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Arnaque - Page 6

  • Les frères Guérini, l'entrepreneur et le politique, entre corsitude et socialisme

    MARSEILLE, 02 avr 2013 (AFP) - Alexandre et Jean-Noël Guérini, deux frères d'origine corse au coeur d'une affaire politico-financière depuis quatre ans à Marseille, ont suivi des voies différentes, l'un la gestion des déchets, l'autre la politique, avant que leurs chemins ne se croisent devant la justice.

    L'aîné, Jean-Noël, 62 ans, est né à Calenzana, un petit village au-dessus de Calvi, d'un père agriculteur. "J'étais maigrichon, on m'a donné du lait d'ânesse", racontait le sénateur PS à l'AFP avant d'aller voir le juge Duchaine une première fois en septembre 2011.

    La famille Guérini débarque à Marseille en 1956, où Alexandre, le cadet, voit le jour cette année-là. Le père, Antoine, y a obtenu un emploi à l'office HLM, ainsi qu'un logement, grâce à l'oncle, Jean-François, conseiller général du Panier.

    Ce quartier, perché derrière la mairie au-dessus du Vieux-Port, a des allures de village corse. Depuis le XIXe siècle, c'est "le lieu de passage obligé des migrants qui quittent l'île pour +réussir+ à Marseille, un lieu de retrouvailles et d'entraide", selon une historienne de l'endroit.

    Beaucoup deviennent fonctionnaire, médecin, avocat. D'autres font des carrières moins honnêtes, à l'instar de Paul Carbone, un bandit de l'entre-deux guerres qui forge la mauvaise réputation du Panier avec son comparse Spirito.

    Jean-Noël Guérini, qui porte le même nom qu'une fratrie de gangsters originaires comme lui de Calenzana, dénonce cet amalgame : "Je suis Corse, je porte le nom de Guérini, je porte en moi un délit de patronyme". Refrain repris par Alexandre dans une lettre manuscrite qu'il adresse au juge en 2010, où il se plaint d'être "présumé coupable" du fait de ses origines, en citant le comique Guy Bedos qu'il aurait alors rencontré en Corse.

    L'aîné des frères commence à travailler à 16 ans à l'office HLM mais rejoint vite les Jeunesses socialistes, dans le sillage de l'oncle qui tient son canton pendant 31 ans, sous l'étiquette SFIO puis PS. Jean-Noël Guérini apprend à ses côtés.

    Comme dans d'autres dynasties politiques locales, l'oncle passe le relais au neveu, élu conseiller municipal en 1977, conseiller général en 1982 et maire de secteur en 1983. Toujours au Panier, que les Guérini "tiennent" depuis 60 ans.

    C'est là qu'Alexandre fonde, au début des années 1980, une entreprise de curage de canalisations, Rodillat, du nom d'une rue du quartier. Il la revendra plus de sept millions de francs en 1989 à la Compagnie Générale des Eaux, la future Veolia d'Henri Proglio, dont les Guérini sont proches. Le début de la réussite.

    A la même époque, son frère prend la présidence de l'office HLM du département et devient rapporteur du budget au conseil général. Décrit par un ancien élu au département comme un "gros travailleur", "râleur", "guerrier plutôt que consensuel", il attend son heure au milieu des barons.

    Elle vient en 1998, quand l'Istréen François Bernardini est contraint par la justice à quitter la présidence du conseil général. Guérini prend les rênes. Et fait en sorte que Bernardini ne puisse pas revenir.

    Au tournant du siècle, le temps des Guérini est venu. Selon ses détracteurs, Jean-Noël met la fédération socialiste départementale à sa botte, aidé dans l'ombre par Alexandre, reconverti dans l'exploitation, très lucrative, de décharges dans le département, auxquelles la justice s'intéresse dans un volet de l'affaire.

    Mais c'est en 2008, avec la candidature de l'aîné à la mairie de Marseille contre Jean-Claude Gaudin, puis la conquête de la communauté urbaine par les socialistes, que le cadet - décrit au mieux comme un fort en gueule, au pire comme l'ami des voyous - s'investit véritablement dans la politique et dérange à droite comme à gauche.

    L'année suivante, la justice, alertée par un courrier anonyme qui accuse les Guérini de diriger un "système mafieux" autour du conseil général, rattrape cependant les deux frères, placés en garde à vue mardi chez les gendarmes après de premières mises en examen en 2010 et 2011.

     

  • Les frères Guérini chez les gendarmes pour un dossier "mafieux"

    (AFP)

    Le sénateur PS des Bouches-du-Rhône Jean-Noël Guérini était mardi matin, ainsi que son frère Alexandre, dans les locaux de la section de recherches de la gendarmerie de Marseille, pour y être entendu en garde à vue dans un dossier "à caractère mafieux" touchant à des marchés publics dans le département.

    Le président du conseil général est arrivé peu avant 09H00 à la caserne Beauvau dans une voiture de fonction escortée par un véhicule de la gendarmerie. Il a été rejoint une heure plus tard par un de ses avocats, Me Dominique Mattei.

    L'élu, dont le juge d'instruction marseillais Charles Duchaine avait obtenu en décembre une nouvelle levée de son immunité parlementaire, devait être entendu par les enquêteurs à la mi-janvier, mais il avait été hospitalisé pour une péritonite.

    Selon une source judiciaire, son frère, Alexandre Guérini, était entendu au même moment mardi, dans les locaux de la SR. Tous les deux sont déjà mis en examen dans un autre dossier du juge Duchaine, relatif à des décharges exploitées dans les Bouches-du-Rhône par Alexandre Guérini.

    L'affaire pour laquelle le sénateur doit à nouveau être entendu, porte sur des malversations financières de grande ampleur touchant à des marchés publics remportés dans des conditions suspectes auprès de collectivités de Haute-Corse et des Bouches-du-Rhône. Il implique des membres présumés du grand banditisme dont Bernard Barresi, arrêté en 2010 après 18 ans de cavale et mis en examen en décembre.

    Dans sa demande de levée d'immunité, le juge Duchaine avait évoqué un dossier "à caractère mafieux", dont la gravité et la complexité nécessitaient le placement en garde à vue de M. Guérini. Le magistrat avait précisé qu'il n'envisageait aucune mesure de détention ou de contrôle judiciaire à l'issue d'une éventuelle nouvelle mise en examen.

    Plus d'une vingtaine de personnes - entrepreneurs, hommes de paille, élus, fonctionnaires - sont déjà mises en examen dans ce dossier tentaculaire dont les prémices remontent à 2005.

    Le fisc s'intéresse alors à deux gérants de sociétés du Sud-Est, Patrick Boudemaghe et Damien Amoretti, qui roulent tous deux en Maserati. Il suspecte des fausses facturations autour de leur entreprise de maçonnerie à Gardanne (Bouches-du-Rhône), ABT, et de leur agence de location de véhicules et d'engins de chantier à Vallauris (Alpes-Maritimes), Riviera International.

    Le parquet d'Aix-en-Provence est saisi en 2008 et la police judiciaire commence à enquêter, sans remonter jusqu'aux Guérini. La justice marseillaise et les gendarmes, alertés par un courrier anonyme qui met en cause les deux frères en février 2009, récupèrent le dossier huit mois plus tard.

    Autour de Boudemaghe, arrêté en Espagne fin 2010, les enquêteurs repèrent alors une nébuleuse de sociétés - dont les ramifications mènent au Luxembourg et à Panama - soupçonnées d'avoir détourné et blanchi des millions d'euros issus de marchés publics.

    Pour la justice, Boudemaghe n'agit pas pour son propre compte, mais appartient à un "groupement permanent" d'intérêts aux côtés d'Alexandre Guérini et de Bernard Barresi, "malfaiteur notoire" reconverti, sous des faux noms, dans le BTP et l'immobilier, sa compagne oeuvrant dans le domaine de la sécurité, notamment pour le compte du département.

    Le frère du sénateur servait de "trait d'union entre le milieu et la bonne société, entre le monde économique et la sphère politique", avançait le juge dans sa demande de levée d'immunité parlementaire. Selon le magistrat, par son entrisme au conseil général, que son frère ne pouvait ignorer, Alexandre aurait obtenu que les entreprises de ses partenaires, en premier lieu ABT, soient favorisées dans certains marchés ou pour des chantiers de bâtiments publics (maisons de retraite, collèges, casernes de pompiers, etc.).

    Dans ce "système", quel était le rôle de Jean-Noël Guérini ? "Plus difficile à cerner et surtout à critiquer", de l'avis du magistrat, il aurait assuré de façon "systématique" le succès des entreprises de son frère et de ses amis "par ses interventions influentes, ses actions ou ses abstentions", dénoncées aux enquêteurs par d'anciens collaborateurs. Un "appui" sur lequel le groupement Guérini-Boudemaghe-Barresi "spéculait évidemment", concluait le juge dans sa demande de levée d'immunité.

  • Harlem Désir propose la mise sous tutelle de la fédération PS des Bouches-du-Rhône

    Harlem Désir va proposer mardi au Bureau national du PS la mise sous tutelle de la fédération des Bouches-du-Rhône dans la perspective des municipales, a déclaré à l'AFP un proche du premier secrétaire, confirmant une information du Monde.

    Le premier secrétaire "va proposer au Bureau national de mettre sous tutelle la direction de la fédération des Bouches-du-Rhône, en raison des grandes divisions qu'elle connaît", a précisé cette source.

    "Il va proposer qu'Alain Fontanel (secrétaire national du PS aux Fédérations) et Christophe Borgel (secrétaire national du PS aux élections), ainsi qu'une direction collégiale, dirigent la fédération pour préparer les élections municipales", a-t-on encore indiqué de même source.

    Cette direction collégiale sera composée de responsables nationaux et locaux, selon ce proche de Harlem Désir.

  • Le mystérieux pactole du Parti socialiste du Pas-de-Calais

    Le Figaro – 8 Janvier 2013

     

    Dans le Nord-Pas-de-Calais, les dérives des têtes de file du PS vont occuper au cours des mois prochains pas moins de trois juridictions, dont l'une des plus importantes de France.

    Les policiers, qui enquêtent sous la direction du parquet de Lille, ont récemment mis à jour de nouveaux dysfonctionnements, visant notamment Jean-Pierre Kucheida, leader de fait de la fédération «62», la plus importante du Parti socialiste.

    La justice tente en effet d'y voir plus clair sur l'existence d'un éventuel système de financement illégal, dénoncé notamment par le maire PS déchu d'Hénin-Beaumont, Gérard Dalongeville, dont le procès, qui s'annonce à haut risque, est désormais prévu dans trois mois. Pas moins de quatre enquêtes préliminaires sont menées par le parquet de Lille, des enquêtes dans lesquelles revienne systématiquement le nom de… Jean-Pierre Kucheida, ancien mentor de Gérard Dalongeville.

    Ces dossiers, dont trois sont bien avancés, doivent être regroupés d'ici à la fin du mois et transmis à l'instruction. Deux magistrats seraient alors cosaisis de l'affaire, le doyen de l'instruction, ainsi qu'Ida Chafaï, magistrate plus spécialisée dans les aspects financiers, dont le nom est connu pour avoir participé à l'enquête DSK.

     

    Favoritisme

    Les dernières investigations policières ne corroborent en effet pas les conclusions de l'ancien ministre socialiste Alain Richard, missionné au printemps dernier par son parti pour analyser le fonctionnement de la fédération à la réputation ternie à la fois par Gérard Dalongeville et par les déclarations d'Arnaud Montebourg. Alors que le sénateur avait simplement signalé l'existence de 120.000 euros parvenus sous forme de liquidité dans les caisses de la fédération - fruit des cotisations selon l'élu, qui avait exclu l'hypothèse de la corruption -, les enquêteurs eux ont compté pas moins de 278.000 euros au total au 31 décembre 2011.

    Au cours des perquisitions menées dans les locaux de la section PS de Liévin, ils ont également saisi des documents montrant que le parti avait lui-même mis la main à la poche pour la défense de Jean-Pierre Kucheida lors de sa mise en cause pour l'utilisation, a des fins personnelles, de la carte bancaire de la Soginorpa, un organisme gérant 62.000 logements sociaux dont il a longtemps assuré la présidence. Le député sortant et maire de Liévin devra répondre dès le mois d'avril, à Douai, en correctionnelle, des quelque 47.000 euros dépensés par lui sur cette carte en Corse, ou dans de grands restaurants, notamment.

    Deux factures de conseil émises par un grand cabinet parisien ont été adressées au PS de Liévin, l'une de 11.560 euros et l'autre de 10.294 euros. Les talons de chèques correspondants émis à partir du livret bleu de la fédération ont été retrouvés au nom du cabinet…

    Si les enquêteurs ne sont pas à ce jour parvenus à établir un système global de financement par les entreprises du bassin minier tel que dénoncé par Gérard Dalongeville, ils ont néanmoins mis à jour de nombreuses infractions de favoritisme. Dans leur viseur, se trouve le nom de l'une des plus grosses entreprises de BTP du Pas-de-Calais - qui apparaît aussi dans le dossier Dalongeville -, ainsi que l'office public Pas-de-Calais Habitat, un organisme visé également par la Cour régionale des comptes, et dans lequel a longtemps siégé Jean-Pierre Kucheida. «La technique est toujours la même pour favoriser telle ou telle entreprise, détaille un enquêteur : définir des critères et des sous-critères sur mesure pour les sociétés amies.»

    Pas-de-Calais Habitat a également fait preuve d'une générosité non conforme à ses statuts en prenant en charge des frais tels que 800 euros de chasse à l'œuf et 1 370 euros d'achats destinés à fêter Halloween pour une association de Lens, ou encore en investissant pas moins de 34.235 euros en places présidentielles pour le Racing Club de Lens, durant la saison 2008-2009. Gérard Dalongeville, qui jure à la veille de son procès qu'il ne tombera pas seul, finira peut-être par avoir raison.

  • Pas-de-Calais : la grande vie des élus PS du bassin minier

    Le Figaro – 14 Décembre 2012

     

     Jean-Pierre Kucheida, maire de Liévin et tête de proue du PS dans le Pas-de-Calais est un homme qui sait vivre. «Kuche», selon le drôle de nom dont l'affublent ses amis sans intention moqueuse, possède, semble-t-il, le verbe haut et l'esprit festif. C'est ainsi que ses proches ont été conviés, d'après une légende qui a la vie dure malgré les années passées, à célébrer «le premier milliard» de l'élu. À l'époque, modèrent ceux qui osent encore évoquer ce souvenir il ne s'agissait toutefois que de francs, et non pas d'euros... Ses invités réguliers louent en tout cas sa cave bien remplie et sa sélection raffinée de nuits-saint-georges. L'examen des dépenses du maire par la justice n'a pas démenti cet hédonisme manifeste, mais peut-être trop souvent supporté par la collectivité. Les juges ont épluché les factures laissées par l'édile avec la carte de paiement de la Soginorpa, un établissement gérant les 63.000 anciens logements miniers, qu'il dirigeait.

     

    Les listings bancaires ont révélé des déjeuners à La Rascasse, table réputée de Saint-Florent en Haute-Corse, bien loin de Liévin, ou le chef étoilé Marc Veyrat en Savoie, où les Kucheida possèdent un chalet... Lorsqu'il est sur ses terres, l'ancien député déjeune volontiers à Busnes, non loin de Béthune, chez un autre talent reconnu par le Michelin, Marc Meurin. Une chance, c'est son cousin! Un dimanche de Pentecôte, il rassemble à cette table «familiale» une dizaine d'invités, laissant une addition de plus de 1000 € pour le contribuable.

     

    Coût moyen d'un repas: 300 €

    Pour sa défense, le baron socialiste, ancien prof d'histoire-géo, a déclaré que les 47.000 € de frais présumés personnels que lui reproche la justice, en neuf ans passés à la tête de l'organisme public, ne représentent finalement que «trois repas tous les deux mois». Un rapide calcul montre que l'élu du bassin minier évalue donc le coût moyen d'un repas à près de 300 €... Un chiffre faramineux qui a fini par choquer les électeurs: Kucheida, exclu du PS pour dissidence, a perdu sa circonscription en juin dernier après 30 ans de règne. L'homme a également le sens de la famille. La justice s'interroge sur le montage qui a permis a sa fille Maryka - nom d'artiste de Marie Kucheida - de percevoir 12.000 € par le biais d'une association pour une exposition photo signée de la jeune femme, facturée in fine au bailleur social présidé par son père. La PJ se penche aussi sur le fils, Frédéric Kucheida, en étudiant les conditions d'un marché passé entre ce gérant d'entreprise et une société d'économie mixte dans laquelle son père est présent.

     

    Jets privés pour Hénin-Beaumont

    Mais il n'y a pas qu'à Liévin, que les élus mènent grand train. À Hénin-Beaumont non plus, on n'est pas regardant sur la gestion des deniers publics. À la suite de la mise en examen de l'ex-maire, Gérard Dalongeville, le parquet a dressé un bilan sévère du train de vie des élus. Parmi les incroyables habitudes prises par ces improbables gestionnaires, le recours régulier à de jets privés, pris en charge par la mairie. Guy Mollet - un apporteur d'affaires sulfureux qui ne rappelle en rien son célèbre homonyme - grimpe dans les avions privés comme on commande un taxi. Il effectue avec ses acolytes de multiples vols vers Dax, Biarritz, Le Touquet, ou... Le Luxembourg. La facture? Plus de 91.000 € au total, sans compter 13.946 € d'impayés laissés à la compagnie d'aviation. Au juge qui l'interroge sur la nécessité de voyager par les airs, Guy Mollet répondra qu'il n'avait pas les moyens de faire l'avance des frais de TGV! Confrontée à un problème de «logements d'urgence» pour les personnes en difficulté, la ville loue un immeuble dans un bourg voisin, Flers-en-Escrebieux. En guise d'exclus, le bâtiment aurait surtout hébergé des proches de l'équipe municipale.

  • L'épouse de Bartolone chargée de mission auprès de son mari

    PARIS, 25 sept 2012 (AFP) - Le président de l'Assemblée nationale Claude Bartolone compte parmi les membres de son cabinet sa propre épouse, Véronique Bartolone, ce qui a suscité des réactions sarcastiques de nombreux élus mardi, alors que le responsable PS dévoilait une série de mesures d'économie.

    Véronique Bartolone est une des 16 membres du cabinet du président de l'Assemblée, avec la fonction de "chargée de mission interventions et droits des femmes", selon le détail de la composition du cabinet affiché sur le site internet de l'Assemblée.

    Interrogé mardi par Europe 1, Claude Bartolone a réfuté tout conflit d'intérêt, expliquant que son épouse avait déjà été sa collaboratrice dans de précédentes fonctions, au ministère de la Ville (1998-2002) ou comme chargée de mission au conseil général de Seine-Saint-Denis, dont il a été le président.

    L'information a suscité des réactions sarcastiques, le jour où le président de l'Assemblée dévoilait devant la presse une série de mesures d'économies imposées à lui-même et à son institution, plaidant pour la "transparence" et la "sobriété".

    "Bonne nouvelle sur le front du chômage: madame Bartolone rejoint son président de mari au cabinet!", a ironisé le député UMP Lionnel Luca sur Twitter

    "Drôle de jour pour annoncer l'embauche de Madame Bartolone au cabinet du président de l'Assemblée nationale", a lancé son collègue Thierry Solère (apparenté UMP), lui aussi sur le réseau social

  • Enquête ouverte sur des soupçons de favoritisme à la Ville de Paris

    PARIS, 11 juil 2012 (AFP) - Le parquet de Paris a ouvert en janvier une information judiciaire après une plainte pour favoritisme portant sur le renouvellement en 2009 d'un contrat d'enlèvement des encombrants de la Ville de Paris, a-t-on appris mercredi de source judiciaire, confirmant une information du Monde.

    Les faits remontent au 1er décembre 2009, quand la mairie de Paris attribue la plus grosse part du marché des encombrants, divisé en deux lots, à la société PolyUrbaine, filiale de Derichebourg. Sa concurrente, la société EPES (Entreprise parisienne de l'enlèvement et de services), doit se contenter du petit lot.

    EPES a porté plainte avec constitution de partie civile pour favoritisme en juillet 2011 au sujet du renouvellement de ce contrat, a-t-on dit de source judiciaire. Le parquet de Paris a ouvert en janvier une information judiciaire, dont la conduite vient d'être reprise par le juge d'instruction Renaud van Ruymbeke.

    Le contentieux entre EPES et la Ville de Paris remonte au moins à avril 2006, quand la société avait déposé plainte avec constitution de partie civile, déjà sur les conditions de renouvellement du contrat, dont elle était alors l'unique prestataire sortant.

    À la suite d'un appel d'offres, la Ville de Paris avait en décembre 2005 retenu deux sociétés, EPES et Derichebourg, pour se partager le marché de gestion des déchets, divisé en deux lots.

    Une information judiciaire avait alors confiée à la juge parisienne Sylvia Legendre. Mireille Flam, adjointe au maire (PS) du XIe arrondissement de Paris et ancienne présidente de la commission d'appel d'offres, avait été mise en examen.

    L'instruction a finalement été dépaysée vers le tribunal de Lyon en juillet 2010, a-t-on dit de source judiciaire.

    Trois personnes, dont Mme Flam, ont été renvoyées en mars devant le tribunal correctionnel de Lyon, rapporte Le Monde.

    Concernant la plainte d'EPES ayant conduit à l'information judiciaire ouverte en janvier 2012, la Ville confirme les informations du Monde évoquant une procédure déclenchée parallèlement devant la justice administrative.

  • Sarcelles: François Pupponi pourrait être poursuivi pour abus de biens sociaux

    CERGY, 7 juin 2012 (AFP) - La police estime que le député-maire de Sarcelles François Pupponi pourrait être poursuivi pour "abus de biens sociaux" pour sa gestion de la société d'économie mixte (SEM) Chaleur, selon un rapport policier publié par le Monde, confirmé à l'AFP de source proche du dossier.

    Dans ce rapport de synthèse, remis en septembre 2011 au parquet de Pontoise, la brigade financière de Versailles chiffre à 25.800 euros les sommes "indûment dépensées" par M. Pupponi en tant que président de la SEM Chaleur, chargée du chauffage de quelque 40.000 Sarcellois.

    "Il ressort de la présente enquête que M. Pupponi puisse faire l'objet de poursuites du chef d'abus de biens sociaux", écrivent les policiers dans ce rapport.

    Il revient désormais au parquet de Pontoise, qui a le dossier entre ses mains depuis le début de l'automne, de renvoyer ou non M. Pupponi devant le tribunal correctionnel.

    M. Pupponi est soupçonné d'avoir utilisé la carte bleue de la SEM Chaleur à des fins personnelles, entre 2004 et 2006. Selon une source judiciaire, les dépenses incriminées concernent principalement des notes de restaurant et des nuits d'hôtel, à Paris ou en Province.

    Le parquet de Pontoise avait ouvert une enquête préliminaire sur cette affaire en 2008, après avoir reçu un courrier anonyme dénonçant de graves dysfonctionnements dans la gestion de la SEM.

    Le maire de Sarcelles, ex-bras droit de Dominique Strauss-Kahn, a toujours démenti avoir utilisé frauduleusement la carte bancaire, assurant que les notes de frais incriminées étaient liées à son activité de président de la SEM, dont des négociations de contrats, fonction pour laquelle il n'était pas rémunéré.

    Selon une source proche du dossier, "l'enquête a effectivement mis à jour des utilisations litigieuses de carte bleue, des dépenses pas toujours bien justifiées", mais pas "de dysfonctionnements généralisés dans la gestion de la SEM Chaleur" ni "d'emplois fictifs", comme dénoncés par la lettre anonyme.

    La procureure de la République de Pontoise qui avait jusque-là la charge de ce dossier, Marie-Thérèse de Givry, a été récemment nommée à la Cour de cassation. Son successeur, Yves Jannier, ancien chef du pôle antiterroriste de Paris, a pris ses fonctions mi-mai.

  • L'affaire Fioraso

    Les révélations du site internet Atlantico concernant la ministre de l'enseignement supérieur, Geneviève Fioraso, sont plus qu'inquiétantes.

    Un rapport d'expertise judiciaire démontre, en effet, que des fonds publics, à hauteur de plusieurs centaines de milliers d'euros et destinés à la recherche et à l'enseignement, ne sont jamais parvenus à leurs destinataires. Ces fonds publics étaient gérés par une entreprise au moment où Madame Fioraso en était l'une de ses principales dirigeantes.

    Au regard de ce document judiciaire, chacun peut légitimement s'interroger : une personne qui a dirigé une entreprise soupçonnée d'avoir détourné des fonds publics destinés à des universités peut-elle devenir elle-même la ministre des universités, qui plus est dans un gouvernement prétendument exemplaire ?

    Factuellement, pourquoi cette femme a-t-elle quitté ses fonctions juste avant que l'entreprise ne fasse faillite ?

    Concrètement, que sont devenus ces fonds ?

    Beaucoup de questions restent sans réponse.

    Encore une sombre affaire, embarrassante pour François Hollande comme pour l'ensemble de son gouvernement.

    Si la justice confirme bel et bien les révélations d'Atlantico, Madame Fioraso devrait donc immédiatement quitter le gouvernement et s'expliquer devant les Français.