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Ils se détestent - Page 3

  • Confiance: près de trois fois plus d'abstentionnistes PS qu'en avril

    Confiance: près de trois fois plus d'abstentionnistes PS qu'en avril

    PARIS, 16 septembre 2014 (AFP) - Près de trois fois plus de députés socialistes ou apparentés se sont abstenus mardi d'accorder leur confiance au gouvernement Valls II que lors du vote pour Valls I, le 8 avril, selon les résultats publiés mardi soir.

    La déclaration de politique générale du Premier ministre a été approuvée par 269 voix pour, 244 contre et 53 abstentions -dont 31 socialistes et apparentés et 17 écologistes-, 11 élus n'ayant pas participé au vote. Le 8 avril, la confiance avait été accordée par 306 voix "pour", 239 "contre" -dont 11 socialistes et 6 écologistes- et 26 abstentions, six députés ne prenant pas part au vote.

    La montée des abstentions socialistes et écologistes a abouti au nombre de voix "pour" lors d'un vote de confiance le plus faible depuis 1986, date à laquelle l'Assemblée nationale compte 577 députés, selon une source parlementaire.

    Ces abstentions sont toutefois inférieures à celles enregistrées sur le programme de stabilité budgétaire (41 socialistes et 2 écologistes) le 29 avril, qui constituaient un record depuis le début du quinquennat de François Hollande.

    La grande majorité des socialistes (253 sur 289) ont voté pour mardi, aucun contre, et cinq n'ont pas pris part au vote : le président de l'Assemblée Claude Bartolone, comme c'est la tradition, et des nouveaux ministres qui bien qu'encore députés, n'ont pas droit de vote : Pascale Boistard, Matthias Fekl, Alain Vidalies, ainsi que par erreur Chantal Berthelot, qui voulait voter "pour".

    Les abstentionnistes sont les trois chevènementistes, apparentés au groupe, Marie-Françoise Bechtel, Christian Hutin et Jean-Luc Laurent, l'ancien ministre François Lamy, proche de Martine Aubry, et la plupart des frondeurs, même si certains d'entre eux, comme Arnaud Leroy et Pierre-Alain Muet ont finalement voté pour.

    Les frondeurs abstentionnistes sont Pouria Amirshahi, Serge Bardy, Laurent Baumel, Jean-Pierre Blazy, Kheira Bouziane-Laroussi, Fanélie Carrey-Conte, Nathalie Chabanne, Dominique Chauvel, Pascal Cherki, Jean-Pierre Dufau, Anne-Lise Dufour-Tonini, Henri Emmanuelli, Hervé Féron, Jean-Marc Germain, Daniel Goldberg, Edith Gueugneau, Mathieu Hanotin, Christophe Léonard, Kléber Mesquida, Philippe Noguès, Christian Paul, Michel Pouzol, Denys Robiliard, Barbara Romagnan, Gérard Sebaoun, Suzanne Tallard et Michel Vergnier.

    Une députée, Linda Gourjade, qui a voté pour, a fait savoir qu'elle voulait en fait s'abstenir. Mais cette erreur de sa part ne change en rien le vote enregistré.

    Comme ils l'avaient annoncé, 17 des 18 écologistes se sont abstenus, seule Isabelle Attard, apparentée au groupe, votant contre.

    Au groupe RRDP (Radical, républicain, démocrate et progressiste, à dominante radicale de gauche), 13 députés sur 17 ont voté pour, un contre -Jérôme Lambert, ancien socialiste et petit-neveu de François Mitterrand- et trois se sont abstenus : Jean-Noël Charpentier, Jacques Krabal et Thierry Robert.

    Les dix députés Front de gauche ont voté contre. Parmi leurs cinq alliés d'outre-mer au sein du groupe GDR (Gauche démocrate et républicaine), un a voté contre - Alfred Marie-Jeanne -, deux pour - Bruno Nestor Azerot et Gabriel Serville - et deux se sont abstenus - Huguette Bello et Jean-Philippe Nilor -.

     

    Chez les non inscrits, l'ex-ministre socialiste Thomas Thévenoud n'a pas voté. Jean Lassalle (Modem) a fait de même, mais par erreur car il voulait voter contre. L'ex-PS Sylvie Andrieux a voté pour, et les six autres non inscrits, dont les deux FN, ont voté contre.

  • Laurent (PCF): "changer de Premier ministre"

    PARIS, 12 septembre 2014 (AFP) - Pierre Laurent, secrétaire national du Parti communiste (PCF), a dit vendredi souhaiter un changement de Premier ministre, Manuel Valls étant selon lui "ultra minoritaire" dans le pays et même dans son propre camp pour avoir "trahi les espoirs de gauche."

    "Bien sûr qu'il faut changer de Premier ministre. On a un Premier ministre totalement minoritaire dans le pays, au sein de la gauche et même très probablement au sein du Parti socialiste", a déclaré M. Laurent sur France Info.

    "Quand on va se faire ovationner au Medef en expliquant qu'il faut s'attaquer aux seuils sociaux, au code du travail, qu'il faut légaliser le travail du dimanche, on n'est plus en train de mener une politique de gauche. Quand on a dit +il faut mener la lutte contre la finance+ et qu'on fait exactement le contraire, qu'on laisse tous les robinets ouverts pour la finance et que rien ne va vers l'emploi et la justice sociale, on a trahi les espoirs de gauche", a développé le responsables communiste.

    "Il faut donc que les forces qui croient en ces valeurs-là se rassemblent à nouveau pour créer une alternative à ce gouvernement", a prôné M. Laurent, qui a invité des responsables d'Europe Écologie-Les Verts et des "frondeurs" socialistes à la fête de l'Humanité ce week-end.

     

    "Je sens en ce moment le ressaisissement à gauche. Il faut convaincre que la gauche, ce n'est pas Valls, c'est ceux qui vont se remettre en mouvement à la fête de l'Humanité et qui proposent une alternative de progrès social", a encore déclaré M. Laurent, qui promet de "remobiliser parce que la montée de Marine Le Pen dans les élections est due aussi, tout le monde le sait, au fait que des millions d'électeurs de gauche ne sont pas allés voter".

  • Morelle accuse la "tchéka hollandienne" de "purification ethnique"

    PARIS, 11 septembre 2014 (AFP) - L'ex-conseiller à l'Elysée Aquilino Morelle accuse la "tchéka hollandienne" de pratiquer la "purification ethnique" contre ceux qui ne sont pas "dans la ligne", comme lui-même et Arnaud Montebourg, des propos "irresponsables" selon Stéphane Le Foll.

    Dans un violent réquisitoire émaillant un article que lui consacre Le Point publié jeudi, celui qui fut "une plume" du président livre une lecture politique de son limogeage ("ma liquidation par la tchéka hollandienne") le 18 avril après la révélation d'une affaire de cireur de chaussures convoqué à l'Elysée.

    Reliant son départ et celui de son ami Arnaud Montebourg, il affirme ("en privé", écrit Le Point): "la logique qui est en œuvre est une logique de purification ethnique. C'est les Hutus et les Tutsis. Tout cela est limpide. Cela a commencé par moi et maintenant Arnaud. Là ils ont signé leur crime. C'est d'une pureté !".

    Ils ? "Hollande et ceux qui l'entourent, Jean-Pierre Jouyet (secrétaire général de l'Elysée et intime du président, ndlr) et les ministres hollandais. A présent, le moins qu'on puisse dire, c'est qu'ils sont entre eux, mais cela va accélérer leur chute"".

    Pour celui qui avait dirigé la campagne des primaires socialistes de M. Montebourg, le remplacement de ce dernier par Emmanuel Macron à Bercy fait "passer d'un ministre volontariste à un ministre libéral. D'un ministre très politique à un collaborateur".

    "Ils vont obéir aux ordres de Merkel comme de bons toutous", accuse le médecin et énarque.

    "Merkel va nous traiter comme on le mérite. Comme des laquais", insiste celui qui fut un des inspirateurs du discours du candidat Hollande au Bourget ("mon adversaire, mon véritable adversaire, c'est le monde de la finance").

    "Quant je vois les mots employés... mais on est où ?", s'est indigné jeudi le porte-parole du gouvernement Stéphane Le Foll, interrogé par France 2 sur ces propos.

     

    "C'est irresponsable, ça n'a aucun sens", selon le ministre. "Il faudrait que chacun revienne un peu les pieds sur terre".

  • Thévenoud: Taubira "pas choquée" par l'idée d'exiger un quitus fiscal

    AFP - 10/09/2014

    La ministre de la Justice Christiane Taubira a expliqué mercredi qu'elle ne serait "pas choquée" par l'idée d'exiger un quitus fiscal des candidats parlementaires, certifiant que leurs impôts ont bien été réglés, pour redonner confiance aux Français après l'affaire Thévenoud.

    "Sur le plan de l'éthique, tout cela est évidemment inexcusable. C'est déplorable, cela nous fait du tort à tous et contribue à déprimer les Français", a expliqué la garde des Sceaux, interrogée sur France Inter après l'éviction du gouvernement de Thomas Thévenoud pour avoir omis de payer ses impôts pendant plusieurs années.

    Mais, a-t-elle noté, "ce qu'il faut retenir, c'est que nos institutions fonctionnent bien, puisque l'autorité pour la transparence de la vie publique a été très vite, une semaine, pour éplucher et contrôler et détecter des anomalies. C'est une performance".

    Bien que peu favorable à une "course aux contrôles", la garde des Sceaux a toutefois indiqué qu'elle ne serait "pas choquée" par l'idée d'exiger un quitus fiscal des candidats aux législatives ou aux sénatoriales.

    "Je pense que lorsqu'on veut accéder à des responsabilités politiques, il faut un minimum d'éthique. Moi, je ne raisonne pas en multipliant les dispositifs de contrôle a priori. Je pense qu'on peut en appeler à la responsabilité. Un système démocratique doit aussi fonctionner sur la confiance. Mais la confiance n'exclut pas le contrôle", a-t-elle estimé.

     

    "Peut-être que pour une période donnée, pour rétablir la conscience de l'importance de cette exigence morale et pour redonner confiance aux Français, il faudrait envisager des mesures aussi drastiques", a-t-elle concédé.

  • Duflot (EELV): "conditions pas remplies" pour voter la confiance à Valls

    PARIS, 9 septembre 2014 (AFP) - L'ancienne ministre écologiste Cécile Duflot a estimé mardi que "les conditions (n'étaient) pas remplies" pour accorder la confiance au gouvernement de Manuel Valls car la politique mise en place "depuis deux ans ne fonctionne pas".

    "Effectivement, sauf à ce qu'il y ait un grand changement, mais les déclarations du Premier ministre ne vont pas dans ce sens, les conditions ne sont pas remplies pour faire confiance à la politique qui est menée, pour qu'elle fonctionne", a déclaré Mme Duflot sur RTL.

    "Je ne crois pas, sincèrement, et notamment eu égard à deux enjeux majeurs, l'enjeu écologique et l'enjeu européen, que cette politique va fonctionner. On voit bien depuis deux ans que ça ne fonctionne pas", a insisté la députée de Paris.

    "La confiance, ça se mérite" et "je n'accepte pas cette assignation" à la voter malgré un désaccord profond sur la ligne politique, a lancé Mme Duflot.

    L'ancienne ministre a évoqué une "crise démocratique" à partir du moment où "on élit un président de la République qui nomme un gouvernement et (qu') il n'est même pas tenu de mener la politique à laquelle il s'est engagée, mais même celle qui convient à sa majorité".

    "Elle existe, cette majorité à l'Assemblée nationale. Les écologistes ne sont pas passés dans l'opposition, ils sont toujours disponibles pour mener une politique favorable à la transition écologique, pas une autre, celle à laquelle nous nous sommes engagés, et celle qui marche", a insisté Mme Duflot.

    "Ce n'est pas un débat plus ou moins à gauche", assure l'élue écologiste. "La politique que nous devons mener est une politique qui s'attaque au dérèglement climatique et surtout qui n'attend pas comme le messie le retour de la croissance".

    "Je souhaite qu'il y ait un débat. Quand le Premier ministre dit qu'il n'y a pas d'autre politique possible, je dis chiche, parlons-en, ouvrons le débat, demandez nous des propositions. Conditionnez par exemple les aides aux entreprises pour faire des économies d'énergie. Ça, c'est un bon chemin", a-t-elle prôné.

    Manuel Valls, dont Cécile Duflot a refusé d'être le ministre, a par ailleurs "tort" quand il déclare que le Front National est "aux portes du pouvoir".

     

    "Je crois que quand on dit ça, on porte une responsabilité. Quand on envoie comme signal aux électeurs qui ont voté pour une politique il y a deux ans et demi, qu'on n'a pas fait la politique qui était prévue, mais que par ailleurs s'ils refusent de s'aligner sur cette politique qui est une vieille politique, ils sont coupables et responsable du Front National, je trouve ça plus que déplacé et assez détestable", a-t-elle rétorqué.

  • Vote de confiance: les députés PS "frondeurs" vers une "abstention collective"

    Les députés socialistes "frondeurs" s'orientent "vers une abstention collective" lors du vote de confiance au gouvernement Valls II la semaine prochaine, a annoncé mardi l'un d'entre eux à la presse, Christian Paul.

     

    "Nous nous orientons vers une abstention collective et nous pensons qu'il n'est pas possible d'imposer au groupe socialiste une unanimité de façade en raison de l'impasse économique et politique" actuelle, a déclaré cet élu proche de Martine Aubry au côté d'autres animateurs des "frondeurs", Laurent Baumel et Pouria Amirshahi, avant la réunion du groupe socialiste de l'Assemblée.

  • La contestation chez les socialistes, "un mouvement qui commence", selon Baumel)

    PARIS, 26 août 2014 (AFP) - La contestation de la politique gouvernementale dans les rangs socialistes est "un mouvement qui commence" et si elle s'élargit à l'automne, elle contraindra l'exécutif à "revoir sa politique", a estimé mardi sur France Info le député frondeur Laurent Baumel.

    "C'est un mouvement qui commence, je pense qu'à l'automne prochain, nous serons encore plus nombreux", a estimé le député, qui était interrogé sur l'action des frondeurs au printemps.

    "Un certain nombre (de députés socialistes) vont certainement continuer à considérer qu'ils doivent une sorte de loyauté mécanique au gouvernement, parce que c'est l'esprit de nos institutions, mais il n'est pas impossible, avec l'approfondissement de la crise économique et de la crise politique qu'un certain nombre de parlementaires prennent leurs responsabilités et disent: +nous, cette fois-ci, on ne votera pas, on ne votera pas s'il n'y a pas des inflexions ou rééquilibrage", a-t-il ajouté.

    "Si nous sommes encore plus nombreux (qu'au printempps) à pousser dans ce sens, je pense que le gouvernement sera amené à revoir sa politique", a-t-il avancé: "C'est ça le sens de notre action".

    Selon lui, "nous sommes dans un épisode inédit de la Ve République où des parlementaires de la majorité, qu'on a habitué à voter au carré sans se poser de questions, prennent leurs responsabilités, s'émancipent".

    Laurent Baumel a enfin qualifié l'hypothèse d'une dissolution de l'Assemblée nationale de "menace infantile qu'on fait peser sur les parlementaires".

     

    François Hollande, a-t-il commenté d'autre part, "a fait confiance, à mon sens de façon un peu naïve (...), au Medef qui lui a vendu, en contrepartie d'une baisse massive des charges et des impôts, un engagement des entreprises françaises à créer des emplois qui bien sûr ne vient pas".

  • Montebourg, Hamon, Filippetti, des électrons libres à l'avenir politique incertain

    PARIS, 26 août 2014 (AFP) - Ils avaient manoeuvré il y a cinq mois pour imposer Manuel Valls à Matignon. Arnaud Montebourg, Benoît Hamon et Aurélie Filippetti se retrouvent désormais dans la position d'électrons libres de la majorité, avec la possible tentation de fédérer les opposants à la ligne économique du gouvernement.

    Quel sera l'avenir politique des trois ministres sortants du gouvernement ? Arnaud Montebourg, qui veut retourner "travailler parmi les Français", a assuré qu'il n'avait plus de mandat. En réalité, il est toujours conseiller général de Saône-et-Loire et le président du département, Rémi Chaintron (PS), s'est dit prêt à lui "rendre (son) fauteuil", occupé jusqu'en 2012. Benoît Hamon, lui, va retrouver sa place de député de la 11e circonscription des Yvelines. De même, Aurélie Filippetti redevient dans un mois députée de la 1ère circonscription de Moselle.

    "Dans l'immédiat, Benoît Hamon va prendre du recul, de la hauteur, pour produire quelque chose, tracer des perspectives", affirme à l'AFP Guillaume Balas, secrétaire général du courant "Un monde d'avance", fondé par M. Hamon en 2008. M. Montebourg "va prendre un peu de distance", assure aussi de son côté Arnaud Leroy, député proche de l'ex-ministre de l'Economie.

    Pour ensuite prendre la tête de ces députés socialistes "frondeurs" ? Depuis avril, ces élus réclament de modifier la ligne économique fixée et se retrouvent dans les positions des deux ex-ministres qui incarnaient l'aile gauche du parti au sein du gouvernement.

    "Benoît Hamon aura une place éminente à l'Assemblée nationale mais cela ne veut pas dire forcément qu'il sera le leader des frondeurs", estime M. Balas. "Certes, ils se sont appelés (avec Mme Filippetti et M. Montebourg), mais ils ne sont pas dans la constitution d'un axe", confie l'entourage de l'ex-ministre de l'Education.

    "Il y aura certainement des discussions, c'est un secret de Polichinelle. Après, il faudra voir la forme que cela prendra", tempère M. Leroy.

    -'Pas une question de leadership'-

    Christian Paul, l'un des députés "frondeurs", qui porte régulièrement la parole du mouvement devant les médias, balaie la question: "l'actualité n'est pas là". Et selon lui, "il n'y a pas une stratégie qui sortirait, dans cette semaine douloureuse, de la tête des uns et des autres". "Aujourd'hui, il ne s'agit pas d'une question de leadership, mais de ligne politique".

    "Pour nous, pas question de se mettre comme des petits soldats derrière Benoît Hamon et Arnaud Montebourg sous prétexte qu'ils ont compris les choses au bout de deux ans et demi", prévient un membre du courant "Maintenant la gauche", arrivé deuxième au congrès de Toulouse de 2012 .

    Et à plus long terme ? M. Montebourg a toujours déclaré que la "présidentielle est la seule élection à laquelle (il) envisage de (se) représenter un jour".

    "S'il y a une primaire qui s'ouvre" pour 2017, "ça le titille de repartir", confiait juste avant Frangy-en Bresse un de ses proches. Il avait réuni 17% des voix en 2011. Mais il compte peu de troupes au sein du PS ou au Parlement.

    Pour M. Hamon, l'avenir est aussi compliqué. Il a déçu une partie de ses "amis", qui lui reprochent d'avoir été trop loyal pendant ses deux ans et demi au gouvernement (hormis dimanche dernier) et en participant à la motion majoritaire au congrès de Toulouse, provoquant la naissance de deux ailes gauche concurrentes. Mais pour M. Balas, "il reprendra une place éminente au sein d'"Un monde d'avance"". "Il a choisi de privilégier ses idées" en quittant le gouvernement, se félicite-t-il.

    Quand à l'ex-écologiste Aurélie Filippetti, ses réseaux sont minces au sein du parti.

    En attendant, tous trois ont prévu de se rendre à La Rochelle pour intervenir comme prévu dans le programme.

     

    Et, hasard de calendrier: les 4 et 5 octobre, M. Hamon et M. Montebourg tiendront chacun une université de rentrée, le premier dans les Landes et le second à Laudun-L'ardoise (Gard).

  • Les députés Front de gauche annoncent qu'ils voteront contre le budget

    15/10/2013 12h24 - BUDGET-PARLEMENT-PARTIS-ASSEMBLÉE-GOUVERNEMENT-ENTREPRISES - Monde (FRS) - AFP

    PARIS, 15 octobre 2013 (AFP) - Les députés Front de gauche, qui s'étaient abstenus l'année dernière, ont annoncé qu'ils voteraient contre le projet de budget 2014, débattu à partir de mardi à l'Assemblée.

    "C'est un très mauvais budget", a expliqué lors d'une conférence de presse leur chef de file sur ce thème, Nicolas Sensu. "En l'état actuel, nous voterons contre", a ajouté ce membre de la commission des Finances, en dénonçant en particulier la mise en oeuvre du Crédit impôt compétitivité emploi (CICE).

    "L'annonce du CICE en novembre 2012 a été une rupture de la ligne fiscale du gouvernement. On est dans le dogme de la la baisse du coût du travail", a-t-il dénoncé.

    Face au débat sur le ras-le-bol fiscal, les députés FG ont déposé une série d'amendements pour "réhabiliter l'impôt" et le rendre "plus juste".

    "Aujourd'hui les impôts sont injustes parce qu'ils ne sont pas progressifs. Face à la révolte antifiscale qui gronde dans les couches modestes et moyennes, la seule réponse c'est la révolution fiscale", a estimé M. Sensu, regrettant que les "forces régressives soient en train de gagner la bataille idéologique" sur la fiscalité et la baisse des dépenses publiques.

    Le Front de gauche propose notamment un "impôt sur les sociétés progressif pour que les PME ne soient pas traitées comme les grands groupes" et pour les particuliers la création d'une nouvelle tranche de l'impôt sur le revenu à 50%.

  • Désir (PS) se demande si Mélenchon n'a pas mâché trop de coca

    PARIS, 19 août 2013 (AFP)

     Harlem Désir, premier secrétaire du PS, s'est demandé lundi si Jean-Luc Mélenchon n'avait pas "mâché trop de coca" pendant ses vacances sud-américaines, après les virulentes critiques du coprésident du Parti de gauche contre les socialistes.

    Sur France Info, l'eurodéputé a commenté l'interview au JDD la veille de l'ex-candidat FG à l'Elysée: Il "cherche à tout prix à attirer la lumière, parfois même au prix de la division de la gauche. Je pense qu'il a tort, qu'il vaut mieux que cette caricature médiatique".

    "Quand je l'ai entendu, je me suis demandé s'il n'avait pas mâché un peu trop de feuilles de coca pendant ses vacances en Amérique latine", a glissé le numéro un du PS.

    "La division de la gauche, ça ouvrirait un boulevard à Copé et à Le Pen", a encore averti M. Désir.

    Rentré d'une tournée en Amérique du sud, le responsable du Parti de Gauche et du Front de Gauche a accusé le socialiste Manuel Valls d'avoir été "contaminé" par le FN et a assuré que "le premier pourvoyeur du Front national, c'est François Hollande, par la démoralisation et la démobilisation qu'il répand".