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Voies sur berge : après 5 mois de piétonnisation, des chiffres accablants pour Hidalgo

Challenges - Le 23.02.2017 à 11h52

 

Bien que constaté ailleurs en Europe, l'effet d'évaporation du trafic espéré par Anne Hidalgo tarde à se matérialiser à Paris : après 5 mois de piétonisation, on parle de report plus que de diminution de la circulation.

Le quotidien Le Parisien poursuit la mission de juge-arbitre qu'il s'est donnée depuis que les services de la Mairie de Paris et de la Région Île-de-France livrent des décomptes différents du nombre de voitures en circulation et des conclusions contradictoires de l'impact de la fermeture des voies sur berge au cœur de la Capitale. Pour ce faire, les journalistes du Parisien se sont employés à examiner les données de comptage que met à la disposition du public la Mairie de Paris mais qui donnent lieu à des interprétations très diverses, selon que leurs auteurs soutiennent ou s'opposent à l'interdiction de circuler qui court depuis cinq mois.

Dans son édition du 23 février, Le Parisien compare le nombre de véhicules sur les voies concernées sur la période de septembre à décembre, en 2015 et en 2016. Le quotidien en conclut que "les automobilistes se sont massivement rabattus sur les quais hauts et sur le Boulevard Saint-Germain", faute de pouvoir emprunter les voies inférieures sur berge.

Selon le décompte fait par Le Parisien, le nombre de véhicules n'a cessé de croître durant cette période sur ce qu'il est convenu d'appeler les quais hauts : + 56 % sur le Quai du Louvre et + 88 % sur le Quai Henri IV et le Quai de Gesvres.

Les rares baisses enregistrées sont loin de pouvoir compenser ces envolées du nombre de véhicules. La Voie Georges-Pompidou a vu son trafic divisé par deux, il a augmenté respectivement de 14 % et de 16 % sur les côtés Saint-Germain-des-Prés et Jussieu du Boulevard Saint-Germain. L'écart entre 2015 et 2016 a tendance à se réduire de mois en mois (signe que le nombre de véhicules a tendance à baisser) mais on dénombre toujours plus d'autos aujourd'hui que l'an dernier sur cette artère.

La Mairie de Paris (qui qualifiait de "désinformation" les chiffres de la Région en novembre) verra sans nul doute dans cette tendance à la déflation un signe encourageant et la preuve que les riverains doivent s'armer de patience avant de savourer les effets d'une évaporation réelle du trafic. Le temps pour les usagers de se résoudre à changer leurs habitudes.

Au début du mois de janvier 2017, un rapport commandé par la Région concluait que la pollution et le bruit sont en hausse depuis la fermeture des voies sur berges prônée par Anne Hidalgo.

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