PARIS, 5 sept 2012 (AFP) - Le sénateur PS Gaëtan Gorce a mis en garde mercredi contre le risque pour son parti de "perdre trois ans" s'il ne remet pas en cause, pour désigner son futur chef, son système de "cooptation".
Sur France Inter, l'élu de la Nièvre a lancé : "ne reculons pas", à propos d'un processus qui selon lui, combine "le meilleur du Vatican et le meilleur du Kremlin".
Pour lui, "si nous acceptons cette régression, c'est-à-dire cette cooptation qui traduit vraiment la fin d'un système fondé sur les courants, les motions et les écuries, si nous acceptons cela, nous perdrons trois ans" (le temps qui s'écoule normalement entre deux congrès).
"Les querelles de chefs resurgiront, si on ne les règle pas maintenant", selon M. Gorce. "Martine Aubry et ceux qui l'accompagnent font une faute politique en n'organisant pas un vote".
La veille, l'élu socialiste s'était dit prêt à soutenir la candidature d'Harlem Désir si l'eurodéputé n'était pas choisi par Martine Aubry et décidait malgré tout de concourir.
Ce dernier a appelé lundi à un "vote ouvert" des militants pour désigner le futur premier secrétaire, quel que soit le nom qui aura été proposé par Martine Aubry pour être premier signataire de la motion majoritaire, le choix marquant sa préférence pour sa succession.