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Ils se détestent - Page 2

  • Ceux qui ont tué Rocard étaient à ses obsèques

    Mort RocardCeux qui ont ourdi la mise à mort politique de Michel Rocard, le 19 juin 1994, étaient aussi présents ce 7 juillet pour lui rendre hommage aux Invalides.

    PAR Emmanuel Berretta

    Publié le 07/07/2016 à 18:01 | Le Point.fr

    Le destin politique de Michel Rocard a été scellé un dimanche, le 19 juin 1994. C'est ce jour-là que l'ancien Premier ministre de François Mitterrand sort définitivement de la scène politique nationale, à la suite d'une « révolution de palais » au sein du PS. Rocard est mis en minorité. Il démissionne de la direction du PS et ceux qui tirent les ficelles de ce « conseil national » (le parlement du parti) sont encore là, 22 ans plus tard, en ce 7 juillet 2016, aux Invalides pour lui rendre un dernier hommage. Au premier rang desquels Laurent Fabius. Le « crime politique » contre Rocard n'a pas payé, en fait, car Fabius ne sera jamais désigné candidat à la présidence de la République par sa famille politique... On notera la cohérence de Ségolène Royal, absente aux Invalides : elle n'aimait pas Rocard et c'était réciproque (*).

    L'épisode de 1994 est intéressant tant la situation catastrophique du PS de l'époque n'est pas sans rappeler le marasme des socialistes d'aujourd'hui. Pour bien comprendre les enjeux, il faut revenir au soir du 12 juin 1994 : Michel Rocard, patron du parti et tête de liste du PS aux européennes, essuie une lourde défaite avec seulement 14,49 % des voix. Un score tout à fait comparable à l'impopularité actuelle de François Hollande... Nous sommes alors à un an de la présidentielle. Rocard, qui se voyait en « candidat naturel » de son camp, perd d'un coup cette étiquette... Sept jours plus tard, le 19 juin 1994, il doit assumer cette déroute devant le conseil national du parti. En coulisse, les dagues sont tirées.

    Cambadélis invente la Belle Alliance deux fois, à 22 ans d'écart

    La situation n'est pas pour déplaire à François Mitterrand qui, de plus en plus malade, n'est plus que l'ombre de lui-même dans les couloirs de l'Élysée. Laurent Fabius tire la première salve en se déclarant favorable à une candidature de Jacques Delors. En coulisse, il rencontre Henri Emmanuelli – un jospiniste – pour le pousser à se déclarer candidat à la présidence du parti. Avec l'appoint de l'aile gauche emmenée par Julien Dray et Jean-Luc Mélenchon, le coup est parti ! Rocard ne pourra l'arrêter. Le retournement d'alliance se vérifie dans les votes : au conseil national, le projet présenté par Michel Rocard est repoussé par 129 délégués ; 88 soutiennent le projet Rocard, dont Jean-Christophe Cambadélis, Pierre Moscovici, DSK et Jean-Marie Le Guen ; 48 s'abstiennent, dont Lionel Jospin lui-même... Deux refusent de voter, dont Ségolène Royal qui, déjà, se singularise... Emmanuelli succède provisoirement à Rocard jusqu'au congrès suivant, en décembre, à Liévin, où il sera confirmé. Sous sa houlette, le parti met un coup de barre à gauche...

    Les jospinistes sont apparus divisés. En effet, Dominique Strauss-Kahn, issu de ce courant, a été convaincu de se présenter contre Emmanuelli. DSK est battu. Jusqu'ici, les jospinistes avaient emboîté le pas à Michel Rocard : Lionel Jospin et Jean-Christophe Cambadélis l'avaient même convaincu d'anticiper le résultat des européennes en proposant, le 7 juin (soit deux jours avant le scrutin), de dépasser le PS par une « nouvelle alliance » lors d'un meeting à Créteil.  Une alliance des progressistes, milieux associatifs et syndicats compris... Tiens, tiens, mais ne serait-ce pas, 22 ans plus tard, la même idée, rebaptisée la « Belle Alliance populaire », que le même Cambadélis tire de son sac pour tenter de sauver le soldat Hollande ? L'histoire socialiste repasse les plats...

    Qui réclamera le « droit d'inventaire » du quinquennat Hollande ?

    La situation de 2016 est, en revanche, beaucoup plus compromise. Si, en 1994, le PS est si faible, la gauche, elle, est encore debout. En fait, de très nombreux électeurs socialistes se sont évaporés du côté de la liste conduite par Bernard Tapie (radicaux de gauche), qui en croque 12,03 %. Beaucoup y voient la dernière balle de Mitterrand tirée contre son ennemi intime, Rocard. Les rocardiens soupçonnent du reste les héritiers de Mitterrand, Fabius en tête, d'avoir appelé discrètement leurs électeurs à soutenir la liste Tapie... On n'est jamais trahi que par les siens.

    La suite de l'histoire est connue. Jacques Delors renonce à se présenter à la présidentielle le 11 décembre 1994. François Rebsamen et quelques-uns de ses amis tentent, dans Le Nouvel Observateur, un appel à une candidature Joxe, qui fera un flop... Lionel Jospin, qui a finalement le mieux manœuvré dans l'affaire, a obtenu l'investiture en février 1995 en revendiquant un «droit d'inventaire» sur l'héritage mitterrandien.

    La transposition de 1994 à 2017 est-elle possible ? Si l'on part du principe que Rocard et Hollande sont les deux noyés de l'histoire, qui sera le Delors de 2017 ? Macron ? Et qui sera le Jospin de 2017, qui obtiendra l'investiture PS en revendiquant un « droit d'inventaire » sur le quinquennat Hollande ? Réponse dans six mois...

    (*) En janvier 2007, Michel Rocard lui demande de se retirer de la course présidentielle à son profit. En 2008, au Congrès de Reims, le même dit quitter le PS si elle devient premier secrétaire.

  • Le groupe écologiste à l’Assemblée nationale disparaît

    Le Monde | 19.05.2016 à 15h30 

    Six députés écologistes, « réformistes », quittent le groupe créé en 2012 pour rejoindre les socialistes, ont annoncé, jeudi 19 mai, Bruno Le Roux, président du groupe PS, et François de Rugy, ex-Europe Ecologie-Les Verts (EELV).

    «Élus au lendemain de l’élection de François Hollande, dans une majorité rassemblant socialistes, écologistes et radicaux de gauche, nous agissons depuis 2012 au sein de groupes parlementaires distincts. Depuis lors, une dérive sectaire a saisi EELV, concrétisée par le départ brutal et unilatéral du gouvernement », déclarent-ils dans un communiqué commun.

    Les écologistes réformistes constitueront, au sein d’un groupe « socialiste, écologiste et républicain », une composante «libre de ses positions » sous la houlette de Véronique Massonneau, qui devient vice-présidente de ce groupe recomposé, précise le communiqué.

    En quittant le groupe, François de Rugy, Eric Alauzet, Christophe Cavard, François-Michel Lambert, Véronique Massonneau et Paul Molac entérinent de fait la disparition du groupe écologiste à l’Assemblée nationale. Après ces départs, le groupe n’est plus composé que de neuf membres, et il faut 15 pour former un groupe.

    François de Rugy avait été désigné à la vice-présidence de l’Assemblée nationale le 27 mai pour remplacer Denis Baupin, contraint de démissionner après des accusations d’agressions et de harcèlement sexuels. Il est le chef de file de la tendance « pro-gouvernementale » des écologistes.

    Les «réformistes» s’opposent depuis plusieurs moins aux «contestataires», qui jouent la stratégie de la rupture autour de Cécile Duflot. Leurs différends se sont accentués avec la démission forcée de Denis Baupin, devenu pro-gouvernemental.

  • François de Rugy quitte EELV et dénonce "une dérive gauchiste"

    Le député écolo annonce quitter Europe Ecologie Les Verts après y avoir passé vingt ans. Il ne digère pas les orientations prises par son parti. Côté PS, Jean-Marie Le Guen serait "heureux qu'il puisse bientôt nous rejoindre".

    Jean-Vincent Placé avait déjà menacé de le faire la semaine dernière, furieux qu'EELV puisse nouer des partenariats avec le Front de gauche aux régionales. C'est finalement François de Rugy qui saute le pas. Dans une longue interview accordée au Monde ce jeudi, le co-président du groupe écolo à l'Assemblée nationale annonce que pour lui, "EELV c'est fini".

    S'il quitte la formation politique où il a grandi et a passé vingt ans, c'est parce qu'il veut reprendre "sa liberté de parole et d'action". "Aujourd'hui, on n'arrive plus à avoir les débats, ni de fond, ni stratégiques, au sein d'un parti qui s'enfonce dans une dérive gauchiste. A reporter sans cesse le moment de la clarification, on s'enlise, au mieux dans une position illisible, au pire dans un repli sectaire", déplore François de Rugy. 

    Dans le même temps, l'homme politique sort un livre, Ecologie ou gauchisme, il faut choisir (éditions de l'Archipel). Selon L'Obs, la décision de l'écrire serait née d'un événement qu'il n'a "toujours pas digéré": la sortie du gouvernement de Cécile Duflot. Fraçois de Rugy estime qu'elle a relevé d'"un choix personnel qui s'est imposé à tous".

    Aujourd'hui, l'écolo critique en particulier, comme Jean-Vincent Placé, le rapprochement entre EELV et le Front de gauche. Il reproche également à sa formation politique de "défendre des positions systématiquement protestataires", un esprit qui serait, selon lui, contradictoire à celui d'ouverture prôné par Daniel Cohn-Bendit en 2009. Une figure historique d'EELV qui a, lui aussi, claqué la porte du parti en décembre 2012. "...] EELV est en train de se marginaliser à vitesse grand V", observe encore François de Rugy.

    Quant à l'avenir, le député n'entend pas créer dans l'immédiat un nouveau parti politique ou rejoindre un autre. N'en déplaise au PS Jean-Marie Le Guen, secrétaire d'État aux Relations avec le Parlement, qui serait "heureux qu'il puisse bientôt nous rejoindre", décrivant un "homme de talent" depuis RMC.

    Tout juste François de Rugy entend-il "fédérer les écologistes réformistes" dans un cadre qui reste à définir. François de Rugy veut en revanche rester au sein du groupe écologiste à l'Assemblée nationale, affirmant que celui-ci ne regroupe pas que des élus encartés (Noël Mamère, par exemple).

    Enfin, l'élu observe avec pessimisme une éventuelle candidature de Cécile Duflot, personne pour laquelle il a des divergences d'opinions, à la présidentielle de 2017. "Cette candidature se présente comme l'exact remake de celle de 2012 avec le résultat que l'on connaît. On ne sait d'ailleurs pas bien si ce serait une candidature de la gauche de la gauche ou une candidature rouge et verte."

     

     

    LEXPRESS.fr , publié le 27/08/2015 à 07:17 , mis à jour à 11:16

  • Utilisation du 49-3 : "déni de démocratie, arme anti-parlement"

    Emmanuelle Cosse, secrétaire national d'Europe Ecologie-Les Verts (EELV), a dénoncé mardi l'utilisation de l'article 49-3 "déni de démocratie, arme anti-Parlement d'une Ve République à bout de souffle".

    "49-3: aveu de faiblesse, déni de démocratie, arme anti-Parlement d'une VeRep à bout de souffle. Un passage en force inacceptable #LoiMacron", a tweeté la patronne des écologistes, alors que le Premier ministre a engagné la responsabilité du gouvernement devant l'Assemblée (49-3) sur le projet de loi Macron.

     

    "49-3 Loi #Macron ou le vrai visage (non démocratique) du libéralisme en économie", a tweeté de son côté la porte-parole d'EELV, Sandrine Rousseau.

  • Valls prend une circulaire pour fixer des "règles claires" à ses ministres

    PARIS, 16 septembre 2014 (AFP) - Manuel Valls vient d'établir une circulaire visant à définir des "règles claires" de fonctionnement du gouvernement, "tant en ce qui concerne la méthode de travail que la façon de communiquer", qui doit se faire avec "sang-froid", selon le texte officiel.

    Signée par le Premier ministre, cette note de 5 pages, datée du 12 septembre et visible sur le site officiel du droit français Legifrance, apparaît comme un cadrage, voire un recadrage du fonctionnement gouvernemental, après une rentrée marquée par l'éviction de plusieurs ministres rebelles.

    La "responsabilité lourde et exigeante" de la mise en oeuvre de la politique de l'exécutif "suppose que l'action du gouvernement obéisse à des règles claires, tant en ce qui concerne la méthode de travail que la façon de communiquer".

    Ainsi, la "délibération" de la réunion bimensuelle du gouvernement à Matignon est soumise à une "double condition": "Un membre du gouvernement ne doit pas rester prisonnier des intérêts particuliers de son ministère; il faut qu'il sache s'engager dans la démarche collective." Autre impératif: "Autant l'expression est libre, autant la confidentialité des débats doit être absolue; c'est la condition même d'une vraie délibération."

    Ce rappel à l'ordre intervient alors que le récit de la réunion -houleuse- du jeudi 22 août à Matignon s'était retrouvé dans plusieurs médias. D'autant que ces réunions, introduites par M. Valls, visaient précisément à mieux se coordonner et à éviter les "couacs".

    Autres instructions : "ne pas confondre" la "délibération politique et l'action administrative", avec des situations "où l'on voit des membres de cabinet faire le travail des fonctionnaires". Les effectifs des cabinets sont limités à 15 pour les ministres et 10 pour les secrétaires d'Etat.

    Concernant les réunions, "il ne doit y avoir réunion que s'il doit y avoir arbitrage, c'est à dire décision" et "la réunion à Matignon doit être l'exception".

     

    Quant à la communication gouvernementale, "à l'heure des chaînes d'information en continu et des réseaux sociaux, maîtriser le message adressé aux Français demande le plus grand professionnalisme et beaucoup de sang-froid. Je vous demande d'y veiller", écrit Manuel Valls.

  • Confiance: près de trois fois plus d'abstentionnistes PS qu'en avril

    Confiance: près de trois fois plus d'abstentionnistes PS qu'en avril

    PARIS, 16 septembre 2014 (AFP) - Près de trois fois plus de députés socialistes ou apparentés se sont abstenus mardi d'accorder leur confiance au gouvernement Valls II que lors du vote pour Valls I, le 8 avril, selon les résultats publiés mardi soir.

    La déclaration de politique générale du Premier ministre a été approuvée par 269 voix pour, 244 contre et 53 abstentions -dont 31 socialistes et apparentés et 17 écologistes-, 11 élus n'ayant pas participé au vote. Le 8 avril, la confiance avait été accordée par 306 voix "pour", 239 "contre" -dont 11 socialistes et 6 écologistes- et 26 abstentions, six députés ne prenant pas part au vote.

    La montée des abstentions socialistes et écologistes a abouti au nombre de voix "pour" lors d'un vote de confiance le plus faible depuis 1986, date à laquelle l'Assemblée nationale compte 577 députés, selon une source parlementaire.

    Ces abstentions sont toutefois inférieures à celles enregistrées sur le programme de stabilité budgétaire (41 socialistes et 2 écologistes) le 29 avril, qui constituaient un record depuis le début du quinquennat de François Hollande.

    La grande majorité des socialistes (253 sur 289) ont voté pour mardi, aucun contre, et cinq n'ont pas pris part au vote : le président de l'Assemblée Claude Bartolone, comme c'est la tradition, et des nouveaux ministres qui bien qu'encore députés, n'ont pas droit de vote : Pascale Boistard, Matthias Fekl, Alain Vidalies, ainsi que par erreur Chantal Berthelot, qui voulait voter "pour".

    Les abstentionnistes sont les trois chevènementistes, apparentés au groupe, Marie-Françoise Bechtel, Christian Hutin et Jean-Luc Laurent, l'ancien ministre François Lamy, proche de Martine Aubry, et la plupart des frondeurs, même si certains d'entre eux, comme Arnaud Leroy et Pierre-Alain Muet ont finalement voté pour.

    Les frondeurs abstentionnistes sont Pouria Amirshahi, Serge Bardy, Laurent Baumel, Jean-Pierre Blazy, Kheira Bouziane-Laroussi, Fanélie Carrey-Conte, Nathalie Chabanne, Dominique Chauvel, Pascal Cherki, Jean-Pierre Dufau, Anne-Lise Dufour-Tonini, Henri Emmanuelli, Hervé Féron, Jean-Marc Germain, Daniel Goldberg, Edith Gueugneau, Mathieu Hanotin, Christophe Léonard, Kléber Mesquida, Philippe Noguès, Christian Paul, Michel Pouzol, Denys Robiliard, Barbara Romagnan, Gérard Sebaoun, Suzanne Tallard et Michel Vergnier.

    Une députée, Linda Gourjade, qui a voté pour, a fait savoir qu'elle voulait en fait s'abstenir. Mais cette erreur de sa part ne change en rien le vote enregistré.

    Comme ils l'avaient annoncé, 17 des 18 écologistes se sont abstenus, seule Isabelle Attard, apparentée au groupe, votant contre.

    Au groupe RRDP (Radical, républicain, démocrate et progressiste, à dominante radicale de gauche), 13 députés sur 17 ont voté pour, un contre -Jérôme Lambert, ancien socialiste et petit-neveu de François Mitterrand- et trois se sont abstenus : Jean-Noël Charpentier, Jacques Krabal et Thierry Robert.

    Les dix députés Front de gauche ont voté contre. Parmi leurs cinq alliés d'outre-mer au sein du groupe GDR (Gauche démocrate et républicaine), un a voté contre - Alfred Marie-Jeanne -, deux pour - Bruno Nestor Azerot et Gabriel Serville - et deux se sont abstenus - Huguette Bello et Jean-Philippe Nilor -.

     

    Chez les non inscrits, l'ex-ministre socialiste Thomas Thévenoud n'a pas voté. Jean Lassalle (Modem) a fait de même, mais par erreur car il voulait voter contre. L'ex-PS Sylvie Andrieux a voté pour, et les six autres non inscrits, dont les deux FN, ont voté contre.

  • Laurent (PCF): "changer de Premier ministre"

    PARIS, 12 septembre 2014 (AFP) - Pierre Laurent, secrétaire national du Parti communiste (PCF), a dit vendredi souhaiter un changement de Premier ministre, Manuel Valls étant selon lui "ultra minoritaire" dans le pays et même dans son propre camp pour avoir "trahi les espoirs de gauche."

    "Bien sûr qu'il faut changer de Premier ministre. On a un Premier ministre totalement minoritaire dans le pays, au sein de la gauche et même très probablement au sein du Parti socialiste", a déclaré M. Laurent sur France Info.

    "Quand on va se faire ovationner au Medef en expliquant qu'il faut s'attaquer aux seuils sociaux, au code du travail, qu'il faut légaliser le travail du dimanche, on n'est plus en train de mener une politique de gauche. Quand on a dit +il faut mener la lutte contre la finance+ et qu'on fait exactement le contraire, qu'on laisse tous les robinets ouverts pour la finance et que rien ne va vers l'emploi et la justice sociale, on a trahi les espoirs de gauche", a développé le responsables communiste.

    "Il faut donc que les forces qui croient en ces valeurs-là se rassemblent à nouveau pour créer une alternative à ce gouvernement", a prôné M. Laurent, qui a invité des responsables d'Europe Écologie-Les Verts et des "frondeurs" socialistes à la fête de l'Humanité ce week-end.

     

    "Je sens en ce moment le ressaisissement à gauche. Il faut convaincre que la gauche, ce n'est pas Valls, c'est ceux qui vont se remettre en mouvement à la fête de l'Humanité et qui proposent une alternative de progrès social", a encore déclaré M. Laurent, qui promet de "remobiliser parce que la montée de Marine Le Pen dans les élections est due aussi, tout le monde le sait, au fait que des millions d'électeurs de gauche ne sont pas allés voter".

  • Morelle accuse la "tchéka hollandienne" de "purification ethnique"

    PARIS, 11 septembre 2014 (AFP) - L'ex-conseiller à l'Elysée Aquilino Morelle accuse la "tchéka hollandienne" de pratiquer la "purification ethnique" contre ceux qui ne sont pas "dans la ligne", comme lui-même et Arnaud Montebourg, des propos "irresponsables" selon Stéphane Le Foll.

    Dans un violent réquisitoire émaillant un article que lui consacre Le Point publié jeudi, celui qui fut "une plume" du président livre une lecture politique de son limogeage ("ma liquidation par la tchéka hollandienne") le 18 avril après la révélation d'une affaire de cireur de chaussures convoqué à l'Elysée.

    Reliant son départ et celui de son ami Arnaud Montebourg, il affirme ("en privé", écrit Le Point): "la logique qui est en œuvre est une logique de purification ethnique. C'est les Hutus et les Tutsis. Tout cela est limpide. Cela a commencé par moi et maintenant Arnaud. Là ils ont signé leur crime. C'est d'une pureté !".

    Ils ? "Hollande et ceux qui l'entourent, Jean-Pierre Jouyet (secrétaire général de l'Elysée et intime du président, ndlr) et les ministres hollandais. A présent, le moins qu'on puisse dire, c'est qu'ils sont entre eux, mais cela va accélérer leur chute"".

    Pour celui qui avait dirigé la campagne des primaires socialistes de M. Montebourg, le remplacement de ce dernier par Emmanuel Macron à Bercy fait "passer d'un ministre volontariste à un ministre libéral. D'un ministre très politique à un collaborateur".

    "Ils vont obéir aux ordres de Merkel comme de bons toutous", accuse le médecin et énarque.

    "Merkel va nous traiter comme on le mérite. Comme des laquais", insiste celui qui fut un des inspirateurs du discours du candidat Hollande au Bourget ("mon adversaire, mon véritable adversaire, c'est le monde de la finance").

    "Quant je vois les mots employés... mais on est où ?", s'est indigné jeudi le porte-parole du gouvernement Stéphane Le Foll, interrogé par France 2 sur ces propos.

     

    "C'est irresponsable, ça n'a aucun sens", selon le ministre. "Il faudrait que chacun revienne un peu les pieds sur terre".

  • Thévenoud: Taubira "pas choquée" par l'idée d'exiger un quitus fiscal

    AFP - 10/09/2014

    La ministre de la Justice Christiane Taubira a expliqué mercredi qu'elle ne serait "pas choquée" par l'idée d'exiger un quitus fiscal des candidats parlementaires, certifiant que leurs impôts ont bien été réglés, pour redonner confiance aux Français après l'affaire Thévenoud.

    "Sur le plan de l'éthique, tout cela est évidemment inexcusable. C'est déplorable, cela nous fait du tort à tous et contribue à déprimer les Français", a expliqué la garde des Sceaux, interrogée sur France Inter après l'éviction du gouvernement de Thomas Thévenoud pour avoir omis de payer ses impôts pendant plusieurs années.

    Mais, a-t-elle noté, "ce qu'il faut retenir, c'est que nos institutions fonctionnent bien, puisque l'autorité pour la transparence de la vie publique a été très vite, une semaine, pour éplucher et contrôler et détecter des anomalies. C'est une performance".

    Bien que peu favorable à une "course aux contrôles", la garde des Sceaux a toutefois indiqué qu'elle ne serait "pas choquée" par l'idée d'exiger un quitus fiscal des candidats aux législatives ou aux sénatoriales.

    "Je pense que lorsqu'on veut accéder à des responsabilités politiques, il faut un minimum d'éthique. Moi, je ne raisonne pas en multipliant les dispositifs de contrôle a priori. Je pense qu'on peut en appeler à la responsabilité. Un système démocratique doit aussi fonctionner sur la confiance. Mais la confiance n'exclut pas le contrôle", a-t-elle estimé.

     

    "Peut-être que pour une période donnée, pour rétablir la conscience de l'importance de cette exigence morale et pour redonner confiance aux Français, il faudrait envisager des mesures aussi drastiques", a-t-elle concédé.

  • Duflot (EELV): "conditions pas remplies" pour voter la confiance à Valls

    PARIS, 9 septembre 2014 (AFP) - L'ancienne ministre écologiste Cécile Duflot a estimé mardi que "les conditions (n'étaient) pas remplies" pour accorder la confiance au gouvernement de Manuel Valls car la politique mise en place "depuis deux ans ne fonctionne pas".

    "Effectivement, sauf à ce qu'il y ait un grand changement, mais les déclarations du Premier ministre ne vont pas dans ce sens, les conditions ne sont pas remplies pour faire confiance à la politique qui est menée, pour qu'elle fonctionne", a déclaré Mme Duflot sur RTL.

    "Je ne crois pas, sincèrement, et notamment eu égard à deux enjeux majeurs, l'enjeu écologique et l'enjeu européen, que cette politique va fonctionner. On voit bien depuis deux ans que ça ne fonctionne pas", a insisté la députée de Paris.

    "La confiance, ça se mérite" et "je n'accepte pas cette assignation" à la voter malgré un désaccord profond sur la ligne politique, a lancé Mme Duflot.

    L'ancienne ministre a évoqué une "crise démocratique" à partir du moment où "on élit un président de la République qui nomme un gouvernement et (qu') il n'est même pas tenu de mener la politique à laquelle il s'est engagée, mais même celle qui convient à sa majorité".

    "Elle existe, cette majorité à l'Assemblée nationale. Les écologistes ne sont pas passés dans l'opposition, ils sont toujours disponibles pour mener une politique favorable à la transition écologique, pas une autre, celle à laquelle nous nous sommes engagés, et celle qui marche", a insisté Mme Duflot.

    "Ce n'est pas un débat plus ou moins à gauche", assure l'élue écologiste. "La politique que nous devons mener est une politique qui s'attaque au dérèglement climatique et surtout qui n'attend pas comme le messie le retour de la croissance".

    "Je souhaite qu'il y ait un débat. Quand le Premier ministre dit qu'il n'y a pas d'autre politique possible, je dis chiche, parlons-en, ouvrons le débat, demandez nous des propositions. Conditionnez par exemple les aides aux entreprises pour faire des économies d'énergie. Ça, c'est un bon chemin", a-t-elle prôné.

    Manuel Valls, dont Cécile Duflot a refusé d'être le ministre, a par ailleurs "tort" quand il déclare que le Front National est "aux portes du pouvoir".

     

    "Je crois que quand on dit ça, on porte une responsabilité. Quand on envoie comme signal aux électeurs qui ont voté pour une politique il y a deux ans et demi, qu'on n'a pas fait la politique qui était prévue, mais que par ailleurs s'ils refusent de s'aligner sur cette politique qui est une vieille politique, ils sont coupables et responsable du Front National, je trouve ça plus que déplacé et assez détestable", a-t-elle rétorqué.