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Arnaque - Page 7

  • Le Sénat lève l'immunité de Guérini (PS) et Navarro (app-PS)

    PARIS, 15 mars 2012 (AFP) - Le bureau du Sénat a décidé jeudi de lever l'immunité parlementaire des sénateurs Jean-Noël Guérini (PS, Bouches-du-Rhône) et Robert Navarro (app-PS, Hérault), tous deux mis en cause dans des affaires judiciaires.

    Jean-Noël Guérini, 61 ans, a été mis en examen le 8 septembre dans une affaire de marchés publics pour trafic d'influence, prise illégale d'intérêt et association de malfaiteurs dans un dossier impliquant son frère Alexandre, patron de décharges.

    Dans son cas, la demande de levée d'immunité visait à contraindre l'élu à répondre aux convocations et questions du juge.

    (…) Dans un communiqué diffusé à l'issue de la réunion, le bureau du Sénat indique que "s'agissant de M. Guérini" il "a décidé d'accéder à la demande du juge d'instruction dès lors qu'elle apparaîtrait nécessaire pour le contraindre à assister aux actes programmés" c'est à dire à des convocations futures.

     

    Robert Navarro, 59 ans, est, lui, visé par un dossier d'abus de confiance touchant aux frais de fonctionnement de la fédération PS de l'Hérault et n'a pas encore été entendu.

    La demande de la juge d'instruction montpelliéraine Sabine Leclercq de levée d'immunité portait uniquement sur un cautionnement financier au cas où il serait mis en examen, a précisé à l'AFP à l'issue de la réunion le sénateur centriste Jean-Léonce Dupont chargé d'instruire ces demandes pour le bureau.

    "S'agissant de M. Navarro, le bureau a décidé d'autoriser, s'il était mis en examen, la mesure du cautionnement prévue au 11° de l'article 138 du code de procédure pénale", indique le communiqué du bureau.

    Les affaires Guérini et Navarro, avec celle du député du Pas-de-Calais Jean-Pierre Kucheida, visé lui aussi par des accusations de malversations, embarrassent le PS depuis plusieurs mois dans la perspective des élections.

  • Quand Mélenchon accuse Hollande d'avoir triché avec lui lors d'une élection

    PARIS - 15 /03/12 - Dans une vidéo qui fait le buzz sur internet, le candidat Front de Gauche Jean-Luc Mélenchon raconte un accord qu'il aurait conclu avec François Hollande pour gonfler leurs scores respectifs lors d'un congrès, avant que le second ne le trahisse, ce qu'il ne lui a jamais "pardonné".

    Dans ce témoignage filmé en 2009 par France24 d'une durée d'à peine plus d'une minute et même repris en une du site de l'UMP, M. Mélenchon, lui-même ex-PS raconte cette histoire édifiante d'un arrangement entre socialistes qui aurait eu lieu lors du congrès PS de Brest en 1997, selon lexpress.fr.

    Il raconte: "Et donc je rencontre Hollande et je lui dis +moi c'est fini tu fais ton truc tout seul, tu te mets le score que tu veux parce que moi je ne participe pas à ton truc+".

    "+Oh allez tu ne vas pas discréditer le parti+, me dit-il", poursuit Jean-Luc Mélenchon en faisant parler M. Hollande, lequel lui aurait dit +Bon alors comment on arrange ça ?+".

    "On l'a arrangé comme on dit, lui 85 (%) moi 15 (%). Alors lui il avait plus que sa motion au congrès et moi plus que la mienne, on s'est quittés bons amis en s'embrassant sur les joues. Evidemment un accord avec Hollande ou rien, c'est pareil, il ne tient jamais parole", relate encore l'ex-socialiste.

    Il poursuit: "Non seulement il (M. Hollande) ne tient pas parole, mais il met plus de 15 jours à annoncer les résultats (...) et il me donne un score inférieur à ma motion, ce qui est littéralement impossible", à savoir 10,21%.

    "Pourquoi ?" lui demande alors le journaliste. "Comme ça, par jeu. C'est un homme qui aime jouer et ça l'a amusé de me voir humilié, de me voir fou de rage, ça le distrayait. Dans son cas il s'agit d'un vice de cynique. Je lui ai dit que je ne lui pardonnerai jamais, vous voyez en effet je ne lui pardonne pas", conclut la vidéo.

    © 2012 AFP

  • La gauche qui parle de dérive des services secrets a la mémoire courte

    Entre janvier 1983 et mars 1986 la cellule dite antiterroriste de l'Élysée créée par François Mitterrand a écouté plus de 150 personnes dont le journaliste Edwy Plenel, l'avocat Antoine Comte, l'actrice Carole Bouquet, et deux hommes politiques (Joël Galipapa, proche de Charles Pasqua,et le trésorier du CDS François Froment-Meurice).

    En 1985 deux agents de la DGSE coulent le bateau de Greenpeace, le Rainbow Warrior, en Nouvelle-Zélande.

    En 1993 les RGécoutent en direct leconseil national du Parti socialiste

  • Rose Mafia - Le livre qui balance sur le PS du Pas-de-Calais

    12 02 20 - Gérard Dalongeville - Ancien Maire d'Hénin-Beaumont.jpg Dans un livre choc, "Rose Mafia", l'ex-maire d'Hénin-Beaumont, Gérard Dalongeville, lève le voile sur les étranges circuits de financement d'élus de la fédération socialiste. Lui-même mis en cause par la justice, il refuse d'être le seul à payer.

     

    Emplois fictifs, enveloppes de billets données de la main à la main par des dirigeants d'entreprises, doubles facturations, corruption, achat de complaisance d'un magistrat... Dans un ouvrage de 300 pages truffées de détails, à paraître le 23 février (1), Gérard Dalongeville, ancien maire d'Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais), a décidé de mettre à nu les étranges mœurs de ses anciens amis socialistes.

     

    Un témoignage rare de la part d'un initié sur un "système pourri jusqu'à la moelle", écrit-il. Après être passé huit mois par la case prison - il est mis en examen pour détournements de fonds publics, favoritisme, faux en écriture, corruption... -, l'homme a décidé de tout dire... pour ne pas payer seul.

     

    L'ouvrage guide le lecteur dans les incroyables méandres du financement politique. Et fait brusquement resurgir une époque qu'on pensait révolue depuis l'adoption des lois sur le financement des partis. Mais il faut croire que, dans l'ancien bassin minier où le PS est sans concurrence sérieuse depuis des décennies, les mauvaises habitudes ont perduré.

     

    Dons, surfacturation et vols d'archives...

    À écouter Gérard Dalongeville, les flux d'argent empruntent divers chemins sinueux. Parfois, les militants versent des dons en liquide de 100, 500, voire 1000 euros à un candidat socialiste - ou directement à la fédération PS du Pas-de-Calais - qui leur sont aussitôt restitués par virements d'entreprises "amies". En échange, celles-ci disposent de facilités d'accès aux marchés publics.  

     

    Dalongeville dit avoir les preuves de ce qu'il avance

    L'auteur se fait plus précis lorsqu'il raconte comment un major régional du BTP a versé un chèque de "215 280 euros" à un homme d'affaires peu scrupuleux au titre de dépenses de sponsoring. "L'explication est tout autre, rectifie Gérard Dalongeville, c'est une rétrocommission au profit du PS." 

     

    Pis! L'ancien édile soutient que son ancien premier adjoint s'est rendu en avion au Luxembourg à plusieurs reprises pour blanchir de l'argent et que ces déplacements étaient liés au financement du PS. "Je n'ignore pas la gravité de ces accusations", soutient-il. Et d'annoncer qu'il ne craint pas les procès en diffamation, car il possède les preuves de ses allégations.  

     

    En décembre 2010, la parution dans la presse des lettres que l'ancien maire avait adressées depuis sa cellule à la juge d'instruction Véronique Pair avait déjà mis le feu aux poudres. Au centre des soupçons de financements occultes, un homme: Jean-Pierre Kucheida, 69 ans, inamovible député-maire de Liévin depuis 1981. À l'époque, ce dernier avait réfuté en bloc les "fantasmes" de son ancien protégé.   

     

    "Nettoyer les écuries d'Augias"

    Des "fantasmes" jugés toutefois suffisamment crédibles pour déclencher l'ouverture de quatre enquêtes préliminaires et, depuis, l'organisation de nombreuses et discrètes auditions et perquisitions d'entreprises par la division nationale des investigations financières de Nanterre (Hauts-de-Seine).   

    De bonne source, celles-ci devraient aboutir dans les prochains jours à des gardes à vue assorties de mises en examen pour - à tout le moins - prise illégale d'intérêts. Assigné à résidence dans les Vosges, Gérard Dalongeville, 41 ans, élude un peu trop rapidement ses propres responsabilités dans l'ouvrage. Parfois, il se transforme même en un étrange justicier: "Il est temps de nettoyer les écuries d'Augias", écrit-il.  

    L'éditeur a préservé un secret total jusqu'à la sortie de cet ouvrage sulfureux. Sa parution intervient au pire moment pour le candidat François Hollande. Et au meilleur pour ses concurrents, au premier rang desquels Marine Le Pen, précisément candidate aux législatives à Hénin-Beaumont et qui ne cesse de dénoncer la "mafia socialiste".  

    Depuis des années, les socialistes locaux font tout pour lui donner raison.  

     

    (1) Rose mafia, par Gérard Dalongeville. Ed. Jacob-Duvernet, 298 pages, 19,95€.  

    In l'Express - Jacques Trentesaux - 20 Fev 2012

  • Droit du travail : Anne Hidalgo condamnée à 40 mille euros d’amende !

    Le tribunal donne raison à l’inspection du travail contre la Mairie de Paris !

    Anne Hidalgo a été condamnée à 40 000 euros d’amende, en toute discrétion, pour infraction à la législation du travail selon le syndicat Force Ouvrière et l’hebdomadaire « Le Point » du 26 janvier. La Mairie de Paris a déclaré avoir fait appel.

    Au mois de juillet 2011, l’inspection du travail avait déposé deux plaintes au tribunal de Police, l’une pour travail dissimulé, l’autre pour dépassement d’horaire répété à l’encontre de l’Atelier Urbanisme de la Ville de Paris (APUR). Cet organisme qui dépend de la Mairie de Paris est présidé par Anne Hidalgo, 1ère adjointe (PS) du Maire de Paris et candidate désignée à la succession de Bertrand Delanoë. « Un climat social lourd » selon des personnels qui parlent même de « souffrance au travail » voilà ce qu'était le quotidien de ce service municipal.

    C’est le suicide d’une salariée qui a déclenché l’enquête de l’inspection du travail. Visiblement, le droit du travail n’était guère respecté à l’APUR puisque les plaintes ont finalement abouti et la Ville condamnée à une lourde amende. Certains se demandent qui va payer cette somme. Anne Hidalgo ou la Ville de Paris, au moment où cette dernière vient de perdre son triple A ?

    Pour prendre les devants, la Mairie de Paris avait d’ailleurs provisionné 300 000 euros, pas moins, pour payer les dépassements d’horaire déjà effectués ! « Je n’ai pas le sentiment que les choses soient plus dramatiques qu’ailleurs » avait pourtant déclaré avec candeur, le directeur Francis Rol-Tanguy, qui devait être en résistance avec le Code du Travail. « En tant qu’ancienne inspectrice du travail, Anne Hidalgo aurait du être sensible au sujet » murmure pour sa part, le Conseiller de Paris (Nouveau Centre) Jérôme Dubus, élu au conseil d’administration.

     

    Et dire que cette semaine la Mairie de Paris va présenter un projet d’accord-cadre sur la Sécurité et Santé au Travail aux partenaires sociaux dans le cadre d'un Comité Hygiène et Sécurité (CHS) entièrement consacré au sujet. Une majorité de syndicats a déjà pointé le peu d’ambition de ce texte et surtout l’absence totale de moyens pour ne serait-ce que le faire appliquer. Il est vrai que les caisses municipales viennent d'êtres amputées de 340 000 euros avec cette sale histoire.

     

    Dans ces conditions, la plupart des organisations syndicales, ne devrait pas signer cet accord cadre. On comprend que dans ce contexte, cette condamnation tombe plutôt mal !

     

    Et aussi dans : http://www.miroirsocial.com/ du 3 fev. 2012

  • Plainte du PS contre Navarro, ex-patron de la fédération de l'Hérault

     

    PARIS, 31 mars 2011 (AFP) - Le PS a décidé de porter plainte pour "abus de confiance" contre Robert Navarro, sénateur, ancien patron de la fédération de l'Hérault, proche de Georges Frêche et exclu en février 2010, a indiqué le PS jeudi dans un communiqué.

    "Le Parti Socialiste a décidé de porter plainte pour abus de confiance contre M. Robert Navarro, ancien 1er secrétaire fédéral de l'Hérault, après la découverte de nombreuses factures réglées pendant plusieurs mois par la fédération pour des déplacements sans lien avec son fonctionnement", a indiqué le PS dans un communiqué.

    (...)

    La Fédération de l'Hérault avait depuis été mise sous tutelle du PS. Lors de cette tutelle, "il est apparu que de nombreux déplacements effectués par M. Navarro et certains de ses proches et sans rapport avec l'activité du Parti socialiste avaient été réglés par la fédération", précise le communiqué.

    Cette décision intervient alors qu'Arnaud Montebourg a rendu public un rapport explosif sur "les dérives" de la fédération des Bouches-du-Rhône, mettant en cause son patron Jean-Noël Guérini, réélu jeudi à la tête du département. La direction du PS a installé mardi une commission d'enquête sur cette fédération. (...)

  • L'affaire Guérini, une nébuleuse mêlant plusieurs dossiers

     

    MARSEILLE, 18 fév 2011 (AFP) - L'affaire Alexandre Guérini, du nom du frère du président PS du conseil général des Bouches-du-Rhône écroué depuis décembre, comporte plusieurs ramifications où des protagonistes se croisent:

     

    - l'affaire de la décharge de La Ciotat: exploitée par une société d'Alexandre Guérini, SMA, elle aurait été le théâtre de plus de quatre millions d'euros de malversations impliquant la société Queyras, dont le patron Eric Pascal a été mis en examen. Le président PCF de l'agglomération d'Aubagne, Alain Belviso, est mis en cause. L'extension de la décharge sur un terrain litigieux a vu aussi l'intervention de la préfecture des Bouches-du-Rhône dans des conditions qui interrogent les enquêteurs. Ceux-ci s'intéressent, parallèlement, à la décharge de La Fare-les-Oliviers, dont la délégation de service public était revenue à SMA après un différend entre l'ancien exploitant, filiale de Veolia, et l'agglomération de Salon-de-Provence. La préfecture se serait aussi mêlée de l'affaire.

     

    - les marchés publics de la communauté urbaine de Marseille: deux marchés lancés en 2009, portant sur le tri et la collecte des déchets, sont dans le collimateur de la justice, qui soupçonne un trafic d'influence sur fond de grèves. Michel Karabadjakian, l'ex-directeur de la propreté à Marseille Provence Métropole qui a dit aux enquêteurs devoir son poste à l'entremise d'Alexandre Guérini, a été mis en examen. Le président PS de la collectivité, Eugène Caselli, a été entendu.

     

    - les marchés publics du conseil général de Haute-Corse: des marchés auraient été passés depuis plusieurs années avec des sociétés écrans du sud de la France contrôlées en sous-main par Patrick Boudemaghe, proche d'un membre présumé du grand banditisme, Bernard Barresi. La justice soupçonne des surfacturations et un haut fonctionnaire insulaire a été mis en examen. Le dossier a démarré en 2008 sur des signalements Tracfin et le contrôle fiscal d'une entreprise de Gardanne, ABT. Son gérant, Damien Amoretti, a travaillé pour la société et la compagne d'Alexandre Guérini, et a obtenu des marchés du conseil général des Bouches-du-Rhône.

     

    - le coup de filet de juin 2010: il a vu l'arrestation, sur un yacht Rodriguez, de plusieurs figures du milieu, dont Bernard Barresi et les frères Campanella. On retrouve dans ce dossier Patrick Boudemaghe. Parmi les mis en examen, la compagne de Bernard Barresi qui gère une société de gardiennage, Alba Sécurité, soupçonnée aussi de détournement de fonds. Elle a obtenu des marchés du conseil général et partage une adresse, à Gardanne, avec la société ABT.

     

    - une myriade de sociétés soupçonnées de blanchiment: la toile de fond de l'affaire, qui passe par la Suisse, le Luxembourg, le Royaume-Uni, la Pologne, l'Espagne, Gibraltar, Hong Kong, l'Etat du Delaware et Panama. Certains mis en examen en étaient les ayant-droits et détenaient des parts de sociétés d'Alexandre Guérini. Plusieurs millions d'euros auraient circulé entre ces sociétés, ABT, Alba Sécurité et les attributaires de marchés corses. L'un des mécanismes de fraude consistait à facturer des marchandises acquises ou des prestations effectuées par une société de droit français, à une entité intermédiaire à l'étranger qui les refacturait en majorant le montant jusqu'à 800%.

    4 JC47 FRS 3422  180211-17h20

    ppy/anb/pyj

    AFP

  • Financement d'associations fictives : Sylvie Andrieux pourrait perdre son immunité Parlementaire

    Mme Sylvie ANDRIEUX, députée PS des Bouches-du-Rhône, ancienne vice-présidente de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, fait l’objet d’une demande de levée d’immunité parlementaire dans le cadre d’une enquête sur des détournements présumés de fonds publics.

    Le parquet de Marseille a transmis cette demande au procureur général d’Aix-en-Provence afin de pouvoir procéder à des auditions sous le régime de la garde à vue ainsi qu’à un éventuel contrôle judiciaire.

    La demande doit ensuite être transmise au ministère de la Justice, qui a transmettra au bureau de l’Assemblée nationale.

    Vingt-deux personnes ont déjà été mises en examen dans cette enquête portant sur le détournement de plus de 700 000 euros par des associations présumées fictives, subventionnées par le conseil régional.

    Parmi elles figurent d’ancien cadres du conseil régional comme MM. Franck DUMONTEL, ancien directeur de cabinet du président PS de la région Michel VAUZELLE, aujourd’hui directeur de cabinet du président de la communauté urbaine Marseille Provence Métropole Eugène CASELLI (PS), et Jules NYSSEN, ancien directeur général des services au conseil régional.

    in "Bulletin Quotidien" - 26/03/2010

     

     

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  • Paca : La gauche caviarde

    Publié sur /www.bakchich.info/ - Subventions / mercredi 11 février 2009 par Xavier Monnier

     

    Des subventions publiques détournées, un conseil régional embarrassé mais partie civile et le PS marseillais, patron de la région, muets. La dernière bouillabaisse marseillaise !

     

    Dans la famille Balalas, la politique tient lien de sacerdoce. Le père, Théo, ancien de l’OAS, fondateur et candidat du Front National lors des législatives de 1974 à Marseille a montré la voix. Et trône désormais, majestueux, à la tête de la commission des adhésions de la fédération du Parti socialiste des Bouches-du-Rhône, en compagnie d’Alexandre Guérini, le frère de Jean-Noël, patron du conseil général et vrai boss de la rose locale.

     

    Le fiston, Roland, a eu un parcours moins sinueux. Engagé comme fonctionnaire territorial à la région depuis 1992, il est depuis secrétaire général du groupe socialiste à l’Hôtel de la région Provence-Alpes-Côte-D'azur. Une place de choix. Et à l’instar de papa qui a connu le mitard pour ses activités pro Algérie Française, Roland goûte aussi à la cécité de dame justice. Mis en examen, assortie d’un contrôle judiciaire pour escroquerie, détournement et recel de détournement de fonds public. Un assaisonnement balancé sur le pauvre Roland, le 4 juin 2008, par Franck Landou. Ce juge enquête sur le détournement vers des associations fictives de subventions du conseil régional, tenu par les socialistes. Un butin d’environ un million sept cent mille euros, selon certains éléments d’enquête que Bakchich a pu parcourir.

     

    Les élus en ligne de mire

    «Balalas était l’interface politique entre les associations fictives et la région, ce qu’il ne conteste d’ailleurs pas », décrit un poulet marseillais. Mais, plus pernicieux, les flics le soupçonnent d’avoir «  aidé au montage des dossiers de subvention, tout en sachant que ces opérations assoc’ étaient bidons ». Aussi bavard que malin, Balalas, lors de sa garde-à-vue du 3 juin 2008, n’a pas hésité à charger un brin les élus. «Quasiment la totalité» du système de détournements de fonds publics au sein du conseil régional serait connue selon ses dires. Et destinée à ménager les susceptibilités de personnes influentes sur le terrain, notamment lors des élections. Un certain M. Same, à l’origine des associations soupçonnées d’escroquerie, concentre toute l’attention des poulets.

    «[il] était affilié à la droite et il a fait campagne contre Madame ANDRIEUX dans le camp de Michel BOURGAT, décrit Balalas. Comme c’est quelqu’un qui avait fait le bordel (…) en 2001 contre elle, j’en ai parlé à Sylvie ANDRIEUX qui préférait l’avoir avec plutôt que contre. La contrepartie de ce retournement était de lui verser les subventions qu’il demandait par le biais des associations citées plus haut et à l’origine desquelles il est.»

     

    Et histoire de préciser sa pensée. «C’est-à-dire que c’est le pouvoir politique qui a en fait décidé d’octroyer des fonds dès le commencement, puis de poursuivre par la suite dans le même sens, il était question de faire plaisir à M. SAME. »

    Bref, du clientélisme en bonne et due forme… et un brin sulfureux. Au sein des associations grassement subventionnées par le Conseil régional, affleurent ainsi des noms «  très défavorablement connu de notre documentation criminelle », précisent très doctement les flics.

    Mis en cause par son assistant parlementaire, Sylvie Andrieux, vice-présidente du conseil régional, se défend avec véhémence. «  J’espère que les tricheurs seront sanctionnés, l’enquête n’en est qu’à ses débuts. Quant au dossier en lui-même, nos services n’y ont pas encore accès. Mais il faut bien comprendre deux choses. Les élus n’ont que peu de marge de manœuvre sur les dossiers de subventions et la sécurité 0 n’existe pas. »

    Levé par Tracfin, la cellule anti-blanchiment, le 15 juin 2007, ce gros lapin de garrigue a donné lieu à l’ouverture d’une information judiciaire le 14 janvier 2008, dans laquelle la région, le 5 mars, s’est portée partie civile.

    Ce ne sera peut-être pas la seule. «Il serait intéressant de savoir combien ces associations ont touché de la part du Conseil Général de M. Guérini, dont le père de Roland Balalas est proche. D’autant que les associations déposent souvent des dossiers devant toutes les institutions», ricane un vieux routier des arcanes politiques marseillaises.

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  • Associations fictives : l’affaire qui secoue le PS marseillais

    Marseille. 700 000 euros de subventions distribués à des associations fictives

    Le PS marseillais dans le viseur de la justice. En cause : des subventions accordées à de vraies-fausses associations de gauche. Clientélisme ? Achat d’électeurs ?

    Roland Balalas est un homme bavard. Trop, sans doute, pour certains socialistes marseillais. Ceux-ci se seraient bien passé des confidences à la justice de ce fonctionnaire territorial, secrétaire général du groupe PS à la région et assistant parlementaire de la député Sylvie Andrieux. Car ses déclarations devant la justice ont permis de mettre au jour un vaste réseau de détournement de fonds par le biais d’associations fictives destinées à garantir le vote des cités.

    L’instruction est menée par l’opiniâtre juge Franck Landou, qui va de surprise en surprise, démêlant un ingénieux système de vampirisation de fonds publics aux relents clientélistes.

    Les eaux troubles de la gauche marseillaise

    Comme très souvent dans ce genre de dossier, un signalement de Tracfin, la cellule de lutte contre le blanchiment d’argent, est venu semer le trouble. En cause : un système qui aurait jusqu’ici permis à la gauche d’asseoir son pouvoir sur les “fameux”quartiers nord de Marseille. Depuis des années, l’argent public aurait servi à contrôler les cités sensibles à travers une noria d’associations plus ou moins factices, sans autre objet réel que de “pomper” des subventions.

    Ce n’est pas Michel Pezet, avocat de l’un des protagonistes du dossier, qui démentira. Ancien président PS du conseil régional de Paca dans les années 1980, il connaît l’institution et ses pièges sur le bout des doigts. À l’époque, il avait refusé tout lien avec ce tissu associatif grand dévoreur de subventions : « Ce système, accuse-t-il, a depuis été mis en place pour des raisons politiques. »

    Il aura fallu 14 mises en examen et une plongée dans les eaux troubles de la gauche marseillaise pour comprendre comment des subventions d’un total de 700 000 euros sont parties dans les poches d’individus peu regardants sur les deniers publics.

    Accusée numéro un, la bouillante Sylvie Andrieux, omniprésente député socialiste des quartiers nord. Elle se mure, pour l’heure, dans un silence qui alimente toutes les suspicions. Alors, la parole est à ses accusateurs, Roland Balalas en tête.

    Au parti socialiste, le grand déballage a commencé

    Lors de son interrogatoire, celui-ci a chargé sans vergogne la fille de Louis Andrieux,un ex-baron du defferrisme : « Mme Andrieux utilise sans discernement les fonds publics, sans se soucier de ce qu’il y a derrière, juste pour sauvegarder ses intérêts électoraux et politiques », affirme-t-il notamment.

    L’issue de ce grand déballage semble inéluctable : pour la député, une mise en examen se profile. Du côté du parquet, on y met les formes, en se contentant d’affirmer que l’intéressée "devrait être logiquement amenée à s’expliquer sur cette affaire".

    Au bout du compte, une vingtaine d’associations auraient bénéficié de la manne du conseil régional. Dans des quartiers comme Les Cèdres, Font-Vert ou Les Flamants, le vote PS aurait eu un prix : ici une Mercedes, là un réfrigérateur, de l’électroménager… Aucun cadeau n’était trop beau pour s’attacher les services des “maîtres”des cités. Toute l’enquête se dirige désormais vers le cabinet du président PS du conseil régional (et ancien garde des Sceaux), Michel Vauzelle, accusé d’avoir avalisé ces pratiques douteuses.

    Plusieurs de ses proches figurent déjà dans le collimateur de la Justice. Franck Dumontel le premier. Ex-directeur de cabinet de Vauzelle, il a depuis été opportunément muté à la communauté urbaine de Marseille. Le juge Landou l’a mis en examen pour “complicité de détournement de fonds publics”. Visé lui aussi : l’ex-directeur général des services de Vauzelle, Jules Nyssen.

    Occupant dorénavant les fonctions de directeur général des services de la ville de Montpellier, ce dernier a immédiatement contre-attaqué en fournissant à la justice une série de notes adressées à la présidence du conseil régional. Lesquelles notes alertaient, selon lui, Michel Vauzelle des dérapages constatés dans l’attribution des fameuses subventions et de l’existence de plusieurs faux.

    Informé, le président du conseil régional est-il passé outre ? C’est désormais la question qui taraude le microcosme marseillais. Avec en toile de fond une possible convocation de Vauzelle devant le juge Landou en qualité de témoin assisté. Prudent, l'hiérarque socialiste, proche de l’aile gauche du parti, a pris ses distances avec Sylvie Andrieux, en lui retirant sa délégation à la politique de la ville. Dans le même temps, le conseil régional se constituait partie civile.

    Mais l’histoire ne semble pas se limiter au cas de Sylvie Andrieux. À travers Franck Dumontel, l’ex collaborateur de Vauzelle, c’est aussi une autre élue PS, son épouse, qui se retrouve sur la sellette : Samia Ghali, sénatrice et vice-présidente du conseil régional déléguée aux sports et à la… vie associative.

    Auditionné le 3 juin, le si bavard Balalas n’a pas hésité à affirmer que Samia Ghali disposait de « son propre circuit ». La très grande proximité de celle-ci avec le président PS du conseil général des Bouches-du-Rhône, Jean-Noël Guérini, préfigure-t-elle d’autres développements dans cette affaire ? Après le conseil régional, la piste du conseil général ?

    Du côté du département, on se veut serein.Même si plusieurs demandes de subventions concernent des associations mises en causes par les investigations judiciaires… Pour l’heure, cependant, seuls 26 996 euros ont été versés par les services de Guérini sur 1,12 million d’euros réclamés. « Le département n’a pas versé d’argent à de fausses associations », maintient l’avocat du conseil général, M° Marc-Michel Le Roux – se démarquant ainsi des pratiques de la région.

    Les mécanismes de contrôle auraient ici correctement fonctionné. Les services du département sont, par exemple, restés insensibles devant la demande de 210 000 euros déposée par l’association Synergie pour réussir, afin d’acquérir des véhicules et du matériel roulant… Idem pour les 122 000 euros réclamés par l’association des commerçants de la cité Font-Vert. Ils n’ont pas davantage acquiescé aux 145 000 euros demandés par Nouvelle Vague, dont le président d’honneur est Zinedine Zidane. Il s’agissait, là encore, d’achat de véhicules et d’un studio d’enregistrement…

    Cette dernière association est une structure complexe, ce qui pourrait donner une autre tournure à l’enquête menée par le juge Landou. Car au-delà des coquilles vides et des fausses factures, c’est en effet tout le système d’octroi des subventions à Marseille qui soulève des interrogations. Si l’on achète le vote des cités, c’est aussi la paix sociale qui préoccupe les élus locaux. Et la paix, elle aussi, semble avoir un prix.

    Article extrait de Valeurs actuelles du 16 juillet 2009

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