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  • Jack Lang: "Le PS est devenu un arbre sec" (Presse)

    PARIS, 21 juil 2009 (AFP) -  L'ancien ministre de la Culture de François Mitterrand, Jack Lang, a estimé que "le PS est devenu un arbre sec" dans une interview à Aujourd'hui en France parue mardi où il s'exprime pour la première fois sur la crise qui secoue son parti.

    "Force est de constater que le PS est devenu un arbre sec depuis trop longtemps" estime-t-il. Bien qu'annonçant son "soutien personnel et amical à Martine Aubry", le député du Pas-de-Calais lui demande: "on rêverait surtout que l'équipe dirigeante soit là à plein temps. Que nous ouvrions enfin les portes et les fenêtres à une nouvelle génération".

    Pour ce faire, il préconise de "faire entrer des dizaines de milliers d'adhérents en baissant radicalement le prix des cotisations : 1 EUR pur les jeunes par exemple", propose-t-il.

    Au passage, il annonce qu'"en fin politique, Nicolas Sarkozy a su s'emparer de certains sujets qui façonnent l'imaginaire collectif et que le PS laisse en jachère".

  • Valls: le PS doit "régler le problème du chef" s'il veut s'en sortir

    PARIS, 21 juil 2009 (AFP) - Le député PS Manuel Valls, en conflit ouvert avec la première secrétaire du parti Martine Aubry, a estimé mardi que son mouvement devait "régler le problème du chef", sans quoi il ne parviendra pas à sortir de la crise qu'il traverse.

    "Les organisations politiques sont mortelles et si nous ne nous sommes pas capables de nous dépasser, de faire un effort intellectuel, politique sur nous-mêmes, alors oui nous risquons un jour de disparaître", a déclaré l'élu de l'Essonne sur France 2.

    "Plus la crise au Parti socialiste s'accentue, plus il faut un changement profond, un dépassement, une autre formation. Qui parte de ce que nous sommes - de ses élus, ses réseaux d'élus, ses militants - mais qui s'ouvre sur la société", a-t-il poursuivi.

    "Tant que nous n'avons pas réglé le problème du leadership, du chef, de l'équipe capable de porter ce projet et ces idées, nous ne nous en sortirons pas. C'est la raison pour laquelle j'ai annoncé ma candidature à des élections primaires" à gauche pour la présidentielle de 2012, a encore dit le député.

    Martine Aubry a récemment sommé Manuel Valls de cesser ses critiques à l'encontre du parti, sans quoi elle lui demande de quitter le PS, accentuant encore la crise de leadership que traverse depuis des mois la principale formation d'opposition.

  • Crise au PS: "assez des attitudes morbides" (Ayrault)

    PARIS, 21 juil 2009 (AFP) - Le président du groupe PS à l'Assemblée nationale Jean-Marc Ayrault a dénoncé mardi les "attitudes morbides" de certains responsables de son parti consistant à "s'autoflageller" alors que "notre rôle est de jouer notre fonction de parti d'opposition".

    "Je préfèrerais que tous les socialistes soient" à l'Assemblée pour protester contre le texte de loi Hadopi contre le piratage sur internet "plutôt que de s'envoyer la vaisselle à la figure", a déclaré Jean-Marc Ayrault sur Europe 1.

    "Il y en a assez des attitudes morbides, où l'on est là en train de s'autoflageller, de s'autodénigrer, alors que notre rôle est de jouer notre fonction de parti d'opposition", a-t-il dit.

    Interrogé sur le souhait du député PS de l'Essonne Manuel Valls de changer le nom du parti, Jean-Marc Ayrault a jugé qu'on ne pouvait "pas se réclamer de Jean Jaurès en permanence, y compris le président de la République puis tout à coup découvrir que le mot socialiste est ringard".

    Ce terme "est plus actuel que jamais, simplement il faut lui donner du contenu, des réponses aux questions de notre temps", a poursuivi le député-maire de Nantes.

    "Quand on ne s'aime pas soi-même comment voulez-vous que les Français nous aiment", a-t-il conclu.

  • PS : Martine Aubry, "gardien" d'une "maison morte", selon Bernard-Henri Lévy

    PARIS, 18 juil 2009 (AFP) - Bernard-Henri Lévy a qualifié la première secrétaire du Parti socialiste Martine Aubry de "gardien" d'une "maison morte", jugeant qu'il fallait "dissoudre" le PS et "en finir le plus vite possible" avec "ce grand corps malade". "A quoi bon se voiler la face? On est à la fin d'un cycle. Le PS est dans la situation du PCF de la fin des années 1970, quand la désintégration s'amorçait et qu'on tentait de la conjurer par des formules incantatoires sur - déjà - la +refondation+, la +rénovation+", a déclaré le philosophe, dans une interview au JDD à paraître dimanche. Martine Aubry est "sûrement quelqu'un de très bien", poursuit-il, mais "elle est dans le rôle de gardien de la maison morte et elle n'y peut rien". Sur le "rappel à l'ordre" de la patronne du PS à Manuel Valls cette semaine, il juge que "le socialisme termine en caporalisation". Pour lui, M. Valls "a raison : il faut, de toute urgence, changer le nom" du PS. Le député de l'Essonne "fait partie, comme (Ségolène) Royal, comme (Dominique) Strauss-Kahn, comme d'autres, de ceux qui peuvent être à l'origine du big bang et reconstruire sur les ruines". "Le PS va mourir ? Non. Il est mort. Personne, ou presque, n'ose le dire. Mais tout le monde, ou presque, le sait", martèle-t-il. "J'ai rarement vu des politiques mettre autant d'énergie à s'autodétruire. Si ça ne concernait qu'eux, ce ne serait pas trop grave. Mais il s'agit de l'alternative à Nicolas Sarkozy, de l'espérance des gens", dit-il. Il faut "dissoudre" le PS, "en finir, le plus vite possible maintenant, avec ce grand corps malade", souhaite l'auteur de "Ce grand cadavre à la renverse" en 2007. BHL estime que "sans des primaires à la française, sans une vaste consultation ouverte, populaire, jamais ne s'enclenchera le processus aboutissant à ce nouveau parti de gauche qui rompra avec la machine à perdre". Il confie enfin avoir voté PS aux européennes du 7 juin "par habitude, sans y croire, et en ayant le sentiment qu'on essayait de réanimer un cadavre". "J'aurais pu voter pour Dany (Cohn-Bendit)", "mais il y avait cette alliance, que je trouvais contre-nature, avec l'antilibéral (José) Bové", explique-t-il.

  • Dray dénonce "l'amateurisme et l'incapacité à entendre" de Martine Aubry

    PARIS, 19 juil 2009 (AFP) - Le député socialiste Julien Dray dénonce sur son blog "l'impuissance, l'amateurisme et surtout une étonnante incapacité" de Martine Aubry "à entendre ce qui se passe et dans son parti et dans la société".

    Julien Dray fustige ainsi les deux lettres de la numéro un du PS, celle adressée aux partenaires de l'ex gauche plurielle les invitant à bâtir une "maison commune" de la gauche et celle envoyée au député PS Manuel Valls lui enjoignant de se taire ou de quitter le parti.

    "Deux lettres, deux fautes", estime le député de l'Essonne, pour qui cela révèle "un enkystement dans l'archaïsme, un entêtement dans l'impasse, proprement désespérants".

    S'agissant de la lettre aux partis de gauche, Julien Dray juge que c'est "trop tard, et surtout avec trop peu de crédibilité, quand on voit comment certains de nos partenaires -PRG, MRC- aujourd'hui caressés dans le sens du poil, ont été à l'occasion des européennes traités comme de vulgaires squatteurs, que l'on ne tolérait pas même dans le jardin de ladite maison !".

    "Quelle crédibilité, donc, pour cette démarche qui se pare de la grandeur de la main tendue, mais est d'abord et avant tout perçue par tous comme une émission de fusées de détresse de la part d'une force politique aux abois ?", demande-t-il.

    "Cette lettre, ajoute-t-il, a bien fait l'unanimité parmi nos partenaires, mais contre nous".

    Concernant celle adressée à Manuel Valls -un de ses amis-, Julien Dray s'étonne que "l'expression, rare, de Martine Aubry se concentre désormais sur la dénonciation publique de camarades".

    "Quoi que l'on puisse penser des prises de position de Manuel Valls, il est clair que c'est bien la première secrétaire qui suscite ce type de démarches", écrit-il.

    Pour lui "en ratatinant la démocratie interne au parti - faut-il rappeler que l'une de ses premières décisions a été de diviser par deux le rythme du Bureau national (...) faut-il rappeler qu'elle n'a pas jugé bon de remettre son mandat en jeu après la déroute aux mêmes élections - elle rétrécit l'espace, en interne, pour le débat, et favorise les démarches extérieures".

    "Autant se l'avouer (...). Nous n'en finissons pas de subir les conséquences de cette absence fondamentale de projet, qui fait du parti socialiste un grand corps non seulement malade, mais à la dérive", conclut-il.

  • Associations fictives : l’affaire qui secoue le PS marseillais

    Marseille. 700 000 euros de subventions distribués à des associations fictives

    Le PS marseillais dans le viseur de la justice. En cause : des subventions accordées à de vraies-fausses associations de gauche. Clientélisme ? Achat d’électeurs ?

    Roland Balalas est un homme bavard. Trop, sans doute, pour certains socialistes marseillais. Ceux-ci se seraient bien passé des confidences à la justice de ce fonctionnaire territorial, secrétaire général du groupe PS à la région et assistant parlementaire de la député Sylvie Andrieux. Car ses déclarations devant la justice ont permis de mettre au jour un vaste réseau de détournement de fonds par le biais d’associations fictives destinées à garantir le vote des cités.

    L’instruction est menée par l’opiniâtre juge Franck Landou, qui va de surprise en surprise, démêlant un ingénieux système de vampirisation de fonds publics aux relents clientélistes.

    Les eaux troubles de la gauche marseillaise

    Comme très souvent dans ce genre de dossier, un signalement de Tracfin, la cellule de lutte contre le blanchiment d’argent, est venu semer le trouble. En cause : un système qui aurait jusqu’ici permis à la gauche d’asseoir son pouvoir sur les “fameux”quartiers nord de Marseille. Depuis des années, l’argent public aurait servi à contrôler les cités sensibles à travers une noria d’associations plus ou moins factices, sans autre objet réel que de “pomper” des subventions.

    Ce n’est pas Michel Pezet, avocat de l’un des protagonistes du dossier, qui démentira. Ancien président PS du conseil régional de Paca dans les années 1980, il connaît l’institution et ses pièges sur le bout des doigts. À l’époque, il avait refusé tout lien avec ce tissu associatif grand dévoreur de subventions : « Ce système, accuse-t-il, a depuis été mis en place pour des raisons politiques. »

    Il aura fallu 14 mises en examen et une plongée dans les eaux troubles de la gauche marseillaise pour comprendre comment des subventions d’un total de 700 000 euros sont parties dans les poches d’individus peu regardants sur les deniers publics.

    Accusée numéro un, la bouillante Sylvie Andrieux, omniprésente député socialiste des quartiers nord. Elle se mure, pour l’heure, dans un silence qui alimente toutes les suspicions. Alors, la parole est à ses accusateurs, Roland Balalas en tête.

    Au parti socialiste, le grand déballage a commencé

    Lors de son interrogatoire, celui-ci a chargé sans vergogne la fille de Louis Andrieux,un ex-baron du defferrisme : « Mme Andrieux utilise sans discernement les fonds publics, sans se soucier de ce qu’il y a derrière, juste pour sauvegarder ses intérêts électoraux et politiques », affirme-t-il notamment.

    L’issue de ce grand déballage semble inéluctable : pour la député, une mise en examen se profile. Du côté du parquet, on y met les formes, en se contentant d’affirmer que l’intéressée "devrait être logiquement amenée à s’expliquer sur cette affaire".

    Au bout du compte, une vingtaine d’associations auraient bénéficié de la manne du conseil régional. Dans des quartiers comme Les Cèdres, Font-Vert ou Les Flamants, le vote PS aurait eu un prix : ici une Mercedes, là un réfrigérateur, de l’électroménager… Aucun cadeau n’était trop beau pour s’attacher les services des “maîtres”des cités. Toute l’enquête se dirige désormais vers le cabinet du président PS du conseil régional (et ancien garde des Sceaux), Michel Vauzelle, accusé d’avoir avalisé ces pratiques douteuses.

    Plusieurs de ses proches figurent déjà dans le collimateur de la Justice. Franck Dumontel le premier. Ex-directeur de cabinet de Vauzelle, il a depuis été opportunément muté à la communauté urbaine de Marseille. Le juge Landou l’a mis en examen pour “complicité de détournement de fonds publics”. Visé lui aussi : l’ex-directeur général des services de Vauzelle, Jules Nyssen.

    Occupant dorénavant les fonctions de directeur général des services de la ville de Montpellier, ce dernier a immédiatement contre-attaqué en fournissant à la justice une série de notes adressées à la présidence du conseil régional. Lesquelles notes alertaient, selon lui, Michel Vauzelle des dérapages constatés dans l’attribution des fameuses subventions et de l’existence de plusieurs faux.

    Informé, le président du conseil régional est-il passé outre ? C’est désormais la question qui taraude le microcosme marseillais. Avec en toile de fond une possible convocation de Vauzelle devant le juge Landou en qualité de témoin assisté. Prudent, l'hiérarque socialiste, proche de l’aile gauche du parti, a pris ses distances avec Sylvie Andrieux, en lui retirant sa délégation à la politique de la ville. Dans le même temps, le conseil régional se constituait partie civile.

    Mais l’histoire ne semble pas se limiter au cas de Sylvie Andrieux. À travers Franck Dumontel, l’ex collaborateur de Vauzelle, c’est aussi une autre élue PS, son épouse, qui se retrouve sur la sellette : Samia Ghali, sénatrice et vice-présidente du conseil régional déléguée aux sports et à la… vie associative.

    Auditionné le 3 juin, le si bavard Balalas n’a pas hésité à affirmer que Samia Ghali disposait de « son propre circuit ». La très grande proximité de celle-ci avec le président PS du conseil général des Bouches-du-Rhône, Jean-Noël Guérini, préfigure-t-elle d’autres développements dans cette affaire ? Après le conseil régional, la piste du conseil général ?

    Du côté du département, on se veut serein.Même si plusieurs demandes de subventions concernent des associations mises en causes par les investigations judiciaires… Pour l’heure, cependant, seuls 26 996 euros ont été versés par les services de Guérini sur 1,12 million d’euros réclamés. « Le département n’a pas versé d’argent à de fausses associations », maintient l’avocat du conseil général, M° Marc-Michel Le Roux – se démarquant ainsi des pratiques de la région.

    Les mécanismes de contrôle auraient ici correctement fonctionné. Les services du département sont, par exemple, restés insensibles devant la demande de 210 000 euros déposée par l’association Synergie pour réussir, afin d’acquérir des véhicules et du matériel roulant… Idem pour les 122 000 euros réclamés par l’association des commerçants de la cité Font-Vert. Ils n’ont pas davantage acquiescé aux 145 000 euros demandés par Nouvelle Vague, dont le président d’honneur est Zinedine Zidane. Il s’agissait, là encore, d’achat de véhicules et d’un studio d’enregistrement…

    Cette dernière association est une structure complexe, ce qui pourrait donner une autre tournure à l’enquête menée par le juge Landou. Car au-delà des coquilles vides et des fausses factures, c’est en effet tout le système d’octroi des subventions à Marseille qui soulève des interrogations. Si l’on achète le vote des cités, c’est aussi la paix sociale qui préoccupe les élus locaux. Et la paix, elle aussi, semble avoir un prix.

    Article extrait de Valeurs actuelles du 16 juillet 2009

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