Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

  • Violences conjugales : un secrétaire du PS poussé à la démission

    La nomination de Yacine Chaouat, condamné pour violences conjugales en 2011, fait polémique sur les réseaux sociaux. Rattrapé par son passé judiciaire, il aurait présenté sa démission dimanche, selon un proche de Jean-Christophe Cambadélis.

    Moins de 24 heures après sa nomination, Yacine Chaouat est déjà forcé de quitter son poste. Désigné samedi comme nouveau secrétaire national adjoint à l'intégration républicaine par Jean-Christophe Cambadélis, il aurait démissionné, à la suite d'une polémique née sur Twitter ce dimanche. En effet, plusieurs élus se sont opposés à cette nomination en s'empressant de rappeler son passé judiciaire: il a été condamné une première fois en 2010, puis en appel en 2011 à six mois de prison avec sursis pour violences conjugales.

     

    Durant cette période, celui qui était alors adjoint au maire (PS) du XIXe arrondissement se retrouve au cœur d'une première polémique. Les élus verts au Conseil de Paris réclament sa démission. Ils estiment «contraire aux valeurs civiques, républicaines et féministes qu'un élu de la majorité de gauche soit maintenu à son poste d'adjoint après une telle condamnation». Sa femme venue s'installer en France en 2009 avec Yacine Chaouat aurait été contrainte de ne pas quitter l'appartement, frappée à coups de ceinturon. Il finit par démissionner.

    Ce dimanche, Yacine Chaouat aurait de nouveau présenté sa démission au PS, qui a été acceptée, selon un proche du premier secrétaire socialiste. «Il a confié à Cambadélis (qu'il le) remerciait de cette 2e chance mais  qu'il préférait démissionner», explique t-on à la direction du Parti socialiste ce dimanche.

    Sa défense laisse tout le monde abasourdi : «J'ai commis une erreur il y a 6 ans, et la justice est passée, déclare-t-il dans le Parisien. Après avoir payé ma dette, je regrette que l'on veuille m'appliquer une double peine. on n'a pas droit à une deuxième chance quand on est musulman».

    Certaines élues ont souligné l'absence de réaction de la secrétaire d'État en charge des droits des femmes Pascale Boistard. C'est notamment le cas d'Agnès Evren, Conseiller de Paris : «silence assourdissant de Pascale Boistard, à la fois spécialiste de l'intégration et Secrétaire d'État chargée des Droits des femmes», écrit l'élue. D'autres, comme Valérie Debord, adjointe au maire de Nancy ont demandé au PS de clarifier sa position quant aux violences faites aux femmes.

     

  • René Dosière: "Manuel Valls doit rembourser le billet de ses enfants"

    In Challenge soir - 10.06.2015

    Le traqueur des dépenses superflues de l’Etat, c’est lui. Pour ChallengeSoir, le député socialiste René Dosière décrypte l’affaire Valls et invite le Premier Ministre à la transparence. Et à sortir son chéquier.

    La polémique sur le déplacement de Manuel Valls à Berlin pour assister à la finale de la Ligue des Champions prend de l’ampleur. Le Premier Ministre a-t-il commis une faute ?

    Manuel Valls affirme que c’était un déplacement professionnel et je n’ai aucune raison de ne pas le croire. Il a eu des contacts avec les dirigeants des fédérations et a fait du lobbying pour pousser la candidature de Michel Platini à la FIFA. Mais ce déplacement avait aussi un caractère privé puisque qu’il a emmené ses enfants. Selon les règles de la Cour des Comptes, si le président de la République ou le Premier Ministre utilisent les avions de la République pour un déplacement privé, ils doivent rembourser l’Etat sur la base des tarifs commerciaux. Manuel Valls devrait donc rembourser le prix des billets Paris-Berlin pour ses deux enfants.

    Un aller-retour en Falcon qui coûte près de 15.000 euros. N’est-ce pas choquant ?

    L’opinion publique est choquée mais elle doit savoir que si Manuel Valls avait utilisé un avion de ligne, cela aurait coûté plus cher au contribuable. Pour leurs déplacements, le Président et le Premier Ministre mobilisent des fonctionnaires, chargés notamment de leur sécurité. Surtout, un avion de la flotte gouvernementale doit les accompagner pour pouvoir les ramener à Paris, en cas d’urgence. Lorsqu’il était à l’Elysée, Nicolas Sarkozy utilisait des lignes régulières pour ses déplacements privés. Mais la Cour des Comptes l’avait averti que c’était plus coûteux pour l’Etat car un avion présidentiel voyageait à vide sur le même trajet. Prendre une ligne régulière, c’est du cinéma…

     

    Utiliser les moyens de l’Etat et rembourser, est-ce le meilleur système ?

    Oui, c’est ce que faisait François Fillon lorsqu’il était à Matignon. En 2009 et 2010, il avait effectué 7 déplacements privés avec la flotte gouvernementale et avait remboursé 6.955 euros.

    Comment empêcher les dérapages ?

    L’opinion publique n’accepte pas qu’on dépense 15.000 euros en utilisant les moyens de l’Etat, pour aller voir un match de foot, même si on rembourse une petite partie. Cela signifie que quand on est Premier Ministre, on ne fait pas de déplacement privé qui peut être jugé onéreux. C’est la dictature de l’opinion publique: à Matignon, on ne peut pas se payer ce genre de fantaisie. Car tout déplacement mobilise obligatoirement les gros moyens de protection de l’Etat, ce qui est d’ailleurs justifié: jamais nos dirigeants n’ont été autant en danger.

    Les ministres ont-ils fait des efforts d’économies sur les déplacements en avion ces dernières années ?

    Oui. La rupture est très nette. A l’Elysée, à Matignon et dans les ministères, le nombre d’heures de vols des avions mis à disposition par l’Armée de l’Air a baissé de moitié. Il y a une forte pression pour inciter les ministres à limiter les déplacements: leurs crédits budgétaires globaux ont baissé et ils doivent obligatoirement rembourser l’utilisation des avions à l’ETEC, un escadron du ministère de la Défense, qui facture l’heure de vol à un prix élevé.