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  • 2017 : un samedi pour rien autour de Martine Aubry

    in Le Figaro - le scan

    Samedi, la maire de Lille ne s'est engagée pour personne quand Claude Bartolone appelle Hollande et Valls à se présenter à la primaire.

    C'est en revenant vers 15h de la pause-déjeuner que Martine Aubry a réalisé, samedi, combien Claude Bartolone lui avait ruiné son Carrefour des gauches et de l'Ecologie organisé à Bondy, en Seine-Saint-Denis. Plongée dans sa journée, elle n'avait pas réalisé jusque là l'ampleur prise par les propos du président de l'Assemblée nationale….

    Samedi matin, en arrivant sur place, la maire de Lille, sûre d'elle, a prévenu les journalistes: «Vous allez être déçus si vous attendez des petites phrases et des noms, vous pouvez partir, parce qu'il n'y en aura pas!» Quelques minutes plus tard cependant, Claude Bartolone se lance, et se lâche. Sans même avoir prévenu ses proches. Il ne sait pas pour qui il votera encore mais il sait «une chose»: «ce n'est pas une petite primaire qui peut nous sauver». Le président de l'Assemblée nationale veut que toutes les grandes figures de la gauche participent, de Jean-Luc Mélenchon à Emmanuel Macron, mais aussi, Manuel Valls et François Hollande. L'un face à l'autre… Il le dit à deux reprises devant la presse, pour insister. «S'ils se sentent et l'un et l'autre porteurs d'un projet pour la France, s'ils sentent qu'ils ont des choses à dire aux Français, autant qu'ils aillent à la primaire, et que l'on puisse les voir se rassembler au second tour de cette primaire». De quoi susciter une certaine houle au sein de l'exécutif alors que lundi et mardi Claude Bartolone - qui a été très blessé par les propos de François Hollande à son égard dans le livre Un président ne devrait pas dire ça - accompagne Manuel Valls en Tunisie. C'est la seule houle qui aura soulevé cette journée destinée à recomposer la gauche, mais plus précisément le Parti socialiste… Du moins ce PS qui, «s'il fera sans doute des choix différents à la primaire, est capable d'affirmer un substrat commun», explique le débuté Laurent Baumel, soutien d'Arnaud Montebourg… Un PS pas franchement hollandais et pas vraiment vallsiste. Le soutien de Bartolone est plutôt un soutien par défaut.

    Alors qu'aucun des candidats déclarés à la primaire du PS n'était présent, pour laisser place au débat de fond, Martine Aubry ne s'est surtout pas engagée… «La candidature que nous défendons ici, c'est celle des idées et des valeurs», a-t-elle lancée, se contentant de critiquer Manuel Valls. «Ceux qui pensent, y compris à gauche, que l'identité devrait supplanter l'égalité se trompent complètement». «Arrêtons de spéculer sur la droitisation de la société, la droitisation n'existe que quand on ne porte pas les valeurs de la gauche», a encore ajouté la maire de Lille, furieuse d'avoir été attaquée par le secrétaire d'État aux relations avec le parlement, Jean-Marie Le Guen. Dans la semaine sur le JDD, ce dernier avait ironisé sur le programme «Radio Nostalgie» de Martine Aubry. Elle lui a répondu au micro: «je suis heureuse d'être archaïque». Proche de Martine Aubry, le député Jean-Marc Germain a dénoncé en coulisses «la vulgarité» des propos de Jean-Marie Le Guen…

    Présente elle aussi à cette journée, Christiane Taubira a fait… du Christiane Taubira, prévenant que «des grondements sourds grincent dans le secret de l'isoloir…» Elle a évoqué «des actes perturbants, imprévus, difficiles à défendre» accomplis durant ce quinquennat, soulignant que la gauche n'est «pas condamnée à la déréliction qui semble frapper». Sans pour autant que l'on comprenne bien si, oui ou non, elle pourrait soutenir à la primaire une candidature de François Hollande, un autre et lequel, ou se présenter elle-même sachant que la date limite de dépôt des candidatures est fixée au 15 décembre…

    Même ambiguïté pour Martine Aubry qui a accueilli, en septembre à Lomme, une université de la Belle alliance populaire du premier secrétaire du PS Jean-Christophe Cambadélis, soutien de François Hollande… Député frondeur, Christian Paul le dit avec «affection» mais clairement: «Martine Aubry comme nous tous doit avoir le courage de s'engager dans cette primaire.» La maire de Lille «ne répond certes pas aux problèmes des militants de gauche mais elle exerce un leadership politique et moral et c'est extrêmement utile», défend-il face à ceux qui s'interrogent sur la journée.

    Soutien d'Arnaud Montebourg, le sénateur PS Gaetan Gorce a twitté, lapidaire: «Carrefour des gauches c'est bien, mais à un moment il faut savoir choisir une direction. Et le faire avant la présidentielle, ce serait mieux».

    Aubry pourrait avoir du mal à soutenir Montebourg du fait de leur longue inimitié. «Le problème n'est pas de soutenir un candidat à 150%, indique Paul qui devrait lui, faire connaitre son soutien dans la semaine, mais de lui apporter ses idées». Présente, la maire PS de Paris, Anne Hidalgo ne s'est pas plus engagée que les autres.

  • François de Rugy conseille à François Hollande de ne pas se représenter

    Le Figaro - Le Scan politique  Publié le 17/11/2016 à 10:34

    Le député écologiste, favorable au gouvernement, étrille le chef de l'Etat jugeant qu'il «n'a pas tiré les conclusions de son quinquennat».

    Rarement François de Rugy n'avait été aussi sévère à l'endroit de François Hollande. Candidat à la primaire du PS et de ses alliés, le député écologiste de Loire Atlantique a jugé mercredi qu'une candidature du chef de l'État n'était pas la bienvenue. «C'est à lui de décider mais, moi, s'il me demandait conseil, ce qu'il n'a pas fait, ce n'est pas ce que je lui conseillerais», a-t-il expliqué à L'Opinion. «Là, il ne reste plus beaucoup de temps... Qu'on réussisse avec cette primaire à désigner un candidat qui ait une chance de rassembler, de créer une dynamique pour être au deuxième tour», a-t-il émis comme souhait.

    «Il faut tirer un bilan lucide»

    Le vice-président de l'Assemblée nationale estime que si François Hollande se présente de nouveau à l'élection présidentielle «le débat va tourner sur le fait de savoir si oui ou non, ça vaut le coup de faire un nouveau quinquennat dans les mêmes conditions». «Alors que lui n'a pas tiré le bilan de son mandat», a souligné l'élu. Et d'insister, sévère: «(Dans) les différents livres qui sont sortis, et le dernier, Un président ne devrait pas dire ça, ce n'est pas une explication sur ce qu'il a fait, ce sont des commentaires. Par ailleurs, il ne reconnaît pas des erreurs ou des choses qui n'auraient pas fonctionné». «Donc pour faire un nouveau mandat, a-t-il poursuivi, il faut quand même avoir tiré un bilan lucide de ce qui n'a pas marché». Une nouvelle remise en cause du locataire de l'Elysée de la part d'un parlementaire légitimiste sur lequel l'exécutif pouvait compter...