "trop tard, et surtout avec trop peu de crédibilité, quand on voit comment certains de nos partenaires -PRG, MRC- aujourd'hui caressés dans le sens du poil, ont été à l'occasion des européennes traités comme de vulgaires squatteurs, que l'on ne tolérait pas même dans le jardin de ladite maison !".

"Quelle crédibilité, donc, pour cette démarche qui se pare de la grandeur de la main tendue, mais est d'abord et avant tout perçue par tous comme une émission de fusées de détresse de la part d'une force politique aux abois ?", demande-t-il.

"Cette lettre, ajoute-t-il, a bien fait l'unanimité parmi nos partenaires, mais contre nous".

Concernant celle adressée à Manuel Valls -un de ses amis-, Julien Dray s'étonne que "l'expression, rare, de Martine Aubry se concentre désormais sur la dénonciation publique de camarades".

"Quoi que l'on puisse penser des prises de position de Manuel Valls, il est clair que c'est bien la première secrétaire qui suscite ce type de démarches", écrit-il.

Pour lui "en ratatinant la démocratie interne au parti - faut-il rappeler que l'une de ses premières décisions a été de diviser par deux le rythme du Bureau national (...) faut-il rappeler qu'elle n'a pas jugé bon de remettre son mandat en jeu après la déroute aux mêmes élections - elle rétrécit l'espace, en interne, pour le débat, et favorise les démarches extérieures".

"Autant se l'avouer (...). Nous n'en finissons pas de subir les conséquences de cette absence fondamentale de projet, qui fait du parti socialiste un grand corps non seulement malade, mais à la dérive", conclut-il.

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