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La gauche la plus bête du monde - Page 23

  • En Languedoc-Roussillon, l'exclusion des pro-Frêche passe mal

    Les alliés socialistes de Georges Frêche en Languedoc-Roussillon exprimaient leur indignation mercredi au lendemain de leur exclusion du PS, et voyaient d'un mauvais œil la volonté du Parti socialiste de remettre de l'ordre dans les fédérations.

    "Cette décision, je ne l'accepte pas", a immédiatement réagi Robert Navarro, sénateur de l'Hérault, premier secrétaire du PS dans ce département et lui-même sur la liste du président sortant du Conseil régional Georges Frêche.

    "Je ne me sens coupable de rien", a-t-il dit, soulignant que sa fédération avait respecté les règles - dont l'appel à candidatures et le vote de la liste par les militants - avant de partir derrière Georges Frêche.

    Mais le Bureau national du PS a décidé mardi soir d'appliquer ses statuts à l'encontre des 59 socialistes engagés sur les listes Frêche pour les régionales, alors que le PS a officiellement investi la maire de Montpellier Hélène Mandroux. Statuts qui prévoient que lorsqu'un adhérent du PS se présente contre le candidat investi, il s'est lui-même mis en dehors du Parti.

    "Je refuse cette décision comme bon nombre de colistiers", a insisté mercredi M. Navarro qui prépare sa résistance: "On va faire du droit maintenant", a-t-il averti, annonçant qu'il saisirait son avocat. "Ne croyez pas que je vais me laisser débarquer de la fédération comme ça".

    "On a appliqué mécaniquement les statuts", estime le premier fédéral du Gard, Fabrice Verdier, qui se dit "un peu triste" après la décision du BN, "après 20 ans de combat avec le PS".

    Lui aussi souligne le fait que dans son département, la désignation des candidats s'est faite dans les règles. Ce qui n'est pas le cas, selon lui, de la désignation par Paris, "sans vote des militants", d'Hélène Mandroux. Le tribunal de grande instance de Paris doit statuer le 10 mars sur une demande d'annulation de cette décision du BN, déposée par les partisans de Frêche.

    "Je n'accepte pas la décision de la direction, mais pas question de faire exploser le parti, pas de guerre de tranchées", déclarait de son côté le secrétaire fédéral de l'Aude Eric Andrieu, lui aussi visé par l'exclusion.

    Le BN a toutefois laissé une porte ouverte au dialogue, avec la création après les régionales d'une mission regroupant l'ensemble des sensibilités du PS et dont l'objectif sera de tenter de retrouver le chemin du dialogue et de la réconciliation.

    "C'est une petite ouverture", reconnaît Fabrice Verdier. Sentiment partagé par Eric Andrieu, qui note cependant que "les propos de la direction sont très sibyllins".

    "J'ai proposé que nous soyons suspendus jusqu'à l'élection et que chacun remette son mandat en jeu devant les militants de sa fédération au lendemain des régionales. La mission va-t-elle entériner ma suggestion? On verra bien", a-t-il commenté.

    Officiellement "écarté", il a assuré qu'il serait présent mercredi soir au conseil fédéral de l'Aude. Et de prévenir que "si on nous demandait de mettre les moyens de la fédération au service d'Hélène Mandroux, cela ne passerait pas". "Le compromis envisageable serait que la fédération se mette entre parenthèses jusqu'à la venue de la mission".

    Une "mise en sommeil" qu'envisage aussi M. Verdier, alors que les pro-Mandroux réclament aux cinq fédérations départementales du PS dans la région, qui soutiennent toutes Georges Frêche, de les remettre à disposition du PS et de leur tête de liste.

    Dans tout cet imbroglio, Eric Andrieu veut remettre les pendules à l'heure: "Il y a deux semaines à passer avant que le véritable maître s'exprime, et ce sera l'électeur"

  • Ali Soumaré : la vérité sur les condamnations

    Extraits de l'article publié sans le journal "Le Parisien," le 23 Fécrier 2010

     

    Attaqué sur son passé judiciaire, Ali Soumaré, tête de liste PS aux régionales dans le Val-d’Oise, contre-attaque. Son avocat, Jean-Pierre Mignard, est monté au créneau hier.  Vendredi, Francis Delattre et Sébastien Meurant (respectivement maires UMP de Franconville et de Saint-Leu-la-Forêt) ont qualifié Ali Soumaré de « délinquant multirécidiviste » en faisant état de quatre condamnations et d’une procédure en cours. (…)

    La première, c’est une affaire de vol aggravé, vol avec violence et usage de carte de paiement contrefaite, des faits datant d’août 2004. Le candidat PS aurait été condamné à quatre-vingts heures de travail d’intérêt général le 8 février 2007. «(…) Il doit s’agir d’une homonymie », assure l’avocat. Explication identique pour une procédure en cours, ouverte pour violences ayant entraîné une incapacité de moins de huit jours. Les faits auraient été commis le 25 mai 2008. Ali Soumaré nie aussi toute implication dans un dossier de conduite sans permis. «(…) Aucune ordonnance pénale n’a été signifiée à M. Soumaré», souligne Me Mignard* (…) En revanche, le dossier de « vol aggravé » jugé en 2002 n’est pas contesté.  Vol commis le 3 septembre 1999, qui avait donné lieu à une condamnation à six mois d’emprisonnement ferme et une incarcération. Ce qui n’est pas démenti par l’avocat. Enfin, la dernière affaire en date remonte au 13 octobre dernier. Ali Soumaré devait comparaître devant le tribunal correctionnel de Pontoise pour rébellion à agents de la force publique, le 13 juillet 2009. Il a été condamné en son absence à deux mois de prison ferme.  «Le jugement n’a pas été signifié à M. Soumaré, qui a fait appel aujourd’hui (lundi).

    C’est une banale altercation qui sera plaidée à la cour et cela se terminera peut-être par une relaxe.

    (…) Francis Delattre et Sébastien Meurant ne retiraient rien de leurs accusations, citant un extrait du dernier jugement : « Le tribunal entend faire une application rigoureuse de la loi pénale en condamnant M. Ali Soumaré à une peine de deux mois d’emprisonnement ferme, compte tenu des condamnations déjà prononcées. »

     

    * En réalité, son avocat ne nie pas l'infraction et ne dit pas qu'il n'a pas été condamné, il déclare simplement que la condamnation prononcée n'a pas été transmise à son client…

  • Paca : La gauche caviarde

    Publié sur /www.bakchich.info/ - Subventions / mercredi 11 février 2009 par Xavier Monnier

     

    Des subventions publiques détournées, un conseil régional embarrassé mais partie civile et le PS marseillais, patron de la région, muets. La dernière bouillabaisse marseillaise !

     

    Dans la famille Balalas, la politique tient lien de sacerdoce. Le père, Théo, ancien de l’OAS, fondateur et candidat du Front National lors des législatives de 1974 à Marseille a montré la voix. Et trône désormais, majestueux, à la tête de la commission des adhésions de la fédération du Parti socialiste des Bouches-du-Rhône, en compagnie d’Alexandre Guérini, le frère de Jean-Noël, patron du conseil général et vrai boss de la rose locale.

     

    Le fiston, Roland, a eu un parcours moins sinueux. Engagé comme fonctionnaire territorial à la région depuis 1992, il est depuis secrétaire général du groupe socialiste à l’Hôtel de la région Provence-Alpes-Côte-D'azur. Une place de choix. Et à l’instar de papa qui a connu le mitard pour ses activités pro Algérie Française, Roland goûte aussi à la cécité de dame justice. Mis en examen, assortie d’un contrôle judiciaire pour escroquerie, détournement et recel de détournement de fonds public. Un assaisonnement balancé sur le pauvre Roland, le 4 juin 2008, par Franck Landou. Ce juge enquête sur le détournement vers des associations fictives de subventions du conseil régional, tenu par les socialistes. Un butin d’environ un million sept cent mille euros, selon certains éléments d’enquête que Bakchich a pu parcourir.

     

    Les élus en ligne de mire

    «Balalas était l’interface politique entre les associations fictives et la région, ce qu’il ne conteste d’ailleurs pas », décrit un poulet marseillais. Mais, plus pernicieux, les flics le soupçonnent d’avoir «  aidé au montage des dossiers de subvention, tout en sachant que ces opérations assoc’ étaient bidons ». Aussi bavard que malin, Balalas, lors de sa garde-à-vue du 3 juin 2008, n’a pas hésité à charger un brin les élus. «Quasiment la totalité» du système de détournements de fonds publics au sein du conseil régional serait connue selon ses dires. Et destinée à ménager les susceptibilités de personnes influentes sur le terrain, notamment lors des élections. Un certain M. Same, à l’origine des associations soupçonnées d’escroquerie, concentre toute l’attention des poulets.

    «[il] était affilié à la droite et il a fait campagne contre Madame ANDRIEUX dans le camp de Michel BOURGAT, décrit Balalas. Comme c’est quelqu’un qui avait fait le bordel (…) en 2001 contre elle, j’en ai parlé à Sylvie ANDRIEUX qui préférait l’avoir avec plutôt que contre. La contrepartie de ce retournement était de lui verser les subventions qu’il demandait par le biais des associations citées plus haut et à l’origine desquelles il est.»

     

    Et histoire de préciser sa pensée. «C’est-à-dire que c’est le pouvoir politique qui a en fait décidé d’octroyer des fonds dès le commencement, puis de poursuivre par la suite dans le même sens, il était question de faire plaisir à M. SAME. »

    Bref, du clientélisme en bonne et due forme… et un brin sulfureux. Au sein des associations grassement subventionnées par le Conseil régional, affleurent ainsi des noms «  très défavorablement connu de notre documentation criminelle », précisent très doctement les flics.

    Mis en cause par son assistant parlementaire, Sylvie Andrieux, vice-présidente du conseil régional, se défend avec véhémence. «  J’espère que les tricheurs seront sanctionnés, l’enquête n’en est qu’à ses débuts. Quant au dossier en lui-même, nos services n’y ont pas encore accès. Mais il faut bien comprendre deux choses. Les élus n’ont que peu de marge de manœuvre sur les dossiers de subventions et la sécurité 0 n’existe pas. »

    Levé par Tracfin, la cellule anti-blanchiment, le 15 juin 2007, ce gros lapin de garrigue a donné lieu à l’ouverture d’une information judiciaire le 14 janvier 2008, dans laquelle la région, le 5 mars, s’est portée partie civile.

    Ce ne sera peut-être pas la seule. «Il serait intéressant de savoir combien ces associations ont touché de la part du Conseil Général de M. Guérini, dont le père de Roland Balalas est proche. D’autant que les associations déposent souvent des dossiers devant toutes les institutions», ricane un vieux routier des arcanes politiques marseillaises.

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  • Les perles de Georges Frêche

    L’exubérant président de la région Languedoc-Roussillon ne peut visiblement pas s’empêcher de créer la polémique là où il passe. La récente controverse, en rapport avec la "tronche pas catholique" de Laurent Fabius, n’est que la dernière d’une longue liste débutée il y a une dizaine d’années. Florilège.

    C’est en 2002, pour expliquer sa cruelle défaite aux élections législatives, que Georges Frêche se révèle à la France comme un redoutable analyste politique : "La droite a été soutenue par les islamistes et les femmes voilées d’Al-Qaeda". Salauds de droite ! D’ailleurs la socialiste Hélène Mandroux qui l’a battu aux municipales de Montpellier en 2004 n’est rien d’autre qu’une "conne qui va nous faire perdre la mairie". Et le danger semblait d’importance car en 2006 : "Montpellier est un poste avancé de Tsahal".

    Mais pas seulement. Il n’y a pas que l’état d’Israël qui lorgne sur le Languedoc-Roussillon. Selon Georges Frêche la région est également menacée par les musulmans de France : "Ils ne vont pas vouloir maintenant nous imposer leur religion. Qu’ils rentrent chez eux". Et de conclure : "le problème majeur n’est pas la religion, mais le nombre."

    De toute façon "il y en a marre de voir la France se culpabiliser sur la colonisation", d’où son idée de créer un "Musée de la France" en Algérie. Une initiative unanimement condamnée par les historiens qui provoquera cette réplique atrabilaire : "Rien à foutre des commentaires d’universitaires trous du cul. On les sifflera quand on les sollicitera."

    Foin de leurs bons conseils, le président de la région Languedoc-Roussillon possède sa vision toute personnelle de l’histoire. Il en fera part en 2006 auprès d’un groupe de harkis pro-UMP :

    "Vous êtes allés avec les gaullistes. Ils ont massacré les vôtres en Algérie et encore, vous allez leur lécher les bottes ! Vous faites partie des harkis qui ont vocation à être cocus jusqu’à la fin des temps. Vous êtes des sous-hommes, vous n’avez aucun honneur !"

    Mauvais Français, ces harkis... Ils ne valent pas mieux que les footballeurs ! Ces "crétins qui ne savent pas chanter La Marseillaise", cette équipe de France avec "neuf blacks sur onze", alors que "la normalité serait qu’il y en ait trois ou quatre. Ce serait le reflet de la société".

    De toute façon ce sont tous des cons dans ce pays. Pas un pour racheter l’autre. Le pas très catholique Laurent Fabius ? "Il a une image de tête d’œuf, mais ce n’est pas en louant une motocyclette et en parcourant les routes de l’Ariège qu’il va y remédier."

    Et à l’étranger non-plus ça ne rigole pas. Benoît XVI selon Georges Frêche ? "J’espère qu’il sera meilleur que l’autre abruti. Celui-là, on le jugera sur le mariage des prêtres et sur la capote […]. On en a quand même raté un au bombardement de Dresde." La Chine et le Tibet ? "Jamais la Chine n’a envahi le Tibet. Ce sont les Tibétains qui ont envahi la Chine."

    Avec un tel homme à sa tête la région Languedoc-Roussillon ne manquera pas de faire parler d’elle.

  • des verts suspendus pour cause d'alliance avec le PS...

    Deux conseillers régionaux sortant Verts de Bretagne, Mme Marie-Pierre ROUGER et M. Yann HELARY, et trois de Pays-de-la-Loire ont été suspendus de leur parti pour alliance avec le PS dès le premier tour des régionales.

    L’accord de gouvernement de la région avec le PS depuis 2004 “a bien fonctionné (...) il y a eu 90 % de positif”, a déclaré Mme Marie-Pierre ROUGER. “La droite est forte, il faut s’unir à nouveau, il y a un vrai danger pour les Pays-de-la-Loire aujourd’hui et l’union au 1er tour c’est ce qu’attendent les citoyens”, a également assuré M. HELARY.

    Mais dans les deux régions, les Verts ont affiché une position ferme de défense de la politique d’indépendance au premier tour. “Un militant qui n’est pas d’accord se met en congé de son parti”, a déclaré M. Jean-Philippe MAGNEN, le chef de file d’Europe Ecologie en Pays-de-la-Loire. “S’ils sont sur la liste PS, ils ne sont pas Verts”. “On revendique le bilan commun” avec le PS sur la mandature écoulée, “mais on a un projet de société différent” qu’il faut tester auprès des électeurs, a déclaré de son côté M. Stéphane BIGATA, secrétaire régional des Verts en Bretagne. En Pays-de-la-Loire, sept militants Verts devraient être présents sous l’étiquette “Ecologie solidarité Pays-de-la-Loire” sur la liste menée par le président sortant PS Jacques AUXIETTE, qui sera présentée samedi, selon une source de la majorité sortante.

    En Bretagne, les Verts partisans d’une alliance avec le PS, regroupés sous le nom de “Bretagne écologie” n’ont pas encore achevé leurs négociations avec le président PS de la région, Jean-Yves LE DRIAN. Le nombre de places qui leur est accordé n’est pas encore connu.

     

  • Vifs affrontements entre Ségolène ROYAL et Vincent PEILLON

    Après une première réunion à Marseille en août dernier, M. Vincent PEILLON, député (PS) au parlement européen, organisait samedi, à Dijon, les "1ères rencontres du rassemblement” des “socialistes, écologistes et démocrates”, des communistes au MoDem, pour faire des propositions sur l’éducation. Ce rassemblement devait être l’esquisse d’un dialogue avec M. Robert HUE, ancien numéro un du Parti communiste français, Mme Marielle de SARNEZ et M. Jean-Luc BENNAHMIAS, vice-présidents du MoDem, ainsi que des Verts.

    Mme Ségolène ROYAL, dont M. PEILLON fut proche, s’est invitée à la réunion et a voulu reprendre les rênes de son courant Espoir à gauche en tançant sévèrement M. PEILLON.

    La venue de la présidente de Poitou-Charentes, restée quatre heures à ce rassemblement sur l’éducation, avait été désapprouvée la veille par l’organisateur. Il avait jugé “dommage de venir un peu perturber le sens de ce qu’on essaie de construire” et “qui est fragile”, puis déploré sur Europe 1 un “coup médiatique”. Après une arrivée souriante, Mme ROYAL a rencontré un temps l’eurodéputé, ce qui pouvait laisser penser à une réconciliation, a assisté au banquet républicain, est intervenue lors d’un atelier pour plaider la cause de son “chèque contraception” pour les lycéennes de sa région. Mais ensuite, lors d’un point presse, elle a vertement tancé M. PEILLON “Il a commis une faute politique et un "dérapage verbal qui ne doit pas se reproduire”, a lancé l’ancienne candidate à la présidentielle à l’adresse de celui qui s’est imposé comme le leader du courant, le premier du PS, qui l’a soutenue au congrès de Reims.

    M. Vincent PEILLON n’a pas caché son agacement, estimant que “Mme ROYAL est venue faire à Dijon une conférence de presse”, parlant “de méthodes un peu déplacées et assez ridicules”.

  • «Désirs d’avenir» fait rire la Toile

    Désir d'avenir.jpgREVUE DE WEB - Site «amateur», design «cheap», après la mise en ligne du nouveau site de Ségolène Royal, le web oscille entre éclats de rire et désolation...

    «Rassurez-moi, c'est un fake, un hoax, un bug, une blague? désirdavenir relooké?!!», s’interroge le webproducteur Nicolas Voisin, sur Twitter. La mise en ligne, mardi en fin d’après-midi, de la nouvelle version du site Désirs d’avenir, de Ségolène Royal a semé la stupeur sur le site de micro-blogging.

    Après un nombre incalculable d’erreurs 500 ou 503, le site s’affiche finalement. Le communiqué de presse de Désirs d’avenir avait prévenu: «nous travaillons à l’amélioration de notre site. Nous le simplifions, nous apportons de nouvelles fonctions et rubriques comme « rétablir la vérité », les annonces solidaires, les sites décentralisés pour les comités DA… Nous en ferons un nouveau média qui relaiera nos idées, les idées développées lors des Universités populaires et participatives et les échanges au sein des comités.»

     

    «On comprend pourquoi les Américains ont peur des socialistes»

    Pour le moment, les internautes n’ont pas l’air convaincus par cette démarche. «En voyant http://www.desirsdavenir.com, on comprend pourquoi les Américains ont peur des socialistes», note Thomas Deniau, un étudiant, sur Twitter.

    Premier choc: le design. Un coucher de soleil - visiblement un fond d'écran d’ordinateur récupéré sur le net- sert d'image de fond en page d'accueil. Sur son blog politique, Marc Vasseur y voit un «revival des années 90». «On pourrait penser à un faux grossier, une blague de potaches... non ce truc hideux a coûté près de 40.000 euros...», poursuit-il. D'autres, à l'instar du blogueur Embruns, y trouve une ressemblance avec un site de secte: «Mon mari rentre du boulot, voit le site DA à l'écran : "C'est le site des Témoins de Jehovah?"».

    A tel point que certains s'interrogent sur un possible piratage du site, même dans les médias: «Histoire de vérifier s'il ne s'agissait pas d'un piratage du véritable site, Rue89 a quand même contacté l'entourage de Ségolène Royal, qui nous a confirmé qu'il ne s'agissait pas d'une attaque malveillante, mais bien du nouveau site», peut-on lire sur le site de Rue89.

     

    «Design cheap, glauque et peu engageant»

    «Toutes les fautes ont été accumulées», estime pour sa part Net & Sans détour, «design cheap, glauque et peu engageant, concept erroné de la splash page, des liens vides et mal renseignés».

    Et les fautes ne concernent pas que le design. L’architecture du site Internet est basique, note-on sur Internet, proche de celle d’un blog. Et au moment du lancement, toutes les rubriques ne fonctionnaient pas... Il n’en faut pas moins pour faire réagir les Internet, qui le trouvent très «cheap», à l’instar de Lesmotsdicy.fr, qui détaille: «Quand on clique sur les sous-menus, on arrive sur un site dont le moteur est Joomla, le CMS gratuit en vogue actuellement. Et le thème est un thème prédéfinit par Artisteer (...). Donc là encore, pas trop de travail graphite pour le webmaster ou le programmeur.»

     

    «Vous vous êtes fait entuber bien profond»

    Jambon buzz s’inquiète également d’un autre aspect: le référencement. «Ce nouveau site est une catastrophe pour un référencement qui n’avait pas l’air mauvais. (...) un site laid, illisible par les moteurs de recherches et fortement attaquable (un simple faille joomla dans google vous donnnera la procédure à suivre).» Il conclut avec un «message au donneur d’ordre de ce site : vous vous êtes fait entuber bien profond.»

    Enfin, dernière interrogation sur le Net: où est passé le participatif, qui pourtant faisait la force de Désirs d'avenir, ancienne version? «Alors que tout le monde prône la démocratie participative, ce nouveau site est un vrai site, c’est à dire qu’il est impossible de laisser un seul commentaire», déplore Les Mots d'Icy.

     

    «Presque un suicide numérique»

    Sur le site de micro-blogging, Embruns interpelle Désirs d’avenir «@desirsavenir Dites moi que c'est une formidable opération de buzz marketing, svp! J'arrive toujours pas à y croire vraiment.»

    «C'est presque un suicide numérique : née sur Internet elle y sombre ... Assez triste quand même ; quel gâchis...», conclut, sur Twitter, Benoît Thieulin, ancien animateur de la campagne en ligne de Ségolène Royal.

     

    Les parodies pullulent

    La première stupeur passée, le web a évidemment rebondit sur ce buzz, avec la mise en ligne de multiples parodies et autres propositions de designs pour Ségolène Royal.

    Enfin, pour ceux qui veulent prendre les accusations de fraude au PS avec humour, un jeu intitulé «bourre les urnes» propose aux internautes de donner un coup de main à Ségolène Royal ou Martine Aubry (au choix), pour améliorer leurs scores aux élections...

    Oriane Raffin

  • Le regard des socialistes européens sur le PS

    La gauche européenne scrute avec inquiétude les déboires du parti socialiste français.

    ALLEMAGNE - Le SPD pointe «l'abîme» persistant entre les socialistes français

    À quelques semaines des élections législatives de septembre, le SPD allemand ne fait pas figure beaucoup plus reluisante que son homologue français. Pour autant, les problèmes entre les deux ­formations sont bien différents, selon Monika Griefahn, député SPD en Basse-Saxe : «Il existe en France un abîme entre les socialistes traditionnels et ceux qui sont sociaux-démocrates et, de toute évidence, ce fossé n'a pas été comblé depuis la dernière élection présidentielle et l'élection du premier secrétaire ; en Allemagne, cette différence n'existe pas.»

    Une des raisons tient selon Griefahn, membre du groupe parlementaire franco-allemand au Bundestag, aux personnalités à la tête du PS : «On voit qu'en France le succès dépend toujours de la personne à la tête du parti. Au contraire de ce qui passe au SPD, le PS possède deux personnalités très contradictoires avec Martine Aubry et Ségolène Royal, mais elles divisent plus le PS qu'elles ne le réunissent.»

    Le SPD, qui appartient encore à l'Internationale socialiste, continue de travailler avec ses collègues français. Malgré le choix du vocable de social- démocrate, le programme du parti «reste socialiste», selon Monika Griefahn, qui pense que le mot «est celui qui représente le mieux notre principe d'égalité des chances pour tous». Cela ne semble pourtant pas convaincre les électeurs : selon un sondage du magazine Focus, le candidat SPD Frank-Walter Steinmeier est tombé en juillet à 18 % d'opinions favorables, soit 40 points derrière la chancelière.

    ANGLETERRE - Les travaillistes conseillent un renouvellement des idées

    La crise que traverse le parti socialiste français ressemble à la situation du labour en Grande-Bretagne. Les travaillistes britanniques ont eux aussi réa­lisé un score affligeant aux élections européennes, et leur chef, Gordon Brown, est contesté au sein du parti. Mais à la différence du PS, le Labour est au pouvoir depuis 12 ans. «Les gens veulent du changement et c'est très difficile de lutter contre ça», affirme au Figaro Margaret Prosser, de la Chambre des lords. Pour elle, «au contraire, la gauche est dans l'opposition en France, elle devrait donc avoir de vraies idées neuves. Clairement, quelque chose ne va pas».

    Pour l'ancien député travailliste et pionnier des blogs sur Internet lord Soley, «les socialistes français n'ont pas fait les changements qui auraient dû avoir lieu il y a bien longtemps, comme accepter l'économie de marché. C'est pour cela qu'ils n'arrivent pas à accéder au pouvoir et qu'on ne peut pas s'appuyer sur eux.» Denis MacShane partage l'idée que le PS doit connaître une indispensable évolution, comme celle du Labour au début des années 1990. Pour y arriver, selon l'ancien secrétaire d'État à l'Europe de Tony Blair, «la gauche française ne devrait pas marginaliser ses talents comme Manuel Valls, Jack Lang ou Bernard Kouchner». Cependant, Margaret Prosser estime que, sans leader sûr de l'emporter largement, il vaut mieux ne pas diviser un parti en organisant de nouvelles primaires. Quant au changement de nom, les travaillistes ne l'estiment pas nécessaire. Certes, le parti travailliste s'est bien rebaptisé «New Labour» avec Tony Blair. Mais Denis MacShane précise que les démocrates américains ont gardé le même nom pendant 150 ans et les socialistes espagnols, 100 ans. Changer de nom pour le PS français, ce serait «comme repeindre une vieille voiture».

    ESPAGNE - Le PSOE s'inquiète de l'impact européen de la crise

    «Nous sommes très inquiets de voir comment le PSF ne parvient pas à sortir de cette crise qui dure depuis tant d'années», affirme Elena Valenciano, secrétaire générale de la politique internationale du Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE). Pour la gauche espagnole, ces conflits internes sont très négatifs pour l'image du parti en France, mais aussi au niveau européen. «L'opinion publique punit par le vote les formations politiques qui ne montrent pas une image homogène. Comment voulez-vous qu'un parti divisé inspire confiance ?», lance-t-elle.

    Pour les socialistes espagnols, au pouvoir depuis 2004, le débat autour du référendum européen a été le point d'orgue de la division au sein du PS. «Toutes ces positions différentes au sein d'une même famille ont déconcerté les électeurs». À cela s'ajoute selon Elena Valenciano, les querelles entre barons. Aux yeux de la gauche ibérique, il est urgent que les socialistes français «fassent un grand effort» pour retrouver une unité non seulement autour d'un leader commun, mais aussi autour d'un programme d'idées. On s'étonne ici que les idées défendues par les Verts français n'aient pas été incluses dans le programme des socialistes et que les deux partis ne soient pas parvenus à former un ensemble gauche écologique lors du scrutin européen de juin. Mais ce qui inquiète surtout le PSOE, ce sont les répercussions européennes d'une telle division française. «Pour le bien des socialistes européens, qui ne sont pas les mieux lotis après les élections européennes, il est urgent que les Français donnent une image de cohésion, car leurs problèmes portent aussi préjudices aux autres socialistes d'Europe.»

    ITALIE - La gauche italienne se console en regardant Paris

    Tout aussi déchirée, sans idées et humiliée par ses défaites électorales que les socialistes français, la gauche italienne cherche en vain du côté de Paris un motif de réconfort. Sans se faire toutefois beaucoup d'illusions. L'un de ses représentants les plus lucides, Enrico Letta, l'un des dirigeants du Parti démocrate, a consacré un livre saisissant Construire une cathédrale au «mal obscur» qui ronge les deux gauches, italienne et française. Se référant à Emmanuel Todd, il attribue ce mal au fait que «l'ambition de gouverner leur est venue à manquer». Face à des leaders comme Nicolas Sarkozy et Silvio Berlusconi, les gauches des deux pays auraient dû réaliser l'alliance la plus ample possible entre progressistes et modérés. Une alliance, qui, selon Letta, devrait aller en France jusqu'à ­François Bayrou et probablement aussi Daniel Cohn-Bendit.

    Assez curieusement, la gauche italienne se montre très pudique dans ses critiques des socialistes français. Sans doute sa propre situation ne lui fournit guère d'arguments pour donner des leçons. La «guerre des femmes» entre Martine Aubry et Ségolène Royal a été vue avec une inquiétude teintée d'ironie. L'entrée de transfuges venant des rangs socialistes dans le gouvernement de François Fillon, à commencer par Bernard Kouchner, est perçue comme un coup de maître de Nicolas Sarkozy. Et la seule à défendre en France les valeurs traditionnelles de la gauche lui paraît être… Carla Bruni-Sarkozy, dont les progressistes italiens ont pris la défense quand elle a été accusée de «snobisme de gauche» lors du G8 par Il Giornale, un quotidien de la famille Berlusconi.

    Caroline Bruneau (à Berlin), Rose Claverie (à Londres), Diane Cambon (à Madrid) et Richard Heuzé (à Rome)

  • Montebourg menace de quitter le PS

    Montebourg.jpg«L’immobilisme et le verrouillage, voilà plus de dix ans que je les rencontre au PS, comme député et comme responsable politique». Dans une tribune publiée ce mercredi par le site du Nouvel Observateur le député PS Arnaud Montebourg menace de quitter son parti si son combat pour des primaires ouvertes en vue des présidentielles de 2012 devait échouer.

     «Depuis le congrès de Reims, je suis officiellement en charge de la rénovation [du PS] et de sa transformation ; pourtant je crains que cette ultime tentative pour changer en profondeur se solde par un nouvel échec», écrit le député avant d'ajouter : «J'ai tout essayé. Par la face sud, par la face nord, avec les uns, avec les autres, mais toujours au service des mêmes idées.»

    «Seul François Bayrou a repris le flambeau»

    «Il y a une même continuité entre le drame du 21 avril 2002 et l’hyper-présidence sarkozyste, insiste le député. Je constate qu’aujourd’hui, les dirigeants socialistes sont muets sur cette question essentielle. J’avais aimé que Ségolène Royal, durant sa campagne présidentielle, la reprenne à son compte et c’est d’ailleurs pour cela que je lui avais apporté mon appui, lors de sa désignation par les militants socialistes. Aujourd’hui, je suis au regret de constater que seul François Bayrou a repris le flambeau.»

    Jugeant qu'on «cherche à étouffer» l'instauration de primaires populaires au sein du PS, Arnaud Montebourg tranche : «je le dis tout net, je n'irai pas plus loin. S'il devait échouer, ce combat serait pour moi le dernier, au sein d'un PS qui, telle la vieille SFIO, ne mériterait plus qu'on l'aide à survivre» et plus loin : «il y a dans ce parti trop de violence, trop de blocages, trop de poussières sous les tapis, trop de petits calculs».

    La réaction du PS n'a pas tardé

    L'ultimatum d'Arnaud Montebourg n'a pas tardé à faire réagir au sein du PS. «La démocratie, ce ne sont pas des ultimatums: la question des primaires doit être débattue sereinement, elles ne sont pas la solution miraculeuse à tous les problèmes du PS», lance ainsi M. Lamdaoui, proche de François Hollande et ex-secrétaire national chargé de l'Egalité au PS.

     «Ce qu'Arnaud Montebourg a envie de dire c'est qu'il faut que ça bouge, maintenant je ne suis pas d'accord avec la manière dont il l'exprime», a pour sa part déclaré Razzy Hammadi, secrétaire national du PS aux services publics, sur RMC. «Il faut qu'on bouge, qu'on bouge plus» mais «ça ne veut pas dire qu'on est dans l'immobilisme», a-t-il ajouté.

  • Jack Lang: "Le PS est devenu un arbre sec" (Presse)

    PARIS, 21 juil 2009 (AFP) -  L'ancien ministre de la Culture de François Mitterrand, Jack Lang, a estimé que "le PS est devenu un arbre sec" dans une interview à Aujourd'hui en France parue mardi où il s'exprime pour la première fois sur la crise qui secoue son parti.

    "Force est de constater que le PS est devenu un arbre sec depuis trop longtemps" estime-t-il. Bien qu'annonçant son "soutien personnel et amical à Martine Aubry", le député du Pas-de-Calais lui demande: "on rêverait surtout que l'équipe dirigeante soit là à plein temps. Que nous ouvrions enfin les portes et les fenêtres à une nouvelle génération".

    Pour ce faire, il préconise de "faire entrer des dizaines de milliers d'adhérents en baissant radicalement le prix des cotisations : 1 EUR pur les jeunes par exemple", propose-t-il.

    Au passage, il annonce qu'"en fin politique, Nicolas Sarkozy a su s'emparer de certains sujets qui façonnent l'imaginaire collectif et que le PS laisse en jachère".