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La gauche la plus bête du monde - Page 22

  • Vifs affrontements entre Ségolène ROYAL et Vincent PEILLON

    Après une première réunion à Marseille en août dernier, M. Vincent PEILLON, député (PS) au parlement européen, organisait samedi, à Dijon, les "1ères rencontres du rassemblement” des “socialistes, écologistes et démocrates”, des communistes au MoDem, pour faire des propositions sur l’éducation. Ce rassemblement devait être l’esquisse d’un dialogue avec M. Robert HUE, ancien numéro un du Parti communiste français, Mme Marielle de SARNEZ et M. Jean-Luc BENNAHMIAS, vice-présidents du MoDem, ainsi que des Verts.

    Mme Ségolène ROYAL, dont M. PEILLON fut proche, s’est invitée à la réunion et a voulu reprendre les rênes de son courant Espoir à gauche en tançant sévèrement M. PEILLON.

    La venue de la présidente de Poitou-Charentes, restée quatre heures à ce rassemblement sur l’éducation, avait été désapprouvée la veille par l’organisateur. Il avait jugé “dommage de venir un peu perturber le sens de ce qu’on essaie de construire” et “qui est fragile”, puis déploré sur Europe 1 un “coup médiatique”. Après une arrivée souriante, Mme ROYAL a rencontré un temps l’eurodéputé, ce qui pouvait laisser penser à une réconciliation, a assisté au banquet républicain, est intervenue lors d’un atelier pour plaider la cause de son “chèque contraception” pour les lycéennes de sa région. Mais ensuite, lors d’un point presse, elle a vertement tancé M. PEILLON “Il a commis une faute politique et un "dérapage verbal qui ne doit pas se reproduire”, a lancé l’ancienne candidate à la présidentielle à l’adresse de celui qui s’est imposé comme le leader du courant, le premier du PS, qui l’a soutenue au congrès de Reims.

    M. Vincent PEILLON n’a pas caché son agacement, estimant que “Mme ROYAL est venue faire à Dijon une conférence de presse”, parlant “de méthodes un peu déplacées et assez ridicules”.

  • «Désirs d’avenir» fait rire la Toile

    Désir d'avenir.jpgREVUE DE WEB - Site «amateur», design «cheap», après la mise en ligne du nouveau site de Ségolène Royal, le web oscille entre éclats de rire et désolation...

    «Rassurez-moi, c'est un fake, un hoax, un bug, une blague? désirdavenir relooké?!!», s’interroge le webproducteur Nicolas Voisin, sur Twitter. La mise en ligne, mardi en fin d’après-midi, de la nouvelle version du site Désirs d’avenir, de Ségolène Royal a semé la stupeur sur le site de micro-blogging.

    Après un nombre incalculable d’erreurs 500 ou 503, le site s’affiche finalement. Le communiqué de presse de Désirs d’avenir avait prévenu: «nous travaillons à l’amélioration de notre site. Nous le simplifions, nous apportons de nouvelles fonctions et rubriques comme « rétablir la vérité », les annonces solidaires, les sites décentralisés pour les comités DA… Nous en ferons un nouveau média qui relaiera nos idées, les idées développées lors des Universités populaires et participatives et les échanges au sein des comités.»

     

    «On comprend pourquoi les Américains ont peur des socialistes»

    Pour le moment, les internautes n’ont pas l’air convaincus par cette démarche. «En voyant http://www.desirsdavenir.com, on comprend pourquoi les Américains ont peur des socialistes», note Thomas Deniau, un étudiant, sur Twitter.

    Premier choc: le design. Un coucher de soleil - visiblement un fond d'écran d’ordinateur récupéré sur le net- sert d'image de fond en page d'accueil. Sur son blog politique, Marc Vasseur y voit un «revival des années 90». «On pourrait penser à un faux grossier, une blague de potaches... non ce truc hideux a coûté près de 40.000 euros...», poursuit-il. D'autres, à l'instar du blogueur Embruns, y trouve une ressemblance avec un site de secte: «Mon mari rentre du boulot, voit le site DA à l'écran : "C'est le site des Témoins de Jehovah?"».

    A tel point que certains s'interrogent sur un possible piratage du site, même dans les médias: «Histoire de vérifier s'il ne s'agissait pas d'un piratage du véritable site, Rue89 a quand même contacté l'entourage de Ségolène Royal, qui nous a confirmé qu'il ne s'agissait pas d'une attaque malveillante, mais bien du nouveau site», peut-on lire sur le site de Rue89.

     

    «Design cheap, glauque et peu engageant»

    «Toutes les fautes ont été accumulées», estime pour sa part Net & Sans détour, «design cheap, glauque et peu engageant, concept erroné de la splash page, des liens vides et mal renseignés».

    Et les fautes ne concernent pas que le design. L’architecture du site Internet est basique, note-on sur Internet, proche de celle d’un blog. Et au moment du lancement, toutes les rubriques ne fonctionnaient pas... Il n’en faut pas moins pour faire réagir les Internet, qui le trouvent très «cheap», à l’instar de Lesmotsdicy.fr, qui détaille: «Quand on clique sur les sous-menus, on arrive sur un site dont le moteur est Joomla, le CMS gratuit en vogue actuellement. Et le thème est un thème prédéfinit par Artisteer (...). Donc là encore, pas trop de travail graphite pour le webmaster ou le programmeur.»

     

    «Vous vous êtes fait entuber bien profond»

    Jambon buzz s’inquiète également d’un autre aspect: le référencement. «Ce nouveau site est une catastrophe pour un référencement qui n’avait pas l’air mauvais. (...) un site laid, illisible par les moteurs de recherches et fortement attaquable (un simple faille joomla dans google vous donnnera la procédure à suivre).» Il conclut avec un «message au donneur d’ordre de ce site : vous vous êtes fait entuber bien profond.»

    Enfin, dernière interrogation sur le Net: où est passé le participatif, qui pourtant faisait la force de Désirs d'avenir, ancienne version? «Alors que tout le monde prône la démocratie participative, ce nouveau site est un vrai site, c’est à dire qu’il est impossible de laisser un seul commentaire», déplore Les Mots d'Icy.

     

    «Presque un suicide numérique»

    Sur le site de micro-blogging, Embruns interpelle Désirs d’avenir «@desirsavenir Dites moi que c'est une formidable opération de buzz marketing, svp! J'arrive toujours pas à y croire vraiment.»

    «C'est presque un suicide numérique : née sur Internet elle y sombre ... Assez triste quand même ; quel gâchis...», conclut, sur Twitter, Benoît Thieulin, ancien animateur de la campagne en ligne de Ségolène Royal.

     

    Les parodies pullulent

    La première stupeur passée, le web a évidemment rebondit sur ce buzz, avec la mise en ligne de multiples parodies et autres propositions de designs pour Ségolène Royal.

    Enfin, pour ceux qui veulent prendre les accusations de fraude au PS avec humour, un jeu intitulé «bourre les urnes» propose aux internautes de donner un coup de main à Ségolène Royal ou Martine Aubry (au choix), pour améliorer leurs scores aux élections...

    Oriane Raffin

  • Le regard des socialistes européens sur le PS

    La gauche européenne scrute avec inquiétude les déboires du parti socialiste français.

    ALLEMAGNE - Le SPD pointe «l'abîme» persistant entre les socialistes français

    À quelques semaines des élections législatives de septembre, le SPD allemand ne fait pas figure beaucoup plus reluisante que son homologue français. Pour autant, les problèmes entre les deux ­formations sont bien différents, selon Monika Griefahn, député SPD en Basse-Saxe : «Il existe en France un abîme entre les socialistes traditionnels et ceux qui sont sociaux-démocrates et, de toute évidence, ce fossé n'a pas été comblé depuis la dernière élection présidentielle et l'élection du premier secrétaire ; en Allemagne, cette différence n'existe pas.»

    Une des raisons tient selon Griefahn, membre du groupe parlementaire franco-allemand au Bundestag, aux personnalités à la tête du PS : «On voit qu'en France le succès dépend toujours de la personne à la tête du parti. Au contraire de ce qui passe au SPD, le PS possède deux personnalités très contradictoires avec Martine Aubry et Ségolène Royal, mais elles divisent plus le PS qu'elles ne le réunissent.»

    Le SPD, qui appartient encore à l'Internationale socialiste, continue de travailler avec ses collègues français. Malgré le choix du vocable de social- démocrate, le programme du parti «reste socialiste», selon Monika Griefahn, qui pense que le mot «est celui qui représente le mieux notre principe d'égalité des chances pour tous». Cela ne semble pourtant pas convaincre les électeurs : selon un sondage du magazine Focus, le candidat SPD Frank-Walter Steinmeier est tombé en juillet à 18 % d'opinions favorables, soit 40 points derrière la chancelière.

    ANGLETERRE - Les travaillistes conseillent un renouvellement des idées

    La crise que traverse le parti socialiste français ressemble à la situation du labour en Grande-Bretagne. Les travaillistes britanniques ont eux aussi réa­lisé un score affligeant aux élections européennes, et leur chef, Gordon Brown, est contesté au sein du parti. Mais à la différence du PS, le Labour est au pouvoir depuis 12 ans. «Les gens veulent du changement et c'est très difficile de lutter contre ça», affirme au Figaro Margaret Prosser, de la Chambre des lords. Pour elle, «au contraire, la gauche est dans l'opposition en France, elle devrait donc avoir de vraies idées neuves. Clairement, quelque chose ne va pas».

    Pour l'ancien député travailliste et pionnier des blogs sur Internet lord Soley, «les socialistes français n'ont pas fait les changements qui auraient dû avoir lieu il y a bien longtemps, comme accepter l'économie de marché. C'est pour cela qu'ils n'arrivent pas à accéder au pouvoir et qu'on ne peut pas s'appuyer sur eux.» Denis MacShane partage l'idée que le PS doit connaître une indispensable évolution, comme celle du Labour au début des années 1990. Pour y arriver, selon l'ancien secrétaire d'État à l'Europe de Tony Blair, «la gauche française ne devrait pas marginaliser ses talents comme Manuel Valls, Jack Lang ou Bernard Kouchner». Cependant, Margaret Prosser estime que, sans leader sûr de l'emporter largement, il vaut mieux ne pas diviser un parti en organisant de nouvelles primaires. Quant au changement de nom, les travaillistes ne l'estiment pas nécessaire. Certes, le parti travailliste s'est bien rebaptisé «New Labour» avec Tony Blair. Mais Denis MacShane précise que les démocrates américains ont gardé le même nom pendant 150 ans et les socialistes espagnols, 100 ans. Changer de nom pour le PS français, ce serait «comme repeindre une vieille voiture».

    ESPAGNE - Le PSOE s'inquiète de l'impact européen de la crise

    «Nous sommes très inquiets de voir comment le PSF ne parvient pas à sortir de cette crise qui dure depuis tant d'années», affirme Elena Valenciano, secrétaire générale de la politique internationale du Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE). Pour la gauche espagnole, ces conflits internes sont très négatifs pour l'image du parti en France, mais aussi au niveau européen. «L'opinion publique punit par le vote les formations politiques qui ne montrent pas une image homogène. Comment voulez-vous qu'un parti divisé inspire confiance ?», lance-t-elle.

    Pour les socialistes espagnols, au pouvoir depuis 2004, le débat autour du référendum européen a été le point d'orgue de la division au sein du PS. «Toutes ces positions différentes au sein d'une même famille ont déconcerté les électeurs». À cela s'ajoute selon Elena Valenciano, les querelles entre barons. Aux yeux de la gauche ibérique, il est urgent que les socialistes français «fassent un grand effort» pour retrouver une unité non seulement autour d'un leader commun, mais aussi autour d'un programme d'idées. On s'étonne ici que les idées défendues par les Verts français n'aient pas été incluses dans le programme des socialistes et que les deux partis ne soient pas parvenus à former un ensemble gauche écologique lors du scrutin européen de juin. Mais ce qui inquiète surtout le PSOE, ce sont les répercussions européennes d'une telle division française. «Pour le bien des socialistes européens, qui ne sont pas les mieux lotis après les élections européennes, il est urgent que les Français donnent une image de cohésion, car leurs problèmes portent aussi préjudices aux autres socialistes d'Europe.»

    ITALIE - La gauche italienne se console en regardant Paris

    Tout aussi déchirée, sans idées et humiliée par ses défaites électorales que les socialistes français, la gauche italienne cherche en vain du côté de Paris un motif de réconfort. Sans se faire toutefois beaucoup d'illusions. L'un de ses représentants les plus lucides, Enrico Letta, l'un des dirigeants du Parti démocrate, a consacré un livre saisissant Construire une cathédrale au «mal obscur» qui ronge les deux gauches, italienne et française. Se référant à Emmanuel Todd, il attribue ce mal au fait que «l'ambition de gouverner leur est venue à manquer». Face à des leaders comme Nicolas Sarkozy et Silvio Berlusconi, les gauches des deux pays auraient dû réaliser l'alliance la plus ample possible entre progressistes et modérés. Une alliance, qui, selon Letta, devrait aller en France jusqu'à ­François Bayrou et probablement aussi Daniel Cohn-Bendit.

    Assez curieusement, la gauche italienne se montre très pudique dans ses critiques des socialistes français. Sans doute sa propre situation ne lui fournit guère d'arguments pour donner des leçons. La «guerre des femmes» entre Martine Aubry et Ségolène Royal a été vue avec une inquiétude teintée d'ironie. L'entrée de transfuges venant des rangs socialistes dans le gouvernement de François Fillon, à commencer par Bernard Kouchner, est perçue comme un coup de maître de Nicolas Sarkozy. Et la seule à défendre en France les valeurs traditionnelles de la gauche lui paraît être… Carla Bruni-Sarkozy, dont les progressistes italiens ont pris la défense quand elle a été accusée de «snobisme de gauche» lors du G8 par Il Giornale, un quotidien de la famille Berlusconi.

    Caroline Bruneau (à Berlin), Rose Claverie (à Londres), Diane Cambon (à Madrid) et Richard Heuzé (à Rome)

  • Montebourg menace de quitter le PS

    Montebourg.jpg«L’immobilisme et le verrouillage, voilà plus de dix ans que je les rencontre au PS, comme député et comme responsable politique». Dans une tribune publiée ce mercredi par le site du Nouvel Observateur le député PS Arnaud Montebourg menace de quitter son parti si son combat pour des primaires ouvertes en vue des présidentielles de 2012 devait échouer.

     «Depuis le congrès de Reims, je suis officiellement en charge de la rénovation [du PS] et de sa transformation ; pourtant je crains que cette ultime tentative pour changer en profondeur se solde par un nouvel échec», écrit le député avant d'ajouter : «J'ai tout essayé. Par la face sud, par la face nord, avec les uns, avec les autres, mais toujours au service des mêmes idées.»

    «Seul François Bayrou a repris le flambeau»

    «Il y a une même continuité entre le drame du 21 avril 2002 et l’hyper-présidence sarkozyste, insiste le député. Je constate qu’aujourd’hui, les dirigeants socialistes sont muets sur cette question essentielle. J’avais aimé que Ségolène Royal, durant sa campagne présidentielle, la reprenne à son compte et c’est d’ailleurs pour cela que je lui avais apporté mon appui, lors de sa désignation par les militants socialistes. Aujourd’hui, je suis au regret de constater que seul François Bayrou a repris le flambeau.»

    Jugeant qu'on «cherche à étouffer» l'instauration de primaires populaires au sein du PS, Arnaud Montebourg tranche : «je le dis tout net, je n'irai pas plus loin. S'il devait échouer, ce combat serait pour moi le dernier, au sein d'un PS qui, telle la vieille SFIO, ne mériterait plus qu'on l'aide à survivre» et plus loin : «il y a dans ce parti trop de violence, trop de blocages, trop de poussières sous les tapis, trop de petits calculs».

    La réaction du PS n'a pas tardé

    L'ultimatum d'Arnaud Montebourg n'a pas tardé à faire réagir au sein du PS. «La démocratie, ce ne sont pas des ultimatums: la question des primaires doit être débattue sereinement, elles ne sont pas la solution miraculeuse à tous les problèmes du PS», lance ainsi M. Lamdaoui, proche de François Hollande et ex-secrétaire national chargé de l'Egalité au PS.

     «Ce qu'Arnaud Montebourg a envie de dire c'est qu'il faut que ça bouge, maintenant je ne suis pas d'accord avec la manière dont il l'exprime», a pour sa part déclaré Razzy Hammadi, secrétaire national du PS aux services publics, sur RMC. «Il faut qu'on bouge, qu'on bouge plus» mais «ça ne veut pas dire qu'on est dans l'immobilisme», a-t-il ajouté.

  • Jack Lang: "Le PS est devenu un arbre sec" (Presse)

    PARIS, 21 juil 2009 (AFP) -  L'ancien ministre de la Culture de François Mitterrand, Jack Lang, a estimé que "le PS est devenu un arbre sec" dans une interview à Aujourd'hui en France parue mardi où il s'exprime pour la première fois sur la crise qui secoue son parti.

    "Force est de constater que le PS est devenu un arbre sec depuis trop longtemps" estime-t-il. Bien qu'annonçant son "soutien personnel et amical à Martine Aubry", le député du Pas-de-Calais lui demande: "on rêverait surtout que l'équipe dirigeante soit là à plein temps. Que nous ouvrions enfin les portes et les fenêtres à une nouvelle génération".

    Pour ce faire, il préconise de "faire entrer des dizaines de milliers d'adhérents en baissant radicalement le prix des cotisations : 1 EUR pur les jeunes par exemple", propose-t-il.

    Au passage, il annonce qu'"en fin politique, Nicolas Sarkozy a su s'emparer de certains sujets qui façonnent l'imaginaire collectif et que le PS laisse en jachère".

  • Valls: le PS doit "régler le problème du chef" s'il veut s'en sortir

    PARIS, 21 juil 2009 (AFP) - Le député PS Manuel Valls, en conflit ouvert avec la première secrétaire du parti Martine Aubry, a estimé mardi que son mouvement devait "régler le problème du chef", sans quoi il ne parviendra pas à sortir de la crise qu'il traverse.

    "Les organisations politiques sont mortelles et si nous ne nous sommes pas capables de nous dépasser, de faire un effort intellectuel, politique sur nous-mêmes, alors oui nous risquons un jour de disparaître", a déclaré l'élu de l'Essonne sur France 2.

    "Plus la crise au Parti socialiste s'accentue, plus il faut un changement profond, un dépassement, une autre formation. Qui parte de ce que nous sommes - de ses élus, ses réseaux d'élus, ses militants - mais qui s'ouvre sur la société", a-t-il poursuivi.

    "Tant que nous n'avons pas réglé le problème du leadership, du chef, de l'équipe capable de porter ce projet et ces idées, nous ne nous en sortirons pas. C'est la raison pour laquelle j'ai annoncé ma candidature à des élections primaires" à gauche pour la présidentielle de 2012, a encore dit le député.

    Martine Aubry a récemment sommé Manuel Valls de cesser ses critiques à l'encontre du parti, sans quoi elle lui demande de quitter le PS, accentuant encore la crise de leadership que traverse depuis des mois la principale formation d'opposition.

  • Crise au PS: "assez des attitudes morbides" (Ayrault)

    PARIS, 21 juil 2009 (AFP) - Le président du groupe PS à l'Assemblée nationale Jean-Marc Ayrault a dénoncé mardi les "attitudes morbides" de certains responsables de son parti consistant à "s'autoflageller" alors que "notre rôle est de jouer notre fonction de parti d'opposition".

    "Je préfèrerais que tous les socialistes soient" à l'Assemblée pour protester contre le texte de loi Hadopi contre le piratage sur internet "plutôt que de s'envoyer la vaisselle à la figure", a déclaré Jean-Marc Ayrault sur Europe 1.

    "Il y en a assez des attitudes morbides, où l'on est là en train de s'autoflageller, de s'autodénigrer, alors que notre rôle est de jouer notre fonction de parti d'opposition", a-t-il dit.

    Interrogé sur le souhait du député PS de l'Essonne Manuel Valls de changer le nom du parti, Jean-Marc Ayrault a jugé qu'on ne pouvait "pas se réclamer de Jean Jaurès en permanence, y compris le président de la République puis tout à coup découvrir que le mot socialiste est ringard".

    Ce terme "est plus actuel que jamais, simplement il faut lui donner du contenu, des réponses aux questions de notre temps", a poursuivi le député-maire de Nantes.

    "Quand on ne s'aime pas soi-même comment voulez-vous que les Français nous aiment", a-t-il conclu.

  • PS : Martine Aubry, "gardien" d'une "maison morte", selon Bernard-Henri Lévy

    PARIS, 18 juil 2009 (AFP) - Bernard-Henri Lévy a qualifié la première secrétaire du Parti socialiste Martine Aubry de "gardien" d'une "maison morte", jugeant qu'il fallait "dissoudre" le PS et "en finir le plus vite possible" avec "ce grand corps malade". "A quoi bon se voiler la face? On est à la fin d'un cycle. Le PS est dans la situation du PCF de la fin des années 1970, quand la désintégration s'amorçait et qu'on tentait de la conjurer par des formules incantatoires sur - déjà - la +refondation+, la +rénovation+", a déclaré le philosophe, dans une interview au JDD à paraître dimanche. Martine Aubry est "sûrement quelqu'un de très bien", poursuit-il, mais "elle est dans le rôle de gardien de la maison morte et elle n'y peut rien". Sur le "rappel à l'ordre" de la patronne du PS à Manuel Valls cette semaine, il juge que "le socialisme termine en caporalisation". Pour lui, M. Valls "a raison : il faut, de toute urgence, changer le nom" du PS. Le député de l'Essonne "fait partie, comme (Ségolène) Royal, comme (Dominique) Strauss-Kahn, comme d'autres, de ceux qui peuvent être à l'origine du big bang et reconstruire sur les ruines". "Le PS va mourir ? Non. Il est mort. Personne, ou presque, n'ose le dire. Mais tout le monde, ou presque, le sait", martèle-t-il. "J'ai rarement vu des politiques mettre autant d'énergie à s'autodétruire. Si ça ne concernait qu'eux, ce ne serait pas trop grave. Mais il s'agit de l'alternative à Nicolas Sarkozy, de l'espérance des gens", dit-il. Il faut "dissoudre" le PS, "en finir, le plus vite possible maintenant, avec ce grand corps malade", souhaite l'auteur de "Ce grand cadavre à la renverse" en 2007. BHL estime que "sans des primaires à la française, sans une vaste consultation ouverte, populaire, jamais ne s'enclenchera le processus aboutissant à ce nouveau parti de gauche qui rompra avec la machine à perdre". Il confie enfin avoir voté PS aux européennes du 7 juin "par habitude, sans y croire, et en ayant le sentiment qu'on essayait de réanimer un cadavre". "J'aurais pu voter pour Dany (Cohn-Bendit)", "mais il y avait cette alliance, que je trouvais contre-nature, avec l'antilibéral (José) Bové", explique-t-il.

  • Dray dénonce "l'amateurisme et l'incapacité à entendre" de Martine Aubry

    PARIS, 19 juil 2009 (AFP) - Le député socialiste Julien Dray dénonce sur son blog "l'impuissance, l'amateurisme et surtout une étonnante incapacité" de Martine Aubry "à entendre ce qui se passe et dans son parti et dans la société".

    Julien Dray fustige ainsi les deux lettres de la numéro un du PS, celle adressée aux partenaires de l'ex gauche plurielle les invitant à bâtir une "maison commune" de la gauche et celle envoyée au député PS Manuel Valls lui enjoignant de se taire ou de quitter le parti.

    "Deux lettres, deux fautes", estime le député de l'Essonne, pour qui cela révèle "un enkystement dans l'archaïsme, un entêtement dans l'impasse, proprement désespérants".

    S'agissant de la lettre aux partis de gauche, Julien Dray juge que c'est "trop tard, et surtout avec trop peu de crédibilité, quand on voit comment certains de nos partenaires -PRG, MRC- aujourd'hui caressés dans le sens du poil, ont été à l'occasion des européennes traités comme de vulgaires squatteurs, que l'on ne tolérait pas même dans le jardin de ladite maison !".

    "Quelle crédibilité, donc, pour cette démarche qui se pare de la grandeur de la main tendue, mais est d'abord et avant tout perçue par tous comme une émission de fusées de détresse de la part d'une force politique aux abois ?", demande-t-il.

    "Cette lettre, ajoute-t-il, a bien fait l'unanimité parmi nos partenaires, mais contre nous".

    Concernant celle adressée à Manuel Valls -un de ses amis-, Julien Dray s'étonne que "l'expression, rare, de Martine Aubry se concentre désormais sur la dénonciation publique de camarades".

    "Quoi que l'on puisse penser des prises de position de Manuel Valls, il est clair que c'est bien la première secrétaire qui suscite ce type de démarches", écrit-il.

    Pour lui "en ratatinant la démocratie interne au parti - faut-il rappeler que l'une de ses premières décisions a été de diviser par deux le rythme du Bureau national (...) faut-il rappeler qu'elle n'a pas jugé bon de remettre son mandat en jeu après la déroute aux mêmes élections - elle rétrécit l'espace, en interne, pour le débat, et favorise les démarches extérieures".

    "Autant se l'avouer (...). Nous n'en finissons pas de subir les conséquences de cette absence fondamentale de projet, qui fait du parti socialiste un grand corps non seulement malade, mais à la dérive", conclut-il.

  • Associations fictives : l’affaire qui secoue le PS marseillais

    Marseille. 700 000 euros de subventions distribués à des associations fictives

    Le PS marseillais dans le viseur de la justice. En cause : des subventions accordées à de vraies-fausses associations de gauche. Clientélisme ? Achat d’électeurs ?

    Roland Balalas est un homme bavard. Trop, sans doute, pour certains socialistes marseillais. Ceux-ci se seraient bien passé des confidences à la justice de ce fonctionnaire territorial, secrétaire général du groupe PS à la région et assistant parlementaire de la député Sylvie Andrieux. Car ses déclarations devant la justice ont permis de mettre au jour un vaste réseau de détournement de fonds par le biais d’associations fictives destinées à garantir le vote des cités.

    L’instruction est menée par l’opiniâtre juge Franck Landou, qui va de surprise en surprise, démêlant un ingénieux système de vampirisation de fonds publics aux relents clientélistes.

    Les eaux troubles de la gauche marseillaise

    Comme très souvent dans ce genre de dossier, un signalement de Tracfin, la cellule de lutte contre le blanchiment d’argent, est venu semer le trouble. En cause : un système qui aurait jusqu’ici permis à la gauche d’asseoir son pouvoir sur les “fameux”quartiers nord de Marseille. Depuis des années, l’argent public aurait servi à contrôler les cités sensibles à travers une noria d’associations plus ou moins factices, sans autre objet réel que de “pomper” des subventions.

    Ce n’est pas Michel Pezet, avocat de l’un des protagonistes du dossier, qui démentira. Ancien président PS du conseil régional de Paca dans les années 1980, il connaît l’institution et ses pièges sur le bout des doigts. À l’époque, il avait refusé tout lien avec ce tissu associatif grand dévoreur de subventions : « Ce système, accuse-t-il, a depuis été mis en place pour des raisons politiques. »

    Il aura fallu 14 mises en examen et une plongée dans les eaux troubles de la gauche marseillaise pour comprendre comment des subventions d’un total de 700 000 euros sont parties dans les poches d’individus peu regardants sur les deniers publics.

    Accusée numéro un, la bouillante Sylvie Andrieux, omniprésente député socialiste des quartiers nord. Elle se mure, pour l’heure, dans un silence qui alimente toutes les suspicions. Alors, la parole est à ses accusateurs, Roland Balalas en tête.

    Au parti socialiste, le grand déballage a commencé

    Lors de son interrogatoire, celui-ci a chargé sans vergogne la fille de Louis Andrieux,un ex-baron du defferrisme : « Mme Andrieux utilise sans discernement les fonds publics, sans se soucier de ce qu’il y a derrière, juste pour sauvegarder ses intérêts électoraux et politiques », affirme-t-il notamment.

    L’issue de ce grand déballage semble inéluctable : pour la député, une mise en examen se profile. Du côté du parquet, on y met les formes, en se contentant d’affirmer que l’intéressée "devrait être logiquement amenée à s’expliquer sur cette affaire".

    Au bout du compte, une vingtaine d’associations auraient bénéficié de la manne du conseil régional. Dans des quartiers comme Les Cèdres, Font-Vert ou Les Flamants, le vote PS aurait eu un prix : ici une Mercedes, là un réfrigérateur, de l’électroménager… Aucun cadeau n’était trop beau pour s’attacher les services des “maîtres”des cités. Toute l’enquête se dirige désormais vers le cabinet du président PS du conseil régional (et ancien garde des Sceaux), Michel Vauzelle, accusé d’avoir avalisé ces pratiques douteuses.

    Plusieurs de ses proches figurent déjà dans le collimateur de la Justice. Franck Dumontel le premier. Ex-directeur de cabinet de Vauzelle, il a depuis été opportunément muté à la communauté urbaine de Marseille. Le juge Landou l’a mis en examen pour “complicité de détournement de fonds publics”. Visé lui aussi : l’ex-directeur général des services de Vauzelle, Jules Nyssen.

    Occupant dorénavant les fonctions de directeur général des services de la ville de Montpellier, ce dernier a immédiatement contre-attaqué en fournissant à la justice une série de notes adressées à la présidence du conseil régional. Lesquelles notes alertaient, selon lui, Michel Vauzelle des dérapages constatés dans l’attribution des fameuses subventions et de l’existence de plusieurs faux.

    Informé, le président du conseil régional est-il passé outre ? C’est désormais la question qui taraude le microcosme marseillais. Avec en toile de fond une possible convocation de Vauzelle devant le juge Landou en qualité de témoin assisté. Prudent, l'hiérarque socialiste, proche de l’aile gauche du parti, a pris ses distances avec Sylvie Andrieux, en lui retirant sa délégation à la politique de la ville. Dans le même temps, le conseil régional se constituait partie civile.

    Mais l’histoire ne semble pas se limiter au cas de Sylvie Andrieux. À travers Franck Dumontel, l’ex collaborateur de Vauzelle, c’est aussi une autre élue PS, son épouse, qui se retrouve sur la sellette : Samia Ghali, sénatrice et vice-présidente du conseil régional déléguée aux sports et à la… vie associative.

    Auditionné le 3 juin, le si bavard Balalas n’a pas hésité à affirmer que Samia Ghali disposait de « son propre circuit ». La très grande proximité de celle-ci avec le président PS du conseil général des Bouches-du-Rhône, Jean-Noël Guérini, préfigure-t-elle d’autres développements dans cette affaire ? Après le conseil régional, la piste du conseil général ?

    Du côté du département, on se veut serein.Même si plusieurs demandes de subventions concernent des associations mises en causes par les investigations judiciaires… Pour l’heure, cependant, seuls 26 996 euros ont été versés par les services de Guérini sur 1,12 million d’euros réclamés. « Le département n’a pas versé d’argent à de fausses associations », maintient l’avocat du conseil général, M° Marc-Michel Le Roux – se démarquant ainsi des pratiques de la région.

    Les mécanismes de contrôle auraient ici correctement fonctionné. Les services du département sont, par exemple, restés insensibles devant la demande de 210 000 euros déposée par l’association Synergie pour réussir, afin d’acquérir des véhicules et du matériel roulant… Idem pour les 122 000 euros réclamés par l’association des commerçants de la cité Font-Vert. Ils n’ont pas davantage acquiescé aux 145 000 euros demandés par Nouvelle Vague, dont le président d’honneur est Zinedine Zidane. Il s’agissait, là encore, d’achat de véhicules et d’un studio d’enregistrement…

    Cette dernière association est une structure complexe, ce qui pourrait donner une autre tournure à l’enquête menée par le juge Landou. Car au-delà des coquilles vides et des fausses factures, c’est en effet tout le système d’octroi des subventions à Marseille qui soulève des interrogations. Si l’on achète le vote des cités, c’est aussi la paix sociale qui préoccupe les élus locaux. Et la paix, elle aussi, semble avoir un prix.

    Article extrait de Valeurs actuelles du 16 juillet 2009

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