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  • En Languedoc-Roussillon, l'exclusion des pro-Frêche passe mal

    Les alliés socialistes de Georges Frêche en Languedoc-Roussillon exprimaient leur indignation mercredi au lendemain de leur exclusion du PS, et voyaient d'un mauvais œil la volonté du Parti socialiste de remettre de l'ordre dans les fédérations.

    "Cette décision, je ne l'accepte pas", a immédiatement réagi Robert Navarro, sénateur de l'Hérault, premier secrétaire du PS dans ce département et lui-même sur la liste du président sortant du Conseil régional Georges Frêche.

    "Je ne me sens coupable de rien", a-t-il dit, soulignant que sa fédération avait respecté les règles - dont l'appel à candidatures et le vote de la liste par les militants - avant de partir derrière Georges Frêche.

    Mais le Bureau national du PS a décidé mardi soir d'appliquer ses statuts à l'encontre des 59 socialistes engagés sur les listes Frêche pour les régionales, alors que le PS a officiellement investi la maire de Montpellier Hélène Mandroux. Statuts qui prévoient que lorsqu'un adhérent du PS se présente contre le candidat investi, il s'est lui-même mis en dehors du Parti.

    "Je refuse cette décision comme bon nombre de colistiers", a insisté mercredi M. Navarro qui prépare sa résistance: "On va faire du droit maintenant", a-t-il averti, annonçant qu'il saisirait son avocat. "Ne croyez pas que je vais me laisser débarquer de la fédération comme ça".

    "On a appliqué mécaniquement les statuts", estime le premier fédéral du Gard, Fabrice Verdier, qui se dit "un peu triste" après la décision du BN, "après 20 ans de combat avec le PS".

    Lui aussi souligne le fait que dans son département, la désignation des candidats s'est faite dans les règles. Ce qui n'est pas le cas, selon lui, de la désignation par Paris, "sans vote des militants", d'Hélène Mandroux. Le tribunal de grande instance de Paris doit statuer le 10 mars sur une demande d'annulation de cette décision du BN, déposée par les partisans de Frêche.

    "Je n'accepte pas la décision de la direction, mais pas question de faire exploser le parti, pas de guerre de tranchées", déclarait de son côté le secrétaire fédéral de l'Aude Eric Andrieu, lui aussi visé par l'exclusion.

    Le BN a toutefois laissé une porte ouverte au dialogue, avec la création après les régionales d'une mission regroupant l'ensemble des sensibilités du PS et dont l'objectif sera de tenter de retrouver le chemin du dialogue et de la réconciliation.

    "C'est une petite ouverture", reconnaît Fabrice Verdier. Sentiment partagé par Eric Andrieu, qui note cependant que "les propos de la direction sont très sibyllins".

    "J'ai proposé que nous soyons suspendus jusqu'à l'élection et que chacun remette son mandat en jeu devant les militants de sa fédération au lendemain des régionales. La mission va-t-elle entériner ma suggestion? On verra bien", a-t-il commenté.

    Officiellement "écarté", il a assuré qu'il serait présent mercredi soir au conseil fédéral de l'Aude. Et de prévenir que "si on nous demandait de mettre les moyens de la fédération au service d'Hélène Mandroux, cela ne passerait pas". "Le compromis envisageable serait que la fédération se mette entre parenthèses jusqu'à la venue de la mission".

    Une "mise en sommeil" qu'envisage aussi M. Verdier, alors que les pro-Mandroux réclament aux cinq fédérations départementales du PS dans la région, qui soutiennent toutes Georges Frêche, de les remettre à disposition du PS et de leur tête de liste.

    Dans tout cet imbroglio, Eric Andrieu veut remettre les pendules à l'heure: "Il y a deux semaines à passer avant que le véritable maître s'exprime, et ce sera l'électeur"

  • Ali Soumaré : la vérité sur les condamnations

    Extraits de l'article publié sans le journal "Le Parisien," le 23 Fécrier 2010

     

    Attaqué sur son passé judiciaire, Ali Soumaré, tête de liste PS aux régionales dans le Val-d’Oise, contre-attaque. Son avocat, Jean-Pierre Mignard, est monté au créneau hier.  Vendredi, Francis Delattre et Sébastien Meurant (respectivement maires UMP de Franconville et de Saint-Leu-la-Forêt) ont qualifié Ali Soumaré de « délinquant multirécidiviste » en faisant état de quatre condamnations et d’une procédure en cours. (…)

    La première, c’est une affaire de vol aggravé, vol avec violence et usage de carte de paiement contrefaite, des faits datant d’août 2004. Le candidat PS aurait été condamné à quatre-vingts heures de travail d’intérêt général le 8 février 2007. «(…) Il doit s’agir d’une homonymie », assure l’avocat. Explication identique pour une procédure en cours, ouverte pour violences ayant entraîné une incapacité de moins de huit jours. Les faits auraient été commis le 25 mai 2008. Ali Soumaré nie aussi toute implication dans un dossier de conduite sans permis. «(…) Aucune ordonnance pénale n’a été signifiée à M. Soumaré», souligne Me Mignard* (…) En revanche, le dossier de « vol aggravé » jugé en 2002 n’est pas contesté.  Vol commis le 3 septembre 1999, qui avait donné lieu à une condamnation à six mois d’emprisonnement ferme et une incarcération. Ce qui n’est pas démenti par l’avocat. Enfin, la dernière affaire en date remonte au 13 octobre dernier. Ali Soumaré devait comparaître devant le tribunal correctionnel de Pontoise pour rébellion à agents de la force publique, le 13 juillet 2009. Il a été condamné en son absence à deux mois de prison ferme.  «Le jugement n’a pas été signifié à M. Soumaré, qui a fait appel aujourd’hui (lundi).

    C’est une banale altercation qui sera plaidée à la cour et cela se terminera peut-être par une relaxe.

    (…) Francis Delattre et Sébastien Meurant ne retiraient rien de leurs accusations, citant un extrait du dernier jugement : « Le tribunal entend faire une application rigoureuse de la loi pénale en condamnant M. Ali Soumaré à une peine de deux mois d’emprisonnement ferme, compte tenu des condamnations déjà prononcées. »

     

    * En réalité, son avocat ne nie pas l'infraction et ne dit pas qu'il n'a pas été condamné, il déclare simplement que la condamnation prononcée n'a pas été transmise à son client…

  • Paca : La gauche caviarde

    Publié sur /www.bakchich.info/ - Subventions / mercredi 11 février 2009 par Xavier Monnier

     

    Des subventions publiques détournées, un conseil régional embarrassé mais partie civile et le PS marseillais, patron de la région, muets. La dernière bouillabaisse marseillaise !

     

    Dans la famille Balalas, la politique tient lien de sacerdoce. Le père, Théo, ancien de l’OAS, fondateur et candidat du Front National lors des législatives de 1974 à Marseille a montré la voix. Et trône désormais, majestueux, à la tête de la commission des adhésions de la fédération du Parti socialiste des Bouches-du-Rhône, en compagnie d’Alexandre Guérini, le frère de Jean-Noël, patron du conseil général et vrai boss de la rose locale.

     

    Le fiston, Roland, a eu un parcours moins sinueux. Engagé comme fonctionnaire territorial à la région depuis 1992, il est depuis secrétaire général du groupe socialiste à l’Hôtel de la région Provence-Alpes-Côte-D'azur. Une place de choix. Et à l’instar de papa qui a connu le mitard pour ses activités pro Algérie Française, Roland goûte aussi à la cécité de dame justice. Mis en examen, assortie d’un contrôle judiciaire pour escroquerie, détournement et recel de détournement de fonds public. Un assaisonnement balancé sur le pauvre Roland, le 4 juin 2008, par Franck Landou. Ce juge enquête sur le détournement vers des associations fictives de subventions du conseil régional, tenu par les socialistes. Un butin d’environ un million sept cent mille euros, selon certains éléments d’enquête que Bakchich a pu parcourir.

     

    Les élus en ligne de mire

    «Balalas était l’interface politique entre les associations fictives et la région, ce qu’il ne conteste d’ailleurs pas », décrit un poulet marseillais. Mais, plus pernicieux, les flics le soupçonnent d’avoir «  aidé au montage des dossiers de subvention, tout en sachant que ces opérations assoc’ étaient bidons ». Aussi bavard que malin, Balalas, lors de sa garde-à-vue du 3 juin 2008, n’a pas hésité à charger un brin les élus. «Quasiment la totalité» du système de détournements de fonds publics au sein du conseil régional serait connue selon ses dires. Et destinée à ménager les susceptibilités de personnes influentes sur le terrain, notamment lors des élections. Un certain M. Same, à l’origine des associations soupçonnées d’escroquerie, concentre toute l’attention des poulets.

    «[il] était affilié à la droite et il a fait campagne contre Madame ANDRIEUX dans le camp de Michel BOURGAT, décrit Balalas. Comme c’est quelqu’un qui avait fait le bordel (…) en 2001 contre elle, j’en ai parlé à Sylvie ANDRIEUX qui préférait l’avoir avec plutôt que contre. La contrepartie de ce retournement était de lui verser les subventions qu’il demandait par le biais des associations citées plus haut et à l’origine desquelles il est.»

     

    Et histoire de préciser sa pensée. «C’est-à-dire que c’est le pouvoir politique qui a en fait décidé d’octroyer des fonds dès le commencement, puis de poursuivre par la suite dans le même sens, il était question de faire plaisir à M. SAME. »

    Bref, du clientélisme en bonne et due forme… et un brin sulfureux. Au sein des associations grassement subventionnées par le Conseil régional, affleurent ainsi des noms «  très défavorablement connu de notre documentation criminelle », précisent très doctement les flics.

    Mis en cause par son assistant parlementaire, Sylvie Andrieux, vice-présidente du conseil régional, se défend avec véhémence. «  J’espère que les tricheurs seront sanctionnés, l’enquête n’en est qu’à ses débuts. Quant au dossier en lui-même, nos services n’y ont pas encore accès. Mais il faut bien comprendre deux choses. Les élus n’ont que peu de marge de manœuvre sur les dossiers de subventions et la sécurité 0 n’existe pas. »

    Levé par Tracfin, la cellule anti-blanchiment, le 15 juin 2007, ce gros lapin de garrigue a donné lieu à l’ouverture d’une information judiciaire le 14 janvier 2008, dans laquelle la région, le 5 mars, s’est portée partie civile.

    Ce ne sera peut-être pas la seule. «Il serait intéressant de savoir combien ces associations ont touché de la part du Conseil Général de M. Guérini, dont le père de Roland Balalas est proche. D’autant que les associations déposent souvent des dossiers devant toutes les institutions», ricane un vieux routier des arcanes politiques marseillaises.

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  • Les perles de Georges Frêche

    L’exubérant président de la région Languedoc-Roussillon ne peut visiblement pas s’empêcher de créer la polémique là où il passe. La récente controverse, en rapport avec la "tronche pas catholique" de Laurent Fabius, n’est que la dernière d’une longue liste débutée il y a une dizaine d’années. Florilège.

    C’est en 2002, pour expliquer sa cruelle défaite aux élections législatives, que Georges Frêche se révèle à la France comme un redoutable analyste politique : "La droite a été soutenue par les islamistes et les femmes voilées d’Al-Qaeda". Salauds de droite ! D’ailleurs la socialiste Hélène Mandroux qui l’a battu aux municipales de Montpellier en 2004 n’est rien d’autre qu’une "conne qui va nous faire perdre la mairie". Et le danger semblait d’importance car en 2006 : "Montpellier est un poste avancé de Tsahal".

    Mais pas seulement. Il n’y a pas que l’état d’Israël qui lorgne sur le Languedoc-Roussillon. Selon Georges Frêche la région est également menacée par les musulmans de France : "Ils ne vont pas vouloir maintenant nous imposer leur religion. Qu’ils rentrent chez eux". Et de conclure : "le problème majeur n’est pas la religion, mais le nombre."

    De toute façon "il y en a marre de voir la France se culpabiliser sur la colonisation", d’où son idée de créer un "Musée de la France" en Algérie. Une initiative unanimement condamnée par les historiens qui provoquera cette réplique atrabilaire : "Rien à foutre des commentaires d’universitaires trous du cul. On les sifflera quand on les sollicitera."

    Foin de leurs bons conseils, le président de la région Languedoc-Roussillon possède sa vision toute personnelle de l’histoire. Il en fera part en 2006 auprès d’un groupe de harkis pro-UMP :

    "Vous êtes allés avec les gaullistes. Ils ont massacré les vôtres en Algérie et encore, vous allez leur lécher les bottes ! Vous faites partie des harkis qui ont vocation à être cocus jusqu’à la fin des temps. Vous êtes des sous-hommes, vous n’avez aucun honneur !"

    Mauvais Français, ces harkis... Ils ne valent pas mieux que les footballeurs ! Ces "crétins qui ne savent pas chanter La Marseillaise", cette équipe de France avec "neuf blacks sur onze", alors que "la normalité serait qu’il y en ait trois ou quatre. Ce serait le reflet de la société".

    De toute façon ce sont tous des cons dans ce pays. Pas un pour racheter l’autre. Le pas très catholique Laurent Fabius ? "Il a une image de tête d’œuf, mais ce n’est pas en louant une motocyclette et en parcourant les routes de l’Ariège qu’il va y remédier."

    Et à l’étranger non-plus ça ne rigole pas. Benoît XVI selon Georges Frêche ? "J’espère qu’il sera meilleur que l’autre abruti. Celui-là, on le jugera sur le mariage des prêtres et sur la capote […]. On en a quand même raté un au bombardement de Dresde." La Chine et le Tibet ? "Jamais la Chine n’a envahi le Tibet. Ce sont les Tibétains qui ont envahi la Chine."

    Avec un tel homme à sa tête la région Languedoc-Roussillon ne manquera pas de faire parler d’elle.