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Mustapha Laabid (député LREM d'Ille et Vilaine) condamné à six mois de prison et trois ans d’inéligibilité

Le député LREM Mustapha Laabid condamné à six mois de prison avec sursis et trois ans d’inéligibilité

L’élu aurait utilisé les fonds de son association pour des repas dans des restaurants, des frais d’hôtels ou encore des achats personnels.

Il paie pour avoir utilisé de l'argent de l'association qu'il présidait à des fins personnelles. Le député LREM d'Ille-et-Vilaine Mustapha Laabid a été condamné ce mardi par le tribunal correctionnel de Rennes à six mois de prison avec sursis, trois ans d'inéligibilité, et 10 000 € d'amende pour abus de confiance.

Les faits reprochés à l'élu couvrent la période de 2015 à décembre 2017. Mustapha Laabid, qui a été élu à l'Assemblée nationale en juin 2017, est soupçonné d'avoir dépensé pour des raisons personnelles 21 930 € appartenant au collectif Intermed, dont il était le président. Sur cette somme, 15 000 € auraient concerné uniquement des frais de bouche, comme des achats alimentaires et des factures de restaurant.

L'élu reconnaît une gestion « maladroite et approximative »

L'enquête avait été ouverte le 16 novembre 2017 par le parquet de Rennes, à la suite d'un signalement de Tracfin d'octobre 2017. Lors de l'audience qui s'est tenue le 3 juin, le député avait reconnu une gestion « maladroite et approximative », plaidant l'absence de volonté d'enrichissement personnel. Ces arguments n'avaient pas totalement convaincu le procureur, qui avait requis six mois de prison avec sursis et cinq ans d'inéligibilité.

Le député a immédiatement indiqué, via son avocat, qu'il comptait faire appel et rester député. Mais cette condamnation en première instance pourrait l'empêcher de rester au sein du groupe LREM à l'Assemblée. Sous pression après sa mise en examen pour violences volontaires avec arme le 2 septembre 2017, son collègue M'jid El Guerrab avait quitté le parti majoritaire et par conséquent le groupe parlementaire.

Et, symboliquement, l'une des premières lois soutenues et votées par la majorité à l'été 2017 a été celle de moralisation de la vie politique.

in : Le parisien - 6 Août 2019

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