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Les sujets de friction au sein de la majorité depuis 100 jours

Europe, nucléaire, cannabis, gaz de schiste, Roms, liberté de vote au Parlement... Les sujets de friction entre le PS et ses alliés, en particulier les écologistes d'EELV, n'ont pas manqué durant les cent premiers jours du quinquennat de François Hollande.

 

EUROPE

C'est sans doute le principal sujet de crispation au sein de la majorité. Des parlementaires d'EELV, mais aussi de la gauche du PS, veulent s'opposer au Traité européen qui sera présenté au Parlement en octobre. Ils invoquent le droit à débattre "en toute liberté" et le respect entre partenaires.

Mais le Premier ministre Jean-Marc Ayrault et la Première secrétaire du PS Martine Aubry, appellent à serrer les rangs par solidarité gouvernementale pour offrir le vote le plus large possible à François Hollande afin de peser sur la scène européenne. Mme Aubry a même appelé les récalcitrants à s'interroger sur leur présence au gouvernement.

 

PARLEMENT

EELV, qui bénéficie de groupes parlementaires à l'Assemblée et au Sénat grâce à son accord électoral avec le PS, a, dès le début de la législature, vu sa marge de manoeuvre parlementaire réduite par le ministre PS des Relations avec le Parlement, Alain Vidalies, qui lui a reconnu la "liberté d'expression" mais pas de "vote". Face au tollé, le ministre était ensuite revenu en arrière mais la querelle sur le traité européen montre que les parlementaires écologistes n'ont pas encore trouvé toute leur place dans la majorité.

 

NUCLEAIRE

La question du nucléaire avait déjà envenimé les discussions en vue d'un accord électoral entre le PS et EELV fin 2011 et pollué le début de campagne de François Hollande. Le plaidoyer du ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg en faveur de cette "filière d'avenir" a ravivé la querelle lundi. La promesse de M. Hollande de réduire de 75 à 50% la part du nucléaire à l'horizon 2025 reste cependant toujours d'actualité, selon le PS.

 

GAZ DE SCHISTE

C'est un autre sujet de tension entre socialistes et écologistes. Les deux alliés sont d'accord pour continuer d'interdire la prospection de gaz de schiste par fracturation hydraulique, la seule technique qui existe ce jour. Mais Jean-Marc Ayrault avait semé le trouble en lançant le 22 août que le débat sur le gaz de schiste n'était "pas tranché".

Les écologistes s'étaient déjà émus du sort de Nicole Bricq, qui partageait les positions d'EELV sur le gaz de schiste et les forages au large de la Guyane, et avait dû quitter au bout de quelques semaines le ministère de l'Environnement pour reprendre le maroquin du Commerce extérieur.

La conférence environnementale du 14 septembre devrait permettre de clarifier les choses.

 

CANNABIS

À peine nommée ministre du Logement et à quelques jours du premier tour des élections législatives, Cécile Duflot, qui était encore secrétaire générale d'EELV, s'est attirée les foudres de l'opposition mais aussi de la majorité en rappelant la position de son parti en faveur d'une dépénalisation du cannabis, à laquelle est opposé François Hollande.

 

ROMS

Les démantèlements de campements de Roms cet été, sous la houlette du ministre de l'Intérieur Manuel Valls, ont semé le trouble dans la majorité. Ces opérations "contredisent brutalement une des promesses" de François Hollande de ne "pas expulser de familles Roms sans leur apporter de proposition de relogement", a dénoncé EELV le 9 août. Le Parti de gauche avait, lui, dénoncé un gouvernement "dans les pas" du précédent.

Lundi, après un démantèlement à Evry (Essonne), dans la ville de M. Valls, Mme Duflot a souligné qu'il était intervenu avant même l'entrée en vigueur, prévue mardi, d'une circulaire qui permettrait selon elle "de ne pas envisager des démantèlements" (de camps de Roms, ndlr) "sans solutions".

 

PUBLICITE

Le ministre du Budget Jérôme Cahuzac a jeté un pavé dans la mare la semaine dernière en évoquant la possibilité que le gouvernement revienne sur la suppression de la publicité après 20H00 à la télévision publique pour des raisons financières. Sa collègue de la Culture Aurélie Filippetti l'avait désavoué dès le lendemain, en assurant que cette proposition n'avait "pas été retenue par le gouvernement".

 

REDEVANCE SUR LES ORDINATEURS

Début juillet, les deux mêmes ministres s'étaient opposés, mais cette fois concernant une idée de Mme Filippetti d'assujettir les ordinateurs personnels à la redevance TV. Quelques jours plus tard, Jérôme Cahuzac, l'avait démentie fermement: "cette suggestion n'est pas reprise par le gouvernement".

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