PARIS, 21 juin 2012 (AFP) - Jean-Vincent Placé (EELV) a manifesté jeudi avec force son mécontentement, après qu'un ministre socialiste eut déclaré que les écologistes, associés au gouvernement, auraient à l'Assemblée "la liberté d'expression, mais pas la liberté de vote".
"Les propos d'Alain Vidalies (le ministre des Relations avec le parlement) sont discourtois, méprisants et inappropriés. C'est un très mauvais signal, et l'expression d'une dérive de la Ve République et du fait majoritaire", a déclaré le président du groupe écologiste au Sénat, dans une interview au Jdd.fr.
Alain Vidalies a tenu ses propos dans l'émission "Questions d'Info" (LCP/Le Monde/AFP/France Info).
"Je pense qu'il faut vite rectifier... et j'attends que le Premier ministre le fasse", a ajouté Jean-Vincent Placé.
"Nous soutenons le président de la République, a poursuivi le sénateur. Mais les débats vont arriver très vite... Sur la question de la transition énergétique, du nucléaire, nous comptons faire entendre notre voix".
"Par ailleurs, les prévisions de croissance ont été revues à la baisse, ce ne sera pas au gouvernement de revoir tout seul sa copie, a encore déclaré Jean-Vincent Placé.
"Il n'y aura pas de cacophonie (au sein de la majorité présidentielle, mais une discussion en amont, dans le respect et l'équilibre", a-t-il assuré.