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La gauche la plus bête du monde - Page 11

  • Morelle accuse la "tchéka hollandienne" de "purification ethnique"

    PARIS, 11 septembre 2014 (AFP) - L'ex-conseiller à l'Elysée Aquilino Morelle accuse la "tchéka hollandienne" de pratiquer la "purification ethnique" contre ceux qui ne sont pas "dans la ligne", comme lui-même et Arnaud Montebourg, des propos "irresponsables" selon Stéphane Le Foll.

    Dans un violent réquisitoire émaillant un article que lui consacre Le Point publié jeudi, celui qui fut "une plume" du président livre une lecture politique de son limogeage ("ma liquidation par la tchéka hollandienne") le 18 avril après la révélation d'une affaire de cireur de chaussures convoqué à l'Elysée.

    Reliant son départ et celui de son ami Arnaud Montebourg, il affirme ("en privé", écrit Le Point): "la logique qui est en œuvre est une logique de purification ethnique. C'est les Hutus et les Tutsis. Tout cela est limpide. Cela a commencé par moi et maintenant Arnaud. Là ils ont signé leur crime. C'est d'une pureté !".

    Ils ? "Hollande et ceux qui l'entourent, Jean-Pierre Jouyet (secrétaire général de l'Elysée et intime du président, ndlr) et les ministres hollandais. A présent, le moins qu'on puisse dire, c'est qu'ils sont entre eux, mais cela va accélérer leur chute"".

    Pour celui qui avait dirigé la campagne des primaires socialistes de M. Montebourg, le remplacement de ce dernier par Emmanuel Macron à Bercy fait "passer d'un ministre volontariste à un ministre libéral. D'un ministre très politique à un collaborateur".

    "Ils vont obéir aux ordres de Merkel comme de bons toutous", accuse le médecin et énarque.

    "Merkel va nous traiter comme on le mérite. Comme des laquais", insiste celui qui fut un des inspirateurs du discours du candidat Hollande au Bourget ("mon adversaire, mon véritable adversaire, c'est le monde de la finance").

    "Quant je vois les mots employés... mais on est où ?", s'est indigné jeudi le porte-parole du gouvernement Stéphane Le Foll, interrogé par France 2 sur ces propos.

     

    "C'est irresponsable, ça n'a aucun sens", selon le ministre. "Il faudrait que chacun revienne un peu les pieds sur terre".

  • Thévenoud: Taubira "pas choquée" par l'idée d'exiger un quitus fiscal

    AFP - 10/09/2014

    La ministre de la Justice Christiane Taubira a expliqué mercredi qu'elle ne serait "pas choquée" par l'idée d'exiger un quitus fiscal des candidats parlementaires, certifiant que leurs impôts ont bien été réglés, pour redonner confiance aux Français après l'affaire Thévenoud.

    "Sur le plan de l'éthique, tout cela est évidemment inexcusable. C'est déplorable, cela nous fait du tort à tous et contribue à déprimer les Français", a expliqué la garde des Sceaux, interrogée sur France Inter après l'éviction du gouvernement de Thomas Thévenoud pour avoir omis de payer ses impôts pendant plusieurs années.

    Mais, a-t-elle noté, "ce qu'il faut retenir, c'est que nos institutions fonctionnent bien, puisque l'autorité pour la transparence de la vie publique a été très vite, une semaine, pour éplucher et contrôler et détecter des anomalies. C'est une performance".

    Bien que peu favorable à une "course aux contrôles", la garde des Sceaux a toutefois indiqué qu'elle ne serait "pas choquée" par l'idée d'exiger un quitus fiscal des candidats aux législatives ou aux sénatoriales.

    "Je pense que lorsqu'on veut accéder à des responsabilités politiques, il faut un minimum d'éthique. Moi, je ne raisonne pas en multipliant les dispositifs de contrôle a priori. Je pense qu'on peut en appeler à la responsabilité. Un système démocratique doit aussi fonctionner sur la confiance. Mais la confiance n'exclut pas le contrôle", a-t-elle estimé.

     

    "Peut-être que pour une période donnée, pour rétablir la conscience de l'importance de cette exigence morale et pour redonner confiance aux Français, il faudrait envisager des mesures aussi drastiques", a-t-elle concédé.

  • Juste avant les sénatoriales, les municipales reviennent hanter le PS marseillais

    MARSEILLE, 10 septembre 2014 (AFP) A 15 jours des élections sénatoriales, la gauche marseillaise voit ressurgir le mauvais souvenir de sa cuisante défaite aux municipales de mars avec le rejet possible de ses comptes de campagne, dont une version a été déposée hors délai.

    Dans un courrier adressé aux têtes de liste de la gauche --sept PS et un EELV-- dans les huit secteurs de la ville lors des dernières municipales, le rapporteur de la commission nationale des comptes de campagne prévient qu'il demandera à la CNCCFP le rejet de leurs comptes.

    En cause, selon ce courrier adressé à l'une de ces têtes de liste et que l'AFP a pu consulter, le dépôt au-delà de la date limite --le 30 mai-- de comptes rectificatifs pour les candidats de gauche. Aucune modification des comptes n'est possible après cette date, rappelle le rapporteur dans ce courrier.

    "D'après ce que j'ai compris, il y aurait eu une erreur du comptable dans le dépôt des comptes", a déclaré à l'AFP Jean-David Ciot, premier secrétaire de la fédération PS des Bouches-du-Rhône, précisant qu'une réunion était prévue vendredi entre les huit candidats et l'expert-comptable en question, qui est celui auquel fait habituellement appel le Parti socialiste.

    Pour les huit têtes de liste, l'enjeu est important: si leurs comptes sont rejetés, ils devront faire une croix sur le remboursement par l'Etat de quelque 500.000 euros, selon une source proche du dossier. La saisine automatique par la commission du juge de l'élection pourrait aussi entraîner leur inéligibilité pour une durée pouvant aller jusqu'à trois ans, et les obliger à quitter les mandats de conseillers municipaux ou communautaires qu'ils occupent depuis les municipales.

    Pour la sénatrice PS Samia Ghali, qui avait été en mars la seule candidate de gauche à conserver sa mairie de secteur, la révélation du courrier du rapporteur de la commission des comptes de campagne tombe en outre à un très mauvais moment, alors qu'elle est candidate à sa réélection dans 15 jours au Sénat.

    "Je souhaite préciser que le dialogue se poursuit avec le rapporteur de la commission nationale des comptes de campagne", a réagi de son côté dans un communiqué le député PS Patrick Mennucci, tête de file de la gauche en mars.

    Assurant de sa "parfaite bonne foi"  M. Mennucci a toutefois reconnu auprès de l'AFP un "problème technique", affirmant n'avoir lui-même pas reçu le courrier en question.

    "Le compte est toujours à l'instruction et la commission n'est en aucun cas engagée par les propositions du rapporteur. La proposition du rapporteur est vraiment débattue, et la décision sera prise à la majorité des membres", a réagi de son côté auprès de l'AFP la CNCCFP.

    Dans la grande majorité des cas toutefois, l'avis du rapporteur est suivi par la commission, qui a jusqu'au 30 novembre pour rendre sa décision.

     

    Le PS et son allié EELV, avec le député PS Patrick Mennucci comme chef de file, avaient essuyé une cuisante défaite, seule la sénatrice Samia Ghali ayant été réélue dans son secteur. Le maire UMP Jean-Claude Gaudin avait été réélu pour la quatrième fois à la mairie de la ville.

  • Duflot (EELV): "conditions pas remplies" pour voter la confiance à Valls

    PARIS, 9 septembre 2014 (AFP) - L'ancienne ministre écologiste Cécile Duflot a estimé mardi que "les conditions (n'étaient) pas remplies" pour accorder la confiance au gouvernement de Manuel Valls car la politique mise en place "depuis deux ans ne fonctionne pas".

    "Effectivement, sauf à ce qu'il y ait un grand changement, mais les déclarations du Premier ministre ne vont pas dans ce sens, les conditions ne sont pas remplies pour faire confiance à la politique qui est menée, pour qu'elle fonctionne", a déclaré Mme Duflot sur RTL.

    "Je ne crois pas, sincèrement, et notamment eu égard à deux enjeux majeurs, l'enjeu écologique et l'enjeu européen, que cette politique va fonctionner. On voit bien depuis deux ans que ça ne fonctionne pas", a insisté la députée de Paris.

    "La confiance, ça se mérite" et "je n'accepte pas cette assignation" à la voter malgré un désaccord profond sur la ligne politique, a lancé Mme Duflot.

    L'ancienne ministre a évoqué une "crise démocratique" à partir du moment où "on élit un président de la République qui nomme un gouvernement et (qu') il n'est même pas tenu de mener la politique à laquelle il s'est engagée, mais même celle qui convient à sa majorité".

    "Elle existe, cette majorité à l'Assemblée nationale. Les écologistes ne sont pas passés dans l'opposition, ils sont toujours disponibles pour mener une politique favorable à la transition écologique, pas une autre, celle à laquelle nous nous sommes engagés, et celle qui marche", a insisté Mme Duflot.

    "Ce n'est pas un débat plus ou moins à gauche", assure l'élue écologiste. "La politique que nous devons mener est une politique qui s'attaque au dérèglement climatique et surtout qui n'attend pas comme le messie le retour de la croissance".

    "Je souhaite qu'il y ait un débat. Quand le Premier ministre dit qu'il n'y a pas d'autre politique possible, je dis chiche, parlons-en, ouvrons le débat, demandez nous des propositions. Conditionnez par exemple les aides aux entreprises pour faire des économies d'énergie. Ça, c'est un bon chemin", a-t-elle prôné.

    Manuel Valls, dont Cécile Duflot a refusé d'être le ministre, a par ailleurs "tort" quand il déclare que le Front National est "aux portes du pouvoir".

     

    "Je crois que quand on dit ça, on porte une responsabilité. Quand on envoie comme signal aux électeurs qui ont voté pour une politique il y a deux ans et demi, qu'on n'a pas fait la politique qui était prévue, mais que par ailleurs s'ils refusent de s'aligner sur cette politique qui est une vieille politique, ils sont coupables et responsable du Front National, je trouve ça plus que déplacé et assez détestable", a-t-elle rétorqué.

  • Vote de confiance: les députés PS "frondeurs" vers une "abstention collective"

    Les députés socialistes "frondeurs" s'orientent "vers une abstention collective" lors du vote de confiance au gouvernement Valls II la semaine prochaine, a annoncé mardi l'un d'entre eux à la presse, Christian Paul.

     

    "Nous nous orientons vers une abstention collective et nous pensons qu'il n'est pas possible d'imposer au groupe socialiste une unanimité de façade en raison de l'impasse économique et politique" actuelle, a déclaré cet élu proche de Martine Aubry au côté d'autres animateurs des "frondeurs", Laurent Baumel et Pouria Amirshahi, avant la réunion du groupe socialiste de l'Assemblée.

  • Thévenoud quitte le PS mais conserve son mandat de député

    L'ex-secrétaire d'Etat Thomas Thévenoud, appelé par le PS à "tirer les conséquences" de ses déboires fiscaux, a annoncé lundi soir qu'il quittait le Parti socialiste mais ne démissionnait pas de son mandat de député, dans une déclaration à l'AFP.

    "Après m'être entretenu ce lundi soir avec Jean-Christophe Cambadélis, j'ai décidé de me mettre en retrait du Parti socialiste et donc du groupe SRC à l'Assemblée nationale (...) Mais je veux rappeler que l'enchaînement de négligences choquantes qui m'ont placé dans cette situation ne fait pas de moi un fraudeur (...) Mes électeurs de Saône-et-Loire seront mes seuls juges" lors des législatives de 2017, écrit-il.

    "Je comprends la déception et la colère de celles et ceux qui, militants du Parti socialiste, sympathisants de gauche, électeurs de Saône-et-Loire, m'ont fait confiance. Je leur présente mes excuses", ajoute l'élu de 40 ans, contraint à la démission de son poste de secrétaire d'Etat au Commerce extérieur, neuf jours seulement après sa nomination, pour non-paiement de ses impôts pendant plusieurs années.

    M. Thévenoud dit avoir "réglé à ce jour l'ensemble de (ses) impôts avec, comme tout contribuable dans cette situation, l'intégralité des pénalités de retard".

    "Je n'ai jamais fait l'objet d'aucune information judiciaire, d'aucune mise en examen, d'aucune condamnation. Si j'ai manqué à mes obligations fiscales, je n'ai jamais commis aucune infraction pénale", souligne-t-il.

    Sa "mise en retrait", ajoute M. Thévenoud, "intervient dans l'attente des observations de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publiquequi examine en ce moment (ses)revenus et (son) patrimoine en tant que député de Saône-et-Loire". "On verra alors que la politique ne m'a jamais enrichi", clame-t-il.

    L'élu de Saône-et-Loire "demande maintenant à celles et ceux qui, depuis plusieurs jours, participent à l'acharnement médiatique de respecter (sa) famille, (sa) femme et (ses) filles".

     

    Alors qu'à droite comme à gauche, de nombreuses voix se sont élevées lundi pour demander à Thomas Thévenoud la démission de son mandat de député, son épouse a été "mise en congé, sans traitement" jusqu'au 30 septembre de son poste de chef de cabinet du président du Sénat.

  • La contestation chez les socialistes, "un mouvement qui commence", selon Baumel)

    PARIS, 26 août 2014 (AFP) - La contestation de la politique gouvernementale dans les rangs socialistes est "un mouvement qui commence" et si elle s'élargit à l'automne, elle contraindra l'exécutif à "revoir sa politique", a estimé mardi sur France Info le député frondeur Laurent Baumel.

    "C'est un mouvement qui commence, je pense qu'à l'automne prochain, nous serons encore plus nombreux", a estimé le député, qui était interrogé sur l'action des frondeurs au printemps.

    "Un certain nombre (de députés socialistes) vont certainement continuer à considérer qu'ils doivent une sorte de loyauté mécanique au gouvernement, parce que c'est l'esprit de nos institutions, mais il n'est pas impossible, avec l'approfondissement de la crise économique et de la crise politique qu'un certain nombre de parlementaires prennent leurs responsabilités et disent: +nous, cette fois-ci, on ne votera pas, on ne votera pas s'il n'y a pas des inflexions ou rééquilibrage", a-t-il ajouté.

    "Si nous sommes encore plus nombreux (qu'au printempps) à pousser dans ce sens, je pense que le gouvernement sera amené à revoir sa politique", a-t-il avancé: "C'est ça le sens de notre action".

    Selon lui, "nous sommes dans un épisode inédit de la Ve République où des parlementaires de la majorité, qu'on a habitué à voter au carré sans se poser de questions, prennent leurs responsabilités, s'émancipent".

    Laurent Baumel a enfin qualifié l'hypothèse d'une dissolution de l'Assemblée nationale de "menace infantile qu'on fait peser sur les parlementaires".

     

    François Hollande, a-t-il commenté d'autre part, "a fait confiance, à mon sens de façon un peu naïve (...), au Medef qui lui a vendu, en contrepartie d'une baisse massive des charges et des impôts, un engagement des entreprises françaises à créer des emplois qui bien sûr ne vient pas".

  • Un nouveau gouvernement annoncé mardi pour sortir d'une crise politique sans précédent

    PARIS, 26 août 2014 (AFP) - Sortir d'une des pires crises de la Ve République: c'est l'enjeu de la formation mardi du nouveau gouvernement Valls qui aura la lourde tâche d'assumer, devant une majorité plus divisée que jamais, le cap économique fixé par François Hollande.

    François Hollande et Manuel Valls devraient mettre la dernière main à cette nouvelle équipe lors d'un déjeuner à l'Elysée à 13h00. M. Hollande souhaite un "gouvernement de clarté" sur la "ligne et les comportements", a expliqué l'Elysée mardi. "Ce ne sera pas un grand remaniement", a prédit mardi matin le porte-parole de la précédente équipe, Stéphane Le Foll.

    Trois portefeuilles importants au moins changeront de titulaire: Économie, Éducation nationale, Culture, détenus jusqu'ici par Arnaud Montebourg, Benoît Hamon et Aurélie Filippetti. Leur critique de la ligne économique a généré la plus grande crise politique du quinquennat, après les soubresauts suscités par la démission en 2013 de Jérôme Cahuzac, soupçonné de fraude fiscale.

    Christiane Taubira (Justice), donnée partante par certains, devrait, elle, in fine rester au gouvernement.

    Moins de cinq mois après la nomination de M. Valls à Matignon, les deux têtes de l'exécutif ont décidé de trancher dans le vif, lundi, le désaccord entre la ligne officielle - restaurer la compétitivité du pays en aidant les entreprises et en coupant dans les dépenses publiques - et la ligne alternative portée par les exclus, hostiles à "la réduction à marche forcée des déficits publics".

    Après MM. Montebourg et Hamon, Aurélie Filippetti a expliqué les raisons de son départ mardi matin. Le rôle de la gauche est, pour elle, de "porter une politique économique alternative" à celle "menée partout en Europe et qui conduit à une impasse". Pour autant, les trois ministres ne souhaitaient pas "un changement complet, radical" de cap mais "une répartition un peu différente des efforts" en faveur du pouvoir d'achat, selon elle.

    La décision du tandem de l'exécutif, déterminé à imposer son autorité, survient alors que François Hollande, mais aussi Manuel Valls, sont englués dans l'impopularité, selon les sondages, sur fond de marasme économique persistant: une croissance à l'arrêt au premier semestre et un chômage au plus haut. Les chiffres mensuels dévoilés mercredi devraient à nouveau être mauvais.

    "D'accord sur le fond" avec le trio des bannis, le député PS Henri Emmanuelli, figure historique de la gauche du PS connu pour sa liberté de ton, a lui-même jugé inévitable ce remaniement après le "show médiatique" de ces derniers jours.

    Après l'acte d'autorité posé par le tandem exécutif, la logique voudrait que la gauche du PS, et plus largement le mouvement des "frondeurs", parmi lesquels des proches de Martine Aubry, ne soient pas représentés au gouvernement. Autant dire que la majorité parlementaire du gouvernement risque de s'effriter dangereusement, malgré les déclarations de loyauté de Benoît Hamon et Aurélie Filippetti.

    - Des doutes sur la majorité à l'Assemblée -

    Sauf coup de théâtre, les écologistes d'EELV ne seront pas non plus présents en tant que tels dans le gouvernement Valls II. Pour leur numéro un, Emmanuelle Cosse, "les conditions sont encore moins réunies aujourd'hui qu'en avril". Mais certains parlementaires écologistes, tels Jean-Vincent Placé, Barbara Pompili et François de Rugy, avaient amèrement et publiquement regretté le départ du gouvernement lors de la nomination de Manuel Valls.

    Seuls les radicaux de gauche du PRG semblent certains de rester associés à l'action gouvernementale, comme dans la précédente équipe dans laquelle ils avaient trois représentants. Leur dirigeant, Jean-Michel Baylet a été reçu mardi matin une nouvelle fois par M. Valls.

    A l'Assemblée nationale, le groupe PS et apparentés compte 290 députés, celui du PRG et apparentés, 15, alors que la majorité absolue est de 289. Mais cette crise politique nourrit les doutes quant à la pérennité d'une majorité acquise à François Hollande et Manuel Valls, qui a déjà eu à déplorer jusqu'à 41 défections parmi les parlementaires socialistes sur le programme d'économies présenté en avril.

     

    L'UMP, par la voix de son secrétaire général intérimaire Luc Chatel, n'appelle pas à la dissolution de l'Assemblée nationale, réclamée à cor et à cri par le Front National.

  • Montebourg, Hamon, Filippetti, des électrons libres à l'avenir politique incertain

    PARIS, 26 août 2014 (AFP) - Ils avaient manoeuvré il y a cinq mois pour imposer Manuel Valls à Matignon. Arnaud Montebourg, Benoît Hamon et Aurélie Filippetti se retrouvent désormais dans la position d'électrons libres de la majorité, avec la possible tentation de fédérer les opposants à la ligne économique du gouvernement.

    Quel sera l'avenir politique des trois ministres sortants du gouvernement ? Arnaud Montebourg, qui veut retourner "travailler parmi les Français", a assuré qu'il n'avait plus de mandat. En réalité, il est toujours conseiller général de Saône-et-Loire et le président du département, Rémi Chaintron (PS), s'est dit prêt à lui "rendre (son) fauteuil", occupé jusqu'en 2012. Benoît Hamon, lui, va retrouver sa place de député de la 11e circonscription des Yvelines. De même, Aurélie Filippetti redevient dans un mois députée de la 1ère circonscription de Moselle.

    "Dans l'immédiat, Benoît Hamon va prendre du recul, de la hauteur, pour produire quelque chose, tracer des perspectives", affirme à l'AFP Guillaume Balas, secrétaire général du courant "Un monde d'avance", fondé par M. Hamon en 2008. M. Montebourg "va prendre un peu de distance", assure aussi de son côté Arnaud Leroy, député proche de l'ex-ministre de l'Economie.

    Pour ensuite prendre la tête de ces députés socialistes "frondeurs" ? Depuis avril, ces élus réclament de modifier la ligne économique fixée et se retrouvent dans les positions des deux ex-ministres qui incarnaient l'aile gauche du parti au sein du gouvernement.

    "Benoît Hamon aura une place éminente à l'Assemblée nationale mais cela ne veut pas dire forcément qu'il sera le leader des frondeurs", estime M. Balas. "Certes, ils se sont appelés (avec Mme Filippetti et M. Montebourg), mais ils ne sont pas dans la constitution d'un axe", confie l'entourage de l'ex-ministre de l'Education.

    "Il y aura certainement des discussions, c'est un secret de Polichinelle. Après, il faudra voir la forme que cela prendra", tempère M. Leroy.

    -'Pas une question de leadership'-

    Christian Paul, l'un des députés "frondeurs", qui porte régulièrement la parole du mouvement devant les médias, balaie la question: "l'actualité n'est pas là". Et selon lui, "il n'y a pas une stratégie qui sortirait, dans cette semaine douloureuse, de la tête des uns et des autres". "Aujourd'hui, il ne s'agit pas d'une question de leadership, mais de ligne politique".

    "Pour nous, pas question de se mettre comme des petits soldats derrière Benoît Hamon et Arnaud Montebourg sous prétexte qu'ils ont compris les choses au bout de deux ans et demi", prévient un membre du courant "Maintenant la gauche", arrivé deuxième au congrès de Toulouse de 2012 .

    Et à plus long terme ? M. Montebourg a toujours déclaré que la "présidentielle est la seule élection à laquelle (il) envisage de (se) représenter un jour".

    "S'il y a une primaire qui s'ouvre" pour 2017, "ça le titille de repartir", confiait juste avant Frangy-en Bresse un de ses proches. Il avait réuni 17% des voix en 2011. Mais il compte peu de troupes au sein du PS ou au Parlement.

    Pour M. Hamon, l'avenir est aussi compliqué. Il a déçu une partie de ses "amis", qui lui reprochent d'avoir été trop loyal pendant ses deux ans et demi au gouvernement (hormis dimanche dernier) et en participant à la motion majoritaire au congrès de Toulouse, provoquant la naissance de deux ailes gauche concurrentes. Mais pour M. Balas, "il reprendra une place éminente au sein d'"Un monde d'avance"". "Il a choisi de privilégier ses idées" en quittant le gouvernement, se félicite-t-il.

    Quand à l'ex-écologiste Aurélie Filippetti, ses réseaux sont minces au sein du parti.

    En attendant, tous trois ont prévu de se rendre à La Rochelle pour intervenir comme prévu dans le programme.

     

    Et, hasard de calendrier: les 4 et 5 octobre, M. Hamon et M. Montebourg tiendront chacun une université de rentrée, le premier dans les Landes et le second à Laudun-L'ardoise (Gard).

  • Laurence Rossignol, ministre socialiste de Hollande, emploi fictif de la MNEF

    in "Le courrier Picard" 16/06/2014

    Laurence Rossignol épinglée par l’UFC-Que Choisir

    La secrétaire d’État à la Famille a frôlé la médaille du travail pour son temps de service discrètement passé à la Mutuelle des étudiants.

    À ceux qui pensent que la sexualité est une équation à plusieurs inconnues. » Des guides à destination des étudiants comme celui-là, Laurence Rossignol affirme en avoir rédigé de nombreux. La Compiègnoise, qui ne savait pas encore qu’elle deviendrait un jour Secrétaire d’État à la Famille et aux Personnes âgées, était alors chargée de mission auprès de la MNEF, puis de la LMDE, la Mutuelle des étudiants.

    Connue comme conseillère municipale de Compiègne et conseillère régionale, Laurence Rossignol (PS) l’était beaucoup moins pour ce travail. Un job qu’elle a pourtant occupé pendant 18 ans, à la direction Santé et Prévention de la mutuelle. D’abord à temps plein de 1993 à 2004, puis à tiers-temps (temps partiel) de 2004 à 2011, année où elle est devenue sénatrice. «  Elle n’a jamais rien caché. Peut-être qu’on ne le lui avait pas demandé  », souligne l’entourage de la secrétaire d’État.

    Problème, l’Union Fédérale des Consommateurs-Que Choisir, qui étrille régulièrement la gestion de la LMDE qui avait succédé à la MNEF, doute que Laurence Rossignol a déployé autant d’énergie qu’elle le dit dans ce boulot, pour lequel elle a perçu 1 100 euros par mois.

    Sans parler ouvertement d’emploi bidon, Que Choisir, dans un article à paraître ce mardi sur son site, s’interroge. «  Si Mme Rossignol a vraiment été au service de la santé des étudiants (…) pourquoi l’avoir tu ? Si, au contraire, sa contribution à la marche de la LMDE a seulement été épisodique, pourquoi la mutuelle l’a-t-elle rétribuée si longtemps malgré ses difficultés financières  ? ».

     

    On a beau chercher, il ne se trouve par exemple qu’un seul dossier consacré aux étudiants signé Laurence Rossignol sur internet. Celui sur la sexualité, au titre humoristique cité plus haut, où elle apparaît comme rédactrice en chef. Un cas qui ne s’est visiblement pas reproduit souvent. «  Je n’avais pas à signer tous mes écrits ! Dans un document de communication, c’est le sigle de l’émetteur qui est mis en avant, pas le nom de l’auteur  », se défend la secrétaire d’État. «  Elle est créditée comme rédactrice en chef pour quelques brochures, mais je sais qu’elle ne les a pas écrites parce que c’est moi et des collègues qui l’avons fait  », rapporte cependant un ancien salarié de la mutuelle, cité par l’UFC. «  Son bureau était toujours fermé.  » Tandis que pour Philippe Marini, sénateur-maire UMP de Compiègne, «  chacun sait que Laurence Rossignol a toujours été une permanente politique hébergée par des mutuelles étudiantes.  »

    L’intéressée a évidemment une autre version : «  Je bossais le mardi et le mercredi. J’avais un bureau au rez-de-chaussée de la mutuelle.»

    Laurence Rossignol n’est pas la seule membre de l’actuel gouvernement à avoir bossé pour la mutuelle qui gère la sécu des étudiants. En font aussi partie Jean-Marie Le Guen et Benoît Hamon.